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aloiigéc, les quatrième et cinquième les plus longues. Ses plumes,
vues à la loupe, sout décomposées et organisées comme
celles des oiseaux-mouches, et ca ractérisen t, sous ce ra iip o r t,
toutes les espèces du genre dicoeum.
C’est à la Nouvelle-Guinée, près dn havre Doréry, que vit le
dicée noir.
99« SOUI-MANG A.
Cinnyris, Cuv.
Mellisuga, V i e i l l .
Certhia, L .
Sous le nom de Soui-manga, qui dans le langage de Mada-
o-ascar, signifie, d’après Commerson, mange-sucrc, M. G. Cuvier
a réuni une nombreuse suite de petits oiseaux, la plupart
très-riches en couleurs, de l'ancien Continen t, et a plus particulièrement
réservé le nom de sucriers ( iiectarinia, Illig. ), aux
espèces à queue également nou u s é e , à bec arqué et pointu, du
Nouveau-Monde. M. Vieillot a conservé à ces derniers sucriers
le nom américain de guit-guit ( coereba, Briss. ), et il en a séparé
ceux à livrée terne sous le nom générique de fournier. Il a aussi
distingué les espèces propres aux îles de la mer du Sud et à
l’Australie, qui se rapprochent des philédons, dont il est d ifficile
de les isoler , car e lle s 'on t, comme ces derniers, la langue te rminée
par un pinceau de fibres ténues ; ces soui-mangas à langue
pénicillée sont nommés assez universellement aujourd’hui
héorotaires ( mel'Uhreptus); enfin la plupart des sucriers de Levaillant
sont des soui-mangas.
Les anciens auteurs, Linnæus, Gmelin et La th am , entre autre
s , réu nirent, sous le nom générique de certhia, les souï-
mangas, les guits-guits, et les vrais grimpereaux. Les certhia
aujourd’hui se trouvent donc répartis dans les genres assez natu
re ls, sous le rapport géographique, des grimpereaux ( ZteAo-
droma, I llig .) , sucriers ( nectarinia,l\Xig. ), fourniers [furna-
mix, Vie ill.), dicées [dicoeum, C u v .), héorotaires [melithreptus,
Vieill, ), éclielet ( cùmacterfr, Temm. ), soui-mangas [cinnyris,
Cuv. ), nommés mellisuga par M. Vieillot. E n lin , dans ces derniers
temps, M. Horsfield a créé le groupe pomatorhinus pour recevoir
quelques oiseaux voisins des cinnyris.
Les soui-mangas sont ainsi caractérisés génériquemeut : Bec
droit ou recourbé légèrement, lo n g , t r è s -g r ê le , trè s -a ig u , un
peu tr igon e , en a lêne, élargi à la hase, ayant les bords des
mandibules très-finement dentelés comme les dicées; narines
latérales fermées par une membrane nue ; queue non usée à
son extrémité; langue extensible, tubula ire, pouvant sortir du
bec et s’étendre au deliors et bifurquée à sa po in te , ou jiarfois
ayant trois filets; pieds médiocres; tarse plus lo n g , ou de la
longueur du doigt intermédiaire; la première ct la cinquième
rémiges é g a le s , les deuxième et troisième les plus longues de
toutes.
Les narines des soui-mangas sont situées à la base du bec ;
elles sont à demi closes en dessous par une m em b ran e , et tout-
à-fait fermées dans certaines espcces, que pour cela M. Horsfield
a placées dans le genre pomatorhinus, ce qui répond à narines
garnies d’un opercule.
Les soui-maugas sont des oiseaux remarqualiles par l’éclat métallique
ou le brillant des pierres précieuses qui décorent le
plumage de la plupart des es|)èces. Tous sont de l’ancien continent
et des archipels d’Asie. Leur plumage varie suivant les
âges et les sexes. En général, la livrée du mâle est b r illan te , au
temps des amours, et celle de la femelle est sombre ou de couleurs
brunes-jaunâtres sales. De ces différences naissent les erreurs
sans nombre qui régnent dans la synonymie des espèces.
Les soui-mangas sont vifs, alertes; ils sucent avec leur
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