inoyeu-ne du mont Y o rk , à i,ooo pieds au-dessus du niveau
de la mer, et les empreintes nombreuses de pliytolitlies qui se
rencontrent vers son sommet, et qui paraissent pour la plupart
appartenir à des feuilles d'Eucalyptus ou à des fougères. Au-delà
du Val de Clwyd, sc développe la deuxième chaine, et celle-ci
se trouve être complètement primitive; car les roches qui la
composent sont des granités, des syenites qiiarlzifères et des
pegmatites. C’est sur le rebord de ce plan des montagnes Bleues
((u’oii remarque aujourd’hui les traces nombreuses de bouches
volcaniques, et que des masses basaltiques, dont les plus remarquables
forment ce qu’on appelle les Chutes de Bathurst,
s'offrcnt abondamment aux regards du voyageur. En dernière
analyse, cm terrain tertiaire, reconnu sur le littoral de la Nouvelle
Galles, comme sur divers points au Sud de la Nouvelle-
Hollande ‘, serait donc accolé sur le sol jirimitif qui compose
le plateau central de cette vaste contrée.
.Les échantillons nombreux que nous avons rapportés de la
terre de Diémen indiquent encore une étendue assez considérable
de sol tertiaire, adossé à un terrain de pegmatite et de
serpentine, où l’on observe des gisements assez puissants de fe r
fibreux natif, au milieu de roches amianthoïdes. Il est à remarquer
que nous trouvâmes des empreintes de productus aux îles
Malouines, et que les spirifères se montrent en abondance, et
dans un bel état de conservation, avec plusieurs autres testacés,
sur les bords de la rivière Tamar, non loin du port Dalrymple,
à i 5o pieds au-dessus du niveau de la mer.
La Nouvelle-Zélande, séparée de la Nouvelle-Hollande par
■ PEKON , To y . a u x Terres australes (a " édit., 4 vol. in -8 ° , P a r is , i 8 a4 ),
consacre plusieurs paragraphes à rexplicatioii des divers pliénomènes géologiques
que lui présentèrent la terre de Diémen, les îles du détroit de Bass, et les terres
iVÉ d e ls , de IF itt , et NEndracht. (Torn. IV, pag. a i 5 et suiv. )
un simple canal, est hérissée, sur sa surface, de volcans éteints
ou même en activité, et de prismes basaltiques : et eependani
on y trouve également quelques roches primitives, et surtout
un jade d’une grande beauté. Mais, malgré le rapprochemenl
de ces deux contrées, leur physionomie est toute différente; et
si on remarque quelques points d’analogie, on ne les trouve
que dans le règne animal.
La Nouvclle-Irlande, avons-nous dit, semble être plus parti-
eulièrement le prolongement des terres d’Asie; et en effet, les
hautes montagnes de cette grande île, située près de l’équateur,
doivent être ¡u’imitives, taudis que les collines de sa circonférence
et les écneils du rivage sont entièrement de carbonate
de chaux madrcporique qui forme des sortes de murailles, ou
plutôt un rivage récent moulé sur un autre plus ancien. En
remontant au No rd, sous la lign e , les observations que nous
avons pu suivre à la Nouvelle-Guinée nous démontrent que
les montagnes d’Arfak sont composées de roches jtrimitives;
car les rivières qui èn descendent coulent sur des galets de
granité; taudis que les terres assez élevées i[ui forment le
littoral sur plus de 12 milles de largeur, ainsi que les îles tie
Masanouary et Masmapy, qui sont à l’entrée du havre de Do-
r é ij, sont, sans exception, de calcaire madréporiquc, élevé de
|)lus de i 5o pieds au-dessus du niveau actuel des eaux. D'un
autre côté, on sait d’une manière positive ([ue les îles de la
Sonde, les Moluques, Timor même, malgré ropinion erronée
de Pérou, sont de formation primordiale; et que le calcaire
saxigène ne s’offre jamais que comme une ceinture extérieure,
ce dont les îles d’Amboirie, de Bourou, de Céram, offrent la
preuve palpable. En franchissant par la pensée la largeur cii-
' Fait également mentionné par M. LA B IELA RD IÈR E. Voy. à la recherche
île La pè rou se , t. I , pag. 240, éclil. in-4” , Paris, an viii.