Langue allongée, épaisse, dentelée sur les bords.
L'estomac est vaste, et occupe presque toute la cavité abdominale; mesuré de son
orifice cardiaque .à la pylorique, il y a trois pouces et quelques lignes. Linte s tm forme
plusieurs duplicatures ou replis. Sa longueur est de vingt-un à vingt-deux pouces. Les
(leux coecums à peine sensibles. Ayant fait rouvertuve de l’estomac , j ’y trouvai sa capacité
pleine d’une matière huileuse grise. La surface interne de ce viscère est parsemoe de
follicules muqueux.
L t gésier, très-petit, est composé de fibres musculaires, qu'un tissu cellulaire, peu
serré, unit.
L t f o i e , peu volumineux, est divisé en deux parties.
La rate est très-petite.
Le pancréas est peu développé.
Les testicules arrondis, jaunes, de la grosseur d’un petit pois.
Le la ry n x , long de trois pouces, n’offre point de cloison dans la partie inférieure,
d’où je pense qu’il n’y a pas de larynx inférieur; deux muscles s’y fixent. Le coeur
petit.
OB SERVATION S SUR LE S OISE AU X D E SAINTE-CATHERINE
DU BRÉSIL.
L'île de Sainte-Catherine et le continent voisin, situés par 27° 22’ 34” latitude Sud, et
5o" 42’ 48” longitude Est (détermination prise sur l’île d’Anatoinirim), offrent une
infinité de points de vue des plus piquants; des fleurs brillant des plus vives couleurs
leur prêtent un charme séduisant. Le port en ces lieux est embelli par les immenses et
impénétrables forêts vierges, qu’anime le chant des oiseaux : on dit aussi qu’on y
entend quelquefois le rugissement des bêtes féroces.
Dans les environs de Nostra Segnora do Destero, ville capitale, chef-lieu de la province,
on rencontre des maisons de campagne, séjour délicieux, planté de pêchers, de
cafeyers, et d’innombrables orangers dont les fleurs exhalent un doux parfum. Les fruits
de ces derniers jonchent la terre, les habitants dédaignant d’en faire la récolte.
Sur le continent, dans les alentours du village de Saint-Miguel, près duquel coule le
riant ruisseau qui alimente l’aiguade où les navires en relâche dans la baie viennent
faire leur eau, des sites pittoresques récréent la vue par leur diversité.
Non loin du mouillage des bâtiments de guerre est l’île d’Anatomirim, qu’un étroit
passage, hérissé de rochers, sépare du continent.
Les oiseaux qui habitent ces lieux sont la plupart ornés des plus vives couleurs. Nous
citerons d'abord le zintifour aura de Vieillot, qui plane dans les airs, au-dessus des nombreuses
montagnes qui avoisinent Punta-Grossa, pointe de Sainte-Catherine. U n ’est pas
le seul oiseau de proie qui trouble le repos des passereaux ; il a dans l’émérillon de Saint-
Domingue un puissant auxiliaire.
La craintive pie-grièche tachot se tient dans les arbrisseaux. C’cst ordinairement par
son cri que le chasseur est averti de sa présence.
Sur la C()te, vis-à-vis d’Aiiatomiritn , dans les bois qui bordent la route qui conduit à
l'établissement que l'on désigne suus ie nom d’Armacao, nous vîmes le joli tangara tricolore,
le bluet ou évêque, la lioupelte, et le tangara écarlate. Le moucherolle à long.s
Iirins, le tyran à gorge grise, le mouclierolle rubis, fon l leur demeure dans les environs
de Saint-Miguel. Les éclatants inanakins (nianakin tijé ) , dont le cri se fait entendre sans
qu’on puis.se les apercevoir qu’avec les plus grandes difficultés, habitent le.s grands arbres,
où ils se tiennent généralement sur les plus basses branches. La fauvette gazouille
son doux ramage près des cabanes des misérables pêcheurs qui avoisinent ce mouillage.
L'hirondelle puffine rase de son vol rapide la surface de la terre, tandis que le moineau
ohingolo et le chardonneret à front jaune ramageiit au haut des arbres.