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du P é ro u , pendant l’hiver. C’est problabement le pigda du
P. Moliua, mais nous n’avons point eu connaissance des deux
colibris de la même contrée q u ’il a décrits sous les noms de
trochilus cjanocephalas et galeritus.
L ’oiscau-mouche à couronne violette a quatre pouces trois
lignes de longueur totale. Le bec a huit lignes, et la queue en
a dix-sept. Celle - ci est légèrement fo u rch u e , et de même dimension
que les ailes. Le bec et les [>ieds sont noirs.
Cette espèce plus robuste dans ses formes que la plupart des
autres oiseaux-mouches, a une calotte d’un pourpre doré passant
au violet, qui forme sur l ’occiput uue sorte de huppe.
Toutes les parties supérieures du corps sont d’un vert d o r é , qui
règne aussi sur les pennes de la queue. La gorge est blanche,
recouverte de plumes arrondies, marquées en leur centre d’une
larme b ru n e , verte et dorée. L a p oitr ine , le ventre, sont
d’un blauc rou ssâ tre , avec le m iheu des plumes flammé de brun.
Les côtés sout teintés de vert doré. Le dessous de la queue est
brun v e rd â tre , et les pennes des ailes sont b ru n e s , ayant cjuel-
ques reflets violâtres. Leurs tiges sont d’un noir lustré, fortes,
et la plus extérieure est profondément sillonnée à la partie interne,
qui est é la rgie, modification qu’on retrouve chez beaucoup
de ces petits volatiles.
107» O ISE AU -M O U CH E COR A.
Orthorhynchus Cora, L e s s .
(P l . X X X I , f ig . 4 .)
ü . corpore suprà viridé ; lamellà chalybeâ et irideâ ante gu-
lam ; pectore et abdomine albis ; caudâ gradaùm ordinatâ ; p ennis
longioribus suhalbidis.
L ’oiseau-mouche Cora est remarquable par sa petite taille
et par sa longue queue, et il se rapproche, par la forme de celle-ci.
Z O O L O G IE . 683
des trochilus Langdorffiiet hilophus ( pl. X V I I I )de M. Temminck.
Sa longueur totale est de cinq pouces cinq lignes, y compris ia
queue qui a trois pouces deux lig n e s , et le bec qui en a six.
Le dessus de la tc te , du dos, du croupion et les couvertures
des ailes, sont d’un ver t uniforme et métallique. Une large cravate
irisée ou couleur d’acier bruni ou de fer olimste cha-
to yan t, occupe la gorge jusqu’à la moitié du c o u , ct les joues.
Le bas du cou en a vant, la poitrine et toute la partie inférieure
du corps, est d’un blanc sale, auquel s’unit un peu de vert sur
les côtés du corps. I.a queue, chez les Individus soumis â notre
examen , n avait que huit pennes étagées, brunâtres, bordées de
blanc en dedans. Les deux jiennes in te rn e s , beaucoup plus longues
que les autres, sont blanches sur leur côté in te rne , b runâtres
sur le bord externe, et tout-à-fait lirunes à l ’extrémité.
Le bec est g r ê le , de couleur noire, et les pieds sont rougeâtres.
L oiseau-mouche C o r a , dont le nom rappelle la touchante
prêtresse du S o le il, de l ’histoire des /ncas de M a rm on tel, habite
les bouquets d arbustes épars aux alentours de Callao, non loin
del.ima, XaCuidaddelos /?eyeA du farouche conquérant du Pérou
(Pizarre). Cet oiseau-mouche, moins commun que l’Amazili,
vole avec une telle rap id ité , ct reste si peu de temps â b e c queter
les fleurs où il puise sa n o u r r itu re , que nous eûmes beaucoup
de Jieine à nous le procurer.
Nous en devons uu bel individu à M. de Blois de la Calande,
un de nos officiers.
108» O ISE AU -M O U CH E AMAZILI.
Orthorhynchus Am azilia , L e s s , p l. X X X I , f ig . 3'.
ü , corpore, collo et gulâ virescentibus; alarum pennis brun-
‘ Lesson, Monog. des Oiseaux-mouches, pl. XII et XIII.