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noir de velours. Deux touffes très-vives aurores occupent les
côtés de la [loitrine. Les plumes de la région anale et des flancs
sont olivâtres.
Nous avons tué ce souï-niauga dans les bois qui recouvrent
les montagnes de la Soya, daus f i le d'Amboine.
i o 5» PO A IA TO R I I IN D’IS ID O R E .
Pomatorhinus Isidori, L e s s .
( P l .X X IX , fig. 2 .)
Cet oiseau, de la Nouvelle-Guinée, a neuf pouces de longueur
totale, du bout du bec â l’extrémité de la queue. Le bec est long
d’uu p ou c e , légèrement recourbé , de couleur jau n e , très-com-
(u’imé vers sa pointe ; la commissure est garnie d’un r e b o rd , et
recouvre la mandibule inférieure. Les tarses sont ro b u s te s ,
vêtus de larges seutelles. Les doigts sont forts, garnis d’ongles
comprimés; celui du [louce est plus fort que ceux de devant:
le doigt du milieu est le plus long. La queue est composée de
dix pennes étagées, elle est longue d’un peu moins de quatre
Jiouces, Les ailes sont courtes, â pennes presque égales, allant
ju sq u ’aux deux tiers de la queue. Les quatrième, cinquième et
sixième rémiges sont les plus longues; la première étant la plus
courte de toutes.
Le [duinage de cet oiseau est en entier d’une teinte uniforme;
les ailes et la queue sont d’un marron assez v if, jdus clair sur
la gorge et sur la poitrine, plus terne sur le v en tre , teinté de
brun sur la téte et sur le dos. L ’extrémité des jilumes caudales
est fréquemment usée. Les tarses sont d’un brun roux et les
ongles jaunâtres.
Il habite les forêts des alentours du havre de D o ré ry, à la
N ou v e lle -G u in é e, où nous n’en avons observé que deux individus.
ZO O LO G IE . 681
Le nom de cet oiseau rapjielle celui de M. Isidore Geoffroy
St-Hllaire, docteur en médecine, jeune naturaliste déjà connu
j,)ar d’imjiortants travaux.
1060. O ISE AU -M O U CH E A C O U R O N N E V IO L E T T E .
Orthorhjnchus sephaniodes, L e s s .'
( P l .X X X I , f ig . 2 .)
o . corpore suprà vir ide, infra albido; alis brunneis ; capite
violaceo et metallizato ; gulâ et pectore suhalbidis etpunctis variegatis.
Les immenses forêts du Brésil et de la Guyane où règne une
verdure é te rn elle , que réchauffe sans cesse le soleil de la zone
torride, sont peuplées d’essaims d’oiseaux-mouches, qui b rillent
des couleurs les plus v a r ié e s , et pour lesquels on a
éjmisé les dénominations des pierres les jilus jirécieuses, telles
que le ru b is , l ’émeraude, le g ren a t, etc. Quelques espèces ont
traversé les A n d e s , et se sont réjiandues dans le Pérou ; mais
Jilusieurs autres n ’ont pas craint de sortir des tropiques, et
se sont hxées jusque par 35 degrés de latitude Sud : telle est
surtout l’espèce que nous décrivons.
L ’oiseau-mouche â couronne violette habite le Chili. C ’est
dans les bois environnant la grande baie de la Concepcion,
non loin de T a lcah u an o , que nous le rencontrâmes communément,
volant au miheu du jou r , et s’arrêtant sur les fleurs d’un
loranthus écar late, dont les corolles exsudent un suc miellé
très-abondant; ce qui lui a mérité le nom, des créoles esjia-
gnols, de picaflor ou suce-fleurs. Ce gracieux oiseau semble être
de jiassage dans cette partie du C h ili, et ne venir dans le Sud
qu’avec les chaleurs de fé té , et se retirer au Nord, sur les limites
■ O r n ù m ja s e p h a n io d e s , Less. Monog. des Ois.-niouches, pl. XIV.
Voyage de ta CoqaUîe. — ?.. Too.e I , Partie 11. 8 6