y
Deux taches jauiiàtre-clair occupent les côtés du front au-devant
des yeux. Deux touffes d’un blanc-jaunâtre règaient sur les
côtés du cou. La gorge est blanche. La poitrine et le ventre
sont d’un jaiine-roux agréable. Le bec est noir, très-droit ct
blanc â son extrémité. Les tarses sout courts, grêles, de couleur
jaune. Les doigts ne sont qu’au nombre de tro is , deux antérieurs
très-grêles, fortement soudés ensemble, et un postérieur
unique et mince. Les ongles sout blancs.
Ce martin-pêcheur a été décrit par MM. Horsfield et Temminck,
Il habite le bord des petits ruisseaux sur le pourtour du
havre de Doréry, à la Nouvelle-Guinée. Déjà Sonnerat, pag. 67
de son Voyage à la Nouvelle-Guinée, avait mentionné un ceyx
( pl. X X X I I ), sous le uom de martin-pêcheur de l ’ile de Luçon.
117« M A R T IN -CH A S SEU R G R O S BEC.
Dacelo macrorhiaus, L e s s .
(P l. X X X I b is , fig. 2.)
Nous avons fait figurer cette espèce remarquable de martin-
chasseur, bien que le seul individu que nous nous soyons procuré
à la Nouvelle-Guinée fût dans son plumage de mue. Nous suppléerons
à la figure par une description minutieuse de chacune
de ses parties.
Sa longueur totale, du bout du bec à l ’extrémité de la queue, est
de neuf pouces six lignes. Le bec a deux pouces de lon gu eu r , et
v ing t-h u it lignes de circonférence à sa base, vis-à-vis les narines;
il est extrêmement dilaté, fortement bicaréné sur la mandibule
supérieure, qui est terminée par une pointe forte et
crochue. La mandibule inférieure, qui est b lanche, tandis que
la précédente est noire, e s tm o i^ haute; elle est peu renflée,
marquée d’une ligne saillante à son miheu. Toutes les deux sont
entièrement lisses sur leurs bords. Les narines sont triangulaires,
à la naissance des plumes du front. Quelques-unes de
celles-ci sout roides et couchées sur les branches du demi-bec
supérieur. La première rémige est cou rte , la troisième est la
plus longue et ue dépasse la deuxième ct la quatrième que de
peu. Les tarses sout fo r t s , réticulés et brunâtres. Les ongles
sont concaves, celui du milieu élargi, tous de eouleur jaune.
Une calotte b ru n e , légèrement rayée de jaune v er t, revêt la
téte. Deux bandes larges composées de plumes brunes bordées
de bleu d’algue marine, circonscrivent fo c c ip u t ct naissent
derrière les yeux. Le lorum est fauve. Deux traits noirs partent
de la mandibule inférieure. Un collier blanc entoure le cou.
Les plumes du dos, du c roupion, celles des couvertures des
a ile s , grandes et pe tite s, sont brunâtres, terminées par un point
fauve bordé de ja u n e , de sorte que tout le dessous du corps
est parsemé de gouttelettes olivâtres. Les rémiges sont brunes,
bordées de fauve en dehors. Les rectrices sont rousses, à tige
lustrée. La gorge , la poitrine et les flancs, sont blanchâtres,
tachés de roux sale et de brunâtre par légères stries ou par
plaques, toutes les plumes étant brunes à leur base. L ’abdomen
est blanchâtre; et les couvertures inférieures de la queue sont
rousses.
Ce martin-chasseur habite les forêts de la Nouvelle-Guinée,
non loin du havre de Doréry. Nous ne nous en sommes procuré
en ce heu qu’un seul individu qui est déposé au Muséum.
118° M A R TIN-PÊ CH EU R .
A lc e d o , L.
Dans ce g en re , tel qu’on le d éfin it, pour le distinguer des
martin - chasseurs, sym é , todiramphe et c e y x , le bec est long,
très-droit, plus ou moins anguleux et pointu. La queue est
régulièrement carrée. On peut encore le diviser en deux sections.
La première renfermerait toutes les espèces â bec très