
 
		neis;  pectore,  abdomine,  cau d â,  uropygioque  rufescentibus ; 
 rostri dimidiâ inferioriparte albâ. 
 Le  Pérou  possède,  comme  le  Brésil,  des  oiscaux-mouelies;  
 et  le  uom  de  cette  espèce  rappellera  à  l’imagination  de  nos  lecteurs  
 une  des héroïnes  célébrées  par Marmontel  dans  scs  Incas,  
 c t  en mémo  temps  les  lieux  où  elle  vit.  C ’est dans  les  environs  
 de L im a ,  sur  les  plaines  dégarnies  qui  entourent  Callao,  et  f[ue  
 des  buissons  d’arbustes  et  jirincipalement  de  baccharis  re cou vrent  
 çà  et  là ,   que  nous  découvrîmes  cet  oiseau-mouche,  devenu  
 aujourd’hui  assez  commun  dans  les  collections. 
 D ’un  v ert métallique  sur  la  té te,  les joues et  le dos, l’Amazili  
 a  les  couvertures  des  ailes  v e r te s ,  les  jiennes  d’un  brunâtre  
 terne,  la  poitrine,  le  v en tre ,  le  bas  du  dos,  le  croupion  et  la  
 ([ueue  d’nn  roux  fort  vif.  Celle-ci  est  ca r ré e ,  c t  prés cnte'des  
 traces  de  teintes vertes  sur les  deux  pennes  les  plus  extérieures.  
 La  gorge  est  b lanchâtre,  et  le  centre  de  chaque  plume  qui  la  
 revêt  est  occupé  par  une  tache  arrondie  b ru n e,  puis  d’uu  vert  
 doré  b le u ,  passant  au  vert  émeraude  sur  les  côtés  du  cou.  Les  
 jjieds  sont n o ir s ,  le bec est n oir,  blanc â  sa base  c t dans les deux  
 tiers  de  la  mandibule  inférieure.  Les  ailes  sont  un  peu  moins  
 longues  que la  cjiicue. 
 Cette  espèce  a  de  longueur  totale  quatre  pouces,  le bec  huit  
 ligne s,  et  la  queue  quinze.  Elle  est  commune  dans  les  buissons  
 du  littoral  du  Pérou,  principalement  le  soir  et  le  matin.  
 Comme tous les oiseaux-mouches, f  Amazili  est toujours eu mouvement, 
   et vole  de  fleurs  eu  fleurs  en  bourdonnant.  L ’individu  
 figuré  par  M.  Bcvalet  est  un  jeu n e ,  tandis  que  nous  devons  au  
 pinceau  de  M.  Bessa  fâ g e   complètement  adulte  ,  ainsi  que  le  
 représente  la  pl. XIII  de  notre Monographie. 
 109»  TODIRAMPH E . 
 Todiramphus,  I æ s s . 
 N o u s   avons  proposé  ce  genre  pour  isoler  dans  la  famille  des  
 alcyons \m  groupe  très-naturel,  qui,  ju sq u ’à  ce jou r ,  a  fort  embarrassé  
 les  naturalistes. Les todiramphes  comprendront  les  oiseaux  
 de  la  mer  du  Sud  décrits  sous  les  noms  Salcedo  sacra,  
 G m .,  sp.  X X X   ( Sacred King's fisher,  L a th ,,  Syn.  sj>.  X V  ), S a lcedo  
 tuta  et  venerata  (sp. X V I   et X V I I ,  L a th .,  sp.  X X V I I I   et  
 X X IX ,  Gmelin). 
 Les  caractères  d’organisation  qui  les  distin gu ent,  et  leurs  
 moeurs,  ne  permettent  de  les  ran ger  ni  avec  les  yva\s martin 
 pêcheurs  [a lc e d o ) ,  ni  avec  les  martin-chasseurs  (  dacelo,  
 Leach.  ),  ni  avec  les  ceyx  [ alcyons  tridactyles),  ni  avec  notre  
 nouveau  genre  syrna  ou  martin-pécheurs,  à  bec  garni  de  dents  
 fortes  et  aiguës.  Cc  groupe  est  remarquable  aussi  par  la  forme  
 aplatie du bec (jui rappelle celle des todiers. M. Swainson  a admis  
 deux  espèces  dans  son  genre  halcyon ;  si  ce  genre  repose  sur  
 les mêmes  caractères  que  le nôtre,  ce  (jue nous  ign o ro n s ,  nous  
 jiensons  que  son  nom  ne  peut  être  conservé,  ce  mot  halcyon  
 [  (juoiqu’il  soit  écrit  par  un/*)  impli(juaiit  un  embarras  de  synonymie  
 très-désavantageux  pour  l’étude.  MM.  Horsheld  et  
 Vigors  [Trans.  soc.  Linn.  de Lond.,  t.  X V ,  pag.  206)  ont  décrit  
 sous le  nom  S  halcyon  sanctus, un  martin-pêcheur du port Jackson  
 ,  différant  jieu  de  la même  espèce  de  la  Nouvelle-Zélande  
 et nullement de la même espèce de la N ouvelle-Guinée, dont nous  
 avons  rapporté des  individus.  Iteur dcscrijition  est  parfaitement  
 b o n n e ,  et  cette  espèce  est  réelle.  Ces  naturalistes  tcmoiguent  
 cependant  leur  embarras pour  distinguer  leur  halcyon  sanctus  
 de  Xalcedo sacra  de Gmelin  et de Latham.  Nous  étant aussi  jiro-  
 curé  des  individus  de  cette  dernière  espèce  à  O-Tahitl  et  à  Bo-  
 ra h o ra ,  nous  jtourrons  résoudre  la  question.  Le  jdumage  de  
 ces  oiseaux  se  ressemble  en  effet  d’une  manière  frap|)ante;  et  
 si on  observe des différences,  elles  sont légères,  et d’a illeurs elles  
 s’effacent  d’individu  à  individu.  Tous  ont  cela  de  jiarticulier