9" G OB E-MOU CHE O R N Ü I l l, Mus cicapa chrysomela, Garnot.
P L A N C H E X V i n , fig. 2.
M. corpore a u r eo , malis albis; f r o n te , oculorum parte p r io r i, et g u lâ v illo s is
alris; dorso, pennis alarum externis, caudâque nigris; roslro et ped ib us plumbeis.
Cc charmant gobe-mouche est orné des plus vives couleurs; l’or le plus pur prend
un nouvel éclat par le noir foncé, autre couleur dominante de l’oiseau. Les teintes de
jaune-doré et de noir ne sont pas les mêmes dans les diverses parties : c’est ainsi que le
jaune de la tête et du croupion tire un peu sur l'oranger, tandis qu’à la poitrine, a
l’abdomen, sur les pennes secondaires, les couvertures des pennes, la couleur jaune a
du rapport avec celle qu’on obtient par la gomme gutte. Une demi-couronne, qui prend
son origine à la moitié antérieure de l’aile, au-dessus de la paupière supérieure, se
rendant, en s’élargissant, à la base des mandibules, est d’un beau noir velouté; le noir
qui occupe le col et la naissance de la poitrine est remarquable par sa teinte moiree.
Les plumes qui composent cette large plaque sont écailleuses, d’où résulte cette couleur
chatoyante qui lui donne l’aspect soyeux. On voit au-dessous et au-devant des yeux
un petit espace d’un blanc d’acier. Le noir sombre que l’on aperçoit sur le manteau,
aux pennes, à la queue, et au tarse, tire un peu sur le brun. Le bec et les pieds sont
d’une couleur plombée. Des soies noires, grêles et longues, sortent des côtés du bec,
et s’avancent au-devant des narines, qui sont percées très-près de la base du bec : celles-
ci sont arrondies.
Ce gobe-mouclie habite les bois épais de la Nouvelle-Zélande.
10" G O B E -M O U C H E A U X L O S G S P IE D S , Muscicapa longipes,
Garnot.
Miro-miro dans la langue des Nouveaux-Zélandais.
P L A N C H E X IX , Gg. U®.
M. corpore omnino hrunneo et griseo : abdomine albo -.pedibus longis sub-
rufis : rostro nigtv.
Cet oiseau a une livrée triste et sombre, et nulle couleur agréable n’en releve les
teintes brunes, mêlées de gris-cendré, qui revêtent tout le corps, excepté sous le ventre,
qui est blanchâtre à son milieu. Chaque plume, en effet, est brune en son bord, et
gri.s-cendré au centre. Celles du dos sont plus foncées en brun; celles de la gorge et
de la poitrine, au contraire, sont plus grises. La queue est courte, longue de deux
pouces, h pennes régulières brunes, plus foncées en-dessus. Les ailes sont également
noirâtres, à quatre pennes plus longues, et s’étendant aux deux tiers de la queue. Le
bec est noir, moins comprimé que dans plusieurs espèces, garni de soies assez longues.
Les tarses sont très-longs, ayant une scutelle antérieure de presque toute la longueur
du tarse. Les doigts sont courts à proportion, et celui du milieu est plus long
que l’externe. L’interne est le plus court. L’ongle du doigt postérieur est le plus fort. La
couleur des tarses, des doigts et des ongles, est fauve.
Cet oiseau a de longueur totale cinq pouces, six lignes. Le bec a huit lignes, les
tarses dix-huit lignes ; le doigt postérieur, l’ongle compris, neuf lignes ; celui de devant
et du milieu a dix lignes.
Ce gobe-mouche vit dans les broussailles qui entourent l’immense baie des îles à
l’extrémité Nord de la Nouvelle-Zélande. M. Lesson le tua près de l’Hippah de Kaouera,
dont Toui était le chef.
i l “ EUR Y LA LM E D E k T iA lîS N ï llîE , Eurylaimus B lc im n llü , G arno t.
P L A N C H E X IX , fig. 1 .
Formé dans ces derniers temps par le savant voyageur anglais Horsfield, le genre
Eurrlaimus se compose de quatre à cinq grandes espèces de gobe-mouches de l’île de
Sumatra, dont on trouve de bonnes figures dans les planches coloriées de M. Temminck,
et dont MM. Diard et Duvaucel envoyèrent des individus au Muséum. L’espèce
qui y est ajoutée est de la Nouvelle-Guinée, et autorise à penser que le nombre des
espèces de ce genre s’augmentera encore, et qu’elles doivent exister sur toutes les
Moluques indistinctement.
L’euryîaime de Blainville a le bec allongé, aplati, convexe supérieurement, à arête
simple, terminé par une pointe recourbée et crochue. La mandibule inférieure est très-
aplalie, large à la base, pointue et droite au sommet. Les narines sont latérales, très-
distantes, arrondies, ouvertes, garnies de soies simples et droites. Les pieds sont
grêles à tarses courts. Les doigts sont très-peu prononcés; celui du milieu et l’externe
sont réunis fortement à la base. Les ongles sont très-petits. La longueur totale de l'oi-
.scau est de six pouces, y compris la queue, qui offre deux pouces, quatre lignes, et le
bec, qui a dix lignes. La queue est un peu échancrée au milieu, composée de deux
pennes. Les ailes vont jusqu’à la moitié de la queue; elles sont pointues, à première
penne plus courte, à deux, trois et quatre pennes d’égale longueur.
Le plumage de cet oiseau est remarquable par les trois couleurs distinctes qui le
revêtent. Le corps eiuierest noir, passant au brun sur les ailes et la queue. Deux larges