langue l’exsudation miellée que présentent un grand nombre de
lleurs africaines ou asiatiques. Ils habitent les forêts épaisses ou
leurs lisières, et témoignent très-peu de défiance. Ces oiseaux
représentent dans l ’ancien continent \esguits-guits, les oiseaux-
mouches et les colibris du Nouveau-Monde ; aussi sont-ils confondus
sous cc nom dans la plupart des relations des voyageurs.
La mue a cela de remarquab le, pour les espèces de ce genre,
qu elle a lieu deux fois l’année. Ce u ’est même qu’au moment
de la ponte que les mâles prennent leur [larure qu’ils ne tardent
pas â perdre pour revêtir une livrée plus sombre. Les femelles
conservent assez exactement leur plumage de l ’âge adulte.
Suivant Levaillant, ces oiseaux nichent dans un trou d’arbre,
et portent des colons hollandais le nom de blom-siiyger ot\ suce-
fleurs. Les Portugais les confondent également avec les colibris
sous le nom de chupa-flores qui exprime la même idée.
loo» SO U I -M A N G A A SPASIE.
Cinnyris Aspasia, L e s s .
( P l . X X X , fig . 4 . )
Ce Souï-maiiga a trois pouces six ligues de longueur totale.
Comme la [flupart des individus de ce genre, il est remarquable
par l’éclat dont brillent les plumes métallisées qui le revêtent.
En effet, au noir velouté et doux qui forme le fond entier de sa
l iv r é e , succèdent sur plusieurs parties les couleurs les plus
riches.
Peut-être ne ser:iit-il pas hors de pro]ios de chercher à se
rendre compte des phénomènes qui se passent dans la coloration
des plumes. Comment se fait-il en effet qu’une telle diversité de
coideurs soit p iop re aux oiseaux , et qu’on n’ait jamais essayé
ni par l ’analyse chimique, ni par des expériences de physique,
d’étudier des propriétés si remar([uables ? Cc sont les teintes
métallisées surtout qui doivent uous étonner. Ou sait qu’on ne
Z O O L O G I E . 677
les rencontre que sur uu seul mammifère ; landis que les oiseaux
des climats chauds, et surtout certaines espèces, en ont leur livrée
parfois entièrement composée.
Ou attribue généralement la couleur des plumes à l ’arrangement
des éléments organi(|ues de la matière cornée de la tige,
des lames ou barbes et barbules qui les terminent, en même
temps c|ii’aux matières colorantes qui y sont introduites par ie
sang. Mais il reste encore à savoir comment les couleurs métalliques
sout produites, ct si elles doivent leur naissance à ces
deux causes ou bien à des éléments encore Inaperçus ?
Le bec et les [licds du soui-manga Aspasie mâle sont
uoirs : les pennes a la ir^ sont brunes ; le sommet de la téte
est recouvert d’une calotte d’un vert d’émeraude. Les couvertures
moyennes des ailes, le croupion, le dessus de la queue,
sout également d’un vert doré très-brillant; le devant de la
gorge est occupé par un plastron chatoyant violet ou plutôt â
teinte de fer spéculaire.
Cette espèce habite les bois des alentours du havre de Doréry,
à la Nouvelle-Guinéc.
101» SOUI-MANG A PAPO U.
Cinnyris Novoe-Guineoe, L e s s .
Nous ne connaissons pas le mâle de cette espèce, qui se rapproche
du cinnyris longirostris. Son bec est plus long et plus
élargi à sa base que dans plusieurs autres soui-mangas, et a
près de dix lignes. Sa couleur est n o ire , et celle des [heds est
plombée. Le corps a de longueur to ta le , de la queue à la base
du b e c , plus de trois |)ouces. T o ut le dessus du corps est d’un
vert olive unilorme, plus jaune sur le croupion; les pennes a laires
ont leurs barbes bruues en dedans, olives en dehors ; la
queue est égale, très-courte, brun olivâtre en dessus; le devant