36 V O Y A G E A U T O U R D U M O N D E .
, H1^^D0UE-CAT;CASIQUE I
' i’amea«...................océamieit,
■, MONGOLIQUE.............. I 3* rameai!.. m o h g o lte la ü ie i
/ ou Carolin,
( 5° rameau................ alfouri
( l!ab. les arcliipcls iioinbi'cux des Indos
orientales ou de la Polynésie.
Ilab. les îles innombrables et éparses
comme ati hasard au milieu de l’immense
sarfacc du Gi'and-Océan.
Î Uab. la longue suite des archipels des
Carolines, depuis les Pliilippmes jiis-
X iles Muh
e t des iles des Papous.
2'’ tasmartienne.
Habite la te rre de Diémen.
i ’’’ var., cndamène,
Hal). rin té ricu r des grandes îles de la
Polynésie e t de la Nouvcllc-Guiuée,
a ' var., australienne,
Hah. le continent entier de la Nou-
\cllc-Hüllaudc.
1. D E S M A L A IS .
La conformation physique et l’habitude générale de ces peuples
a porté qticlques auteurs à les distinguer, parmi les variétés
de l’espèce humaine, sous le nom de race Malaise. Ils nous paraissent
être un simple rameau détaché de la grande famille
Hindoue caucasique, mélangé au sang Mongol, et fixé sui' les
i les polynésiennes, depuis leur éloignement du continent d’,Asie ;
car l’opinion des orientalistes les j>lus éclairés leur donne pour
patrie primitive la Tartarie ou le royaume d'Ava. Disséminés
en un gr.and nombre de petits états, les Malais ‘ qui peuplèrent
les grandes îles conservèrent sur les unes les traditions de
leurs ancêtres, ailleurs les modifièrent ou les dénaturèrent, se
créèrent de nouvelles idées, et [)rati([uèrent des coutumes différentes.
Tous, cependant, quelle que soit la disjiersion de leurs
tribus, conservent une forme typicjue caractérisée, et dans l’cn-
semhle de leur organisation et dans leurs moeurs. Mais ces peu-
' Consultez l’excellent tableau intitulé Moeurs e l usages des habitants de T imor,
par Péron et de Freycinet, tom. IV , p. i , du V o y . d e découvertes a u x Terres
A u s tra le s , seconde édition.
pics, qu’on a dit si faussement être répandus sur tontes les iles du
Grand-Océan, ne dépassèrent jamais les iles Tidoriennes, les |)lus
orientales des Moluques ; et quelques traces de leur fusion dans
le Grand-Océan se fou t remarquer seulement à la Nouvelle - Guinée,
où le commerce les a attirés dans ces derniers temjjs, et
aux Philippines, où ils ont fondé une petite colonie à Marigon-
d on , sur les bords de la grande Baie de Manille (Chamisso). T.c
rameau malais est bien loin d’être à nos yeux, comme le veut
ropiuioii reçue, la souche des Taitiens, des Saiidwichicns, des
Mendocius et des Nouvcaux-Zélandais; et ou ne rccomiait, dans
ces peuples, ui la même conformation physique, nulle analogie
dans la langue, nulle ressemblance daus la tradition, les arts et les
usages. Le seul point de rapprochement serait une sorte d’idcii-
tité de croyance religieuse ; mais, chez ces rameaux distincts,
et d une même origine, ce fait n'a rien de remarcpiable ; il indique
que tous les deux ont conservé les traditions indiennes.
Les Malais, dont l’existence politique est moderne dans l’histoire
de l’Asie, et dont les légendes de Malacca et quehpies
écrits anciens nous mettent à même de suivre les traces obscures
et quelques-unes des migrations, ne sont bien connus que
depuis le douzième siècle, oii quelques-unes de leurs tribus
émigrèrent de Menang-Kabou,\A capitale des ét.ats malais ;i Sumatra,
étendirent leurs conquêtes, ionàèrent Singhapoura,\eav
premier établissement sur la Terre-Ferme, et placèrent le siège
de leur principale autorité à Johor, sur la presqu’île Ae Malacca.
Ces peujiles, avides de gain et de guerre, s’adonnèrent particulièrement
au commerce; et, par leurs communications avec les
Maures de la mer R o u g e , ils reçurent avec lenteur et successivement
(|uelques coutumes arabes, et surtout l ’islamisme’.
■ M ARCO -POLO ( cdil. iii-4 °, pag. 192 ) dit de Ferlec et du petit Java : « Sous
<.( M a g a t, cette île fut habitée par des marchands sarrasins, qui jouissent des pré-
« rogatives de citoyens, et qui les ont convertis à la foi musulmane. Ils vivent seule-
« ment dans la ville. »