l’Australie, ue sont point nombreuses. F o r s t e r J e premier,
traça d’uiie main habile le vaste cadre des productions des terres
du Grand-Océan, et des insulaires qui y vivent. Combien l’on
doit regretter que le cours de l’expédition ue l’ait pas mis à même
de voii- un plus graud nombre de points, et de suivre le fil des
idées qu’il avait émises avec tant de succès sur les lieux qu’ü'visita !
Forster ne distingue que deux variétés dans l’espèce humaine
de rOcéan-Pacifique, l'une blanche, et l’autre noire; mais il
établit à chaque ligue cette pensée fondamentale, que l’homme
ne constitue qu’une espèce unique dont les variétés sc sont [uo-
pagées à la longue, ou se sont transmises intactes, ou ont
été modifiées par l’influence des croisements ou par une foule
de causes locales. Ou ue devrait, en effet, adopter les distinctions
de races ou d’espèces que coimnc des moyens artificiels, destinés
a préciser nos idées dans l’étude de l’homme, et à la rendre
plus facile. M. de Chamisso ”, plus récemment, écrivit sur le
mémè sujet, e t, s’entourant de toutes les ressources d’une érudition
riche et féconde, il emprunta aux langues parlées par
les divers ¡jciqdcs ses jirincipales lumières pour remonter à
leur origine h Enfin, si la race malaise, circonscrite dans des
bornes plus étroites, a été mieux connue, on le doit aux travaux
I Cook , deuxième voyage, E. V et V I , édit. iii-8", Pa r is , 1 7 7 8 , ou tom. V , iii-4",
sous le titre Observations fa ite s pen dan t le S e con d Voya ge d e Cook dans l ’hém isphère
austral et autour du m o n d e , etc.
” A V o ja g e o f discovery into the S o u th - s ea , and Beeriiig’s straits, etc. By Otto
v on RO T Z E BU E , tom. I I , pag. ,353.
’ M. BA L B I , dans un ouvrage important, intitulé A tla s Ethn og ra p hiq u e da
globe ( sous pres se), vient de classer les langues de tous les peuples de la ter re, qu’il
réunit ainsi par l’anaiogie des idiomes et des racines, des coutumes et de.s usages.
de 811' Raffles ', de Marsden ”, de Crawfurd, et de Leyden qui
séjournèrent au milieu d’elle, et qui en firent l’objet de recherches
approfondies. Le long séjour de M. Mariner < aux iles
de Tonga a, d’un autre côté, fait connaître ces naturels de manière
à ne rien laisser à désirer; et les documents que nous fournir
une habitation plus ou moins longue au milieu des Océaniens
s’accroissent journellement des travaux de quelques missionnaires
anglais plus instruits <|ue leurs collègues ; e t, sous cc rapport,
la grammaire zélandaise de M. Ivendall ‘ rend les plus
grands services au philologue, en même temps qu’elle éclaircit
plusieurs des habitudes et des usages de ce peuple singulier.
Sans domier une grande importance au tableau suivaul,
nous grouperons les divers Océaniens à l’aide de distinctions
spécifiques dont les noms, communément adoptés, n’ont,
d ailleurs, à nos yeux aucune valeur absolue qui jjuisse répugner
à l’intelligence.
' History o f Java, i vol. in-4 °.
” V oya ge à l'ile d e Sumatra, trad, par P a r ra u d , a vol. in-8", Pan s , 1794.
5 N otice su r Bornéo (Transact, balaves, t. V I I ) , et dans divers Mémoires sur
les p e u p le s de l ’In d e , insérés dans les recueils de la Société asiatique de Calcutta.
‘ Histoire des naturels des îles T onga o u des Am is , rédigée par J o h n Martin,
Tracluct. franç., 2 vol. iii-8”, Paris, 18 17 .
‘ A Grammar a n d Voca bu la ry o f the langu age q f N e iv -Z ea la n d , published
by the Church-Missionary Society, in-12, London, 1820.