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narines; celles-ci. placées près de k base de k mandibule supérieure, sont rondes. Sa
couleur est plombée comme celle des pieds, qui sont grêles, entourés de plumes noires
à l'arliciiktion de k cuisse avec le tarse. Les doigts sont faibles. L'ongle postérieur est
le plus fort.
Cc gobe-mouche habite la Nouvelle-Guinée.
7" GOBE-MOUCIIE DE MAUPITI, Muscicapa Maupitiensis, Garnot.
Muscicapa Pomarea, Le s s ., Man.
P L A N C H E X V I I , fig. A , B , CMuscicapa
nigra; corpore toto nigro; capite, dorso, rectricibus alarum nigris,
nebulosis subcoeruleis, rostro pedihusque plumbeis. N.
Bien que ce gobe-mouclie ait été décrit par Sparmann, nous croyons devoir cependant
en donner une nouvelle description, afin de faire connaître avec exactitude le maie
et la femelle de cette espèce. Celui-ci, comme nous nous en sommes souvent assuré par
la dissection, est le mâle. Son plumage est généralement d'une couleur noire dans toutes
ses parties; cependant la tête, le dos, les couvertures des ailes, sont d’.un noir plus
foncé, reflétant une légère teinte de bleu de Prusse. Le bec et les pieds présentent une
couleur plombée. La queue, longue de trois pouces, est légèrement etagée. Le bec a
dix lignes de longueur, les tarses un pouce; l’ongle postérieur est le plus fort. La longueur
totale de cet oiseau est de six pouces et quelques lignes. Ce gobe-mouche habite
l’île de Taïti; il est connu par les naturels sous le nom d’Omainao. II ressemble parfaitement
à un gobe-mouche rapporté du Brésil, Villa de Castro, capilaincric de St-Paul,
par M. S.iint-Hilaire. Le nôtre a le plumage d’un plus beau noir brillant; il est aussi plus
grand, et le bec et les pâtes sont plus forts.
La femelle, dont on a fait une espèce distincte dans les ouvrages d'ornithologie, en
la décrivant sous le nom de moucherolle jaune d’O-tahiti [muscicapa lutea, Latli.), est,
nous n’en pouvons douter, la femelle du gobe-mouche noir de la mer du Sud. Nous
ajouterons fort peu de chose à la description qu’en a donnée Latham.
Muscicapa obscure f ia v a , rectricibus alarum remigihusque nigricante neb u losis,
ca ud â ad a p icem n ig r ica n te .. . lutea, L a th . , Syst. ornitli., gen. l\o, Sp. 46.
Ue la grosseur du précédent, dont il ne diffère que par la couleur du plumage, ce
gobe-mouche est remarquable par sa vestiture jaune d'ocre, répandue sur la presque
totalité de son plumage. Les couvertures des ailes, quelques-unes des pennes alaires,
et l'extrémité des rectrices, offrent une teinte noirâtre. Le bec ct les pieds sont plombés.
Cet oiseau vole toujours de concert avec le premier; les naturels nous ont fait entendre
que c’était la femelle. Nous-mêmes nous avons constaminent trouvé par notre
inspection anatomique des ovaires chez cette espèce, il se tient généralement dans les
arbres à pain et de cythère, ou evi (spondias dulcis), où il fait la chasse aux insectes.
Z O O L O G I E . 593
Le vieux mâle (pl. XVII, fig. B) diffère de la livrée précédente par les teintes de son
plumage, qui ne se composent que de deux couleurs, le noir ct le blanc. La première
occupe la tête, le col et la poitrine, et quelques-unes des couvertures alaires : la seconde
appartient aux autres parties; mais cependant plusieurs pennes alaires sont brunes. Le
bec et les pieds sont plombés.
Cet oiseau a été rapporté de l’île de Maupiti par M. cle Blosseville.
8" GOBE-MOUCHE A LU N E T T E S , Muscícapa telescopthalmus,
Garnot,
P L A N C H E X V I I I , fig. i ‘L
M. ateralbo; capite, malis, g u lâ , tergi m e d io ,a lis , caudâque nigris : orbitis
nudis membranaceis coeruleis : rostro plum heo, ped ib us subnigris.
Ce gobe-mouche, de la grosseur de la mésange charbonnière, n’est point, comme la
plupart des oiseaux des régions intertropicales, brillant des plus vives couleurs ; le noir
et le blanc font sa parure. La tête, la gorge, l'encadrement qui entoure les yeux et le
milieu du dos, offrent une belle couleur noire , moirée de reflets bleu-foncés. Les plumes
de'la tète sont écailleuses; les ailes, la queue, et les plumes qui s’arrêtent à l’articulation
tarsienne, sont d’un noir tirant un peu sur le brun. Les autres parties de l’oiseau sont
blanches : vu par derrière, on distingue deux bandes blanches : la première est composée
de plumes fines, gaufrées ; la seconde , qui se trouve au milieu du dos, ne recouvre
qu'en partie les ailes. Lorsque celle-ci contourne le corps, i! part de la partie moyenne
de cette dernière des plumes blanches qui recouvrent la naissance de la queue. Il y a
autour des yeux de ce gobe-mouche un cercle membraneux festonné, bleuâtre, caractère
qu’il a de commun avec le clignot ou traquet à lunettes. Ce dernier est un véritable
gobe-mouche. Le bec est de couleur plombée, droit, légèrement aplati à la base, d’où
sortent de nombreux poils roides et noirs. Les narines sont grandes et rondes. La mandibule
supérieure présente un petit crochet. Les ailes pliées se portent à peu près ù la
moitié de la queue, qui est longue, coupée carrément. Les pieds et les doigts sont
grêles et noirs; le doigt postérieur est le plus gros; celui du milieu est le plus long.
Longueur totale, six pouces. Longueur de la queue, deux pouces et demi. Longueur
du bec, neuf lignes. Longueur des tarses, sept lignes.
Cet oiseau habite le havre Doréry, Nouvelle-Guinée, et nous le devons à M. Bloi.s
de la Calande, lieutenant de vaisseau.