
 
		ces  deux  organes une pâte  chyinifiée  d’une couleur  lie-de-vin,  entremêlée  d'une grande  
 quantité  d’ascarides. 
 L ’intestin,  dont  la  longueur  est  de soixante-cinq  pouces,  forme neuf circonvolutions  
 ou  dupücatures. 
 Le fo ie   est  divisé en  deux parties qu’unit  un  prolongement  mince. La  vésicule correspond  
 à  un  petit  enfoncement du lobe  droit, et ne lui est pas unie comme dans les autres  
 animaux.  Son  conduit  excréteur  se  dirige  et  s’ouvre  dans  l’intestin,  sans  s’unir au  conduit  
 hépatique,  qui  a  dix-huit  lignes  de longueur. 
 Le  pancréas,  situé  dans  la  duplicature  de  la  première circonvolution ,  est  allongé,  
 blanc,  divisé  en  deux  lobes  inégaux,  qui envoient  l’un  et  l’autre  un  conduit  excréteur,  
 qui  s’ouvre  à  cinq  à  six pouces  de  l’intestin. 
 Les  reins  sont divisés  en  trois  lobes  :  l’antérieur  est  le  plus  volumineux;  un  tissu  
 cellulaire  les  unit sur  la  partie  moyenne de la  colonne  vertébrale;  les  uretères  viennent  
 s’ouvrir  à  l’anus. 
 Le  coecum  a  un  demi-pouce  à  peu  près  de  la  terminaison  de  l’intestin;  on  trouve  
 deux petites  cornes  ou  vésicules  qui s’ouvrent  par  une  ouverture  assez  large  dans  l’intestin. 
 Ovaires  placés,  sur  le milieu du rachis,  au-dessus du  paquet  intestinal au-devant des  
 reins. 
 Os  hyoïde.  Le corps  de  cet os a  trois  lignes  de largeur  sur six  de  hauteur.  Les  bords  
 supérieurs,  ou antérieurs  et  inférieurs,  ou  postérieurs,  présentent  une  saillie osseuse  
 ou cartilagineuse,  allongée et acérée. La première  donne insertion  à  la langue, qui s’unit  
 encore  sur les  parties latérales du  corps,  au  moyen  de  deux  cartilages  qui  donnent de  
 la  solidité à l’organe du goiit.  La deuxième s’insère  à  la  partie  supérieure  du larynx. Les  
 deux prolongements pourraient bien  recevoir le  nom de petites  cornes.  Sur les  côtés  du  
 corps  de  cet os,  on  voit  deux  facettes  articulaires pour  les  deux  grandes  cornes  qui ont  
 dix-huit  li«-nes  de  longueur.  A  la  réunion  des  deux  tiers  antérieurs avec le postérieur,  
 se trouve une  autre  articulation  qui  unit  les deux  portions  dofft sont composées les deux  
 grandes cornes. 
 Le  laryn x  supérieur  présente  un  cartilage  replié  sur  lui-même  :  à  son  ouverture  
 lino-uale  est une  simple  fente  oblique d’avant  en  arrière  :  les côtés sont formés  par  des  
 prolongements  qui  remplacent  les  cartilages  arythénoïdes;  ils  sont  frangés,  ou mieux  
 offrent  de  petites papilles aiguillonnées. A l’union  du  larynx,  à  la  trachée, on remarque  
 trois petits prolongements  garnis  de  papilles  blanches. 
 L'intérieur  du  larynx est  en  partie  divisé  en  deux par un petit prolongement osseux,  
 dirigé parallèlement  à  !a cavité;  ce  qui  représente  les  deux  ventricules.  Cette cloison va  
 se  porter  d’une  paroi  à  l’autre. 
 Le  larynx  inférieur  est  bien  visible,  présente  deux  tubes d’un  pouce  de  long;  ils  se  
 soutiennent pour former les  deux  branches.  La  trachée artère a soixante-dix anneaux  à  
 peu près;  sa  longueur est  de  trois  pouces. La  peau  était  couverte de pous  et d’acarus. 
 f ) .   P E T R E L   BLEU. 
 Cet  oiseau se  distingue  des  autres  pétrels  par  la  disposition  de  son  bec.  Les  mandibules  
 sont crochues à leur  extrémité;  leur  base  est très-élai-gie :  les  bords  de  la  mandibule  
 supérieure  se  jettent  un  peu  en  dehors;  celle-ci  présente en  dedans  un  rebord  
 saillant;  ils  sont  striés  transversalement  :  l’intervalle  qui  les  sépare  présente  une  
 petite  rainure.  La  langue  est  très-épaisse,  et  la  bouche  très-dilatable. 
 Longueur  de  l’oiseau,  du  bec  à l’extrémité  de ia  queue.......... 
 -----------du bec,  mesure  prise  de l’extrémité  crochue  à  la 
 commissure............................................................. 
     de l’extrémité du bec  à  l’occiput................................ 
   de  la  queue................................................................... 
 Seize  pennes,  les  deux  moyennes  plus  longues. 
 Envergure........................................................................................ 
 Longueur  de  l’aile  (qui  ne  dépasse  pas  la queue)..................... 
 Vingt-quatre  pennes,  dix primaires. 
 Longueur  du  bec  à  sa base............................................... 
 --------  du  tarse............................................................... 
 --------  du  doigt  du milieu............................................. 
 --------  du  tube  des  narines........................................... 3 
 Ce  pétrel,  d’un  tiers  plus  gros  que  le  pélagique,  a  le  dessus  du  corps  bleu-cendré  
 ou  gris-bleu,  plus  foncé  sur  la  tête  et  sur  les  ailes.  On  voit  une  bande  noirâtre  qui  
 coupe  en  travers  les  ailes  et  le  bas  du  dos,  près  de  la  naissance  de  la  queue.  Cette  
 portion  est la  plus  foncée.  L’extrémité  de la queue  offre  cette même  teinte  bleu-foncée  
 ou  noirâtre.  Le  dessous du  corps  et  des  ailes  est  blanc  :  on  remarque une  légère  teinte  
 bleue au-dessous  de la  queue.  Le  bec  et  les pieds  sont  bleus  plombés.  Le  milieu  de  la  
 mandibule supérieure  et  le  tube  des narines sont noirâtres. 
 Les pennes  du  milieu de la  queue  sont  un  peu  plus  longues,  ce  qui  la  fait  paraître  
 arrondie. 
 ANATOMIE  DU  PETREL  BLEU. 
 L a /o ie   bilobé  est  volumineux.  Le  coeur  est  assez  gros,  par  rapport  au  volume  de  
 l’oiseau. La  -vésicule  biliaire  est vaste.  La rate,  petite,  ronde. 
 Langue,  triangulaire, épaisse,  charnue,  à sommet  canaliculé, bifide;  un  cartilage  en  
 forme  de  gouttière  lui donne de  la  solidité,  s’unit  à  l’os  hyoïde  par  des  ligaments,  et  
 au moyen  de  la  petite  corne  antérieure. L’os  hyoïde  n’offre  rien  de  particulier.  Le