laines; et nous en avons vu qui servaient aux naturels des îles
basses pour leurs campagnes habituelles, et dont les emménagements
étaient propres ;i de longues traversées sur mer sans communiquer.
Bligli, d’ailleurs, a bien pu faire 1200 lieues dans
une chaloupe non pontée !
Le rameau océanien est supérieur à ceux qui forment avec
lui la population des îles de la mer du S u d , par la régularité
des traits et par l’ensemble des formes corporelles. Les naturels
qui lui appartiennent ont, en général, une haute stature et
des saillies musculaires nettement dessinées, une téte belle et
caractérisée, une physionomie mâle, sur laquelle s’épanouit
ordinairement une feinte douceur, ou qui souvent décèle une
férocité guerrière. Les yeux sont gros, à fleur de téte, protégés
par d’épais sourcils. La couleur de la peau est d’un jaune-clair,
plus foncé chez les naturels habitués à chercher sur les coraux
leurs moyens de subsistance, et beaucoup plus affaibli chez les
femmes. Les Océaniens ont aussi le nez épaté, les narines dilatées,
la bouche grande, les lèvres grosses, les dents très-
blanches et très-belles, et les oreilles singulièrement petites.
Les femmes, quoique eu général trop vantées, sont, dans l'âge
de puberté, remarquables par une certaine élégance dans les
traits, tels que des yeux grands et ouverts, des dents du plus
bel émail, une peau douce et lisse, une longue chevelure noire,
qu’elles arrangent diversement, et un sein régulièrement demi-
sphérique; mais, toutefois, mal faites dans l’ensemble du corps,
et ayant, comme les hommes, une grande bouche, un nez
épaté, une taille grosse et ramassée. La teinte de leur peau est,
d’ailleurs, [iresque blanche. Les habitants des iles de Mendoce '
' K.rusenstern,en parlant des insulaires desMendoces, s’exprime ainsi :« Les femmes
« ont la tête b e lle , plutôt arrondie qu’ovale, de grands yeux brillan ts , le teint fleu ri,
« de très-belles dents, les cheveux bouclés naturellement, et la teinte de leur peau
et de Rotouma sont, à ce qu’on rapporte, les Océaniens les
mieux faits : viennent ensuite les Taitiens, les Sandwichiens,
les Tonga; et déjà la dégradation de la beauté chez les femmes
est très-sensible à la Nouvelle-Zélande, tandis, au contraire, que
les hommes sont plus robustes et doués de formes plus athlétiques
qu’aucun autre peuple de la même race.
Si nous suivons chacun de ces jieujiles insulaires dans l’ensemble
de leurs habitudes journalières, nous y remarquerons
I analogie la ])lus grande ; et chez la plupart d’entre eux , les
mêmes circonstances se reproduiront avec des nuances, légères
toutefois, qu’ont amenées l’isolement et les localités'. Ainsi,
placés dans la Zone intertropicale, les habitants des Iles Marquises
et des Sandwich ne se servent que de vêtements légers
et imparfaits, ou ne portent qu’une pagne étroite ou maro;
mais ils savent, comme les Taitiens, et de même que les insulaires
de Rotouma et des Tonga, fabriquer avec l’écoree de
l’aouté (Bmussonetia papyriferaj une étoffe très-fine, réservée
le plus ordinairement aux femmes, et des toiles plus grossières,
quils retirent du liber de l ’arbre à yaia [artocarpus Incisa f .
« est claire. Les N ou k a h ir ien s , ajou te-t-il, sont de haute ta ille , bien fa its , robustes,
« doués de belles formes, et ayant les traits du visage régulier. » (V o y . autour du
monde, de 18o 3 à 18 0 6 , sur la N a d ie jed a et la N e v a , 2 vol. m-8° et atlas. )
Aujourd’hui, cette manière de voir semble être adoptée universellement parmi
les étrangers. On Ut, dans le n" 5 i de la Revue de l’Amérique septentrionale, avril
18 26 , cette phrase positive ; In a ll those p articu lars , which are considered as
marking the broa d fea tu r e s o f the human constitution an d character, the
inhabitants o f O cean ia e xh ib it a striking resemblance. O f no races or tribes
o f m en , can it be in fe rred with greater ce rta inty, that they originated fr om
a common stock. (Journ. o f a tour round H aw a ii, the largest o f the Sandwich
islands; By a deputation from the mission o f those islands, Boston, 18 2 5 , in - 12 .}
L ’usage de fabriquer un papier vestimental avec des écorces d’arbres est indien ;
et Marco-Polo, dans son langage n a ïf, s’exprime ain si, en parlant des habitants de
lile de C ip in g u , et de la province de C aigu i, dans l’a rchipel des Indes :/ / i sunl
Foyage de la Coquille. — Z, Tom. I.