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d e leur cHos iu^ comme o . le voit pav Vinscription de leur nom sur un
a u t r e colo.se, dont j'aurai a parler tout-à-l'heare. , , . . „
H reste u n pied de cette pre.urere .tatue, -t detaehe et . . . on
s e r v e trè. susceplihie cVètrc transporte, qui pourroU donner en r.u,ope
i h c l k dc ccnparai son des monument, de ce genre, et faire pendant
: ; : : P ^ d . colos^a. ,ui .out a^ns la eour du Capitole . Rome. LVuce.nte
d a n s la,ucl l c est cet t e ligure étoit, ou u n temple, ou u n pahus, ou pouf,
t o u s les deux à la lois; car si le bas-rcliei convene.t a un pala. de son-
L i n . huit de pr.Hres devant deu. portique, de l^nterunu. conv
c u o i e n t a u . / à un temple, à mo.ns .nVdle. ne lussent la pour rappeler
a u .ouvcr^iu que, conlorm.ment au. lo. , les pr.tres devo,ent toujours
e t assister sa majesté. Au reste cette ruine, s.tuee sur le penchant
d e la montagne, et n'ayant jamai s .té halntée dans les .emps postcruws.
ost si bien conservée dans ses parties encore debout, qu'elle a mou. s 1 asp
e c ; d'une mine <p.e d'un édifice que l'on bàtU, et dont les travaux sont
u s p c n d u s : on v voit nombre de colonnes jusqu' à leurs bases; les propor-
I en sont . . n d e s , „.ais le style, quorque plus ce l u , du p . m . r
u . m p l e , uest cependant pas comparable à celui de Tnm-ra n, po r la
•nniesté de l'ensemble, ni pour la délicatesse de l'exéeulton des detaOs. H
a u r o i t fallu le temps de la réflexion pour en concevoir le plan: ma.s on
avoit pris le mouveu.ent du galop, et il falloit suivre de près pour _n c i r e
pas arrêté pour toujours dans ses observations (voye. les vues que j e n a,
f a i t e s depuis, y . W « - V^, ''' P ^ " ' " ' " ' '
O n fut attire dans la plaine par deux grandes Iig^^res ass.sos. entre
l e s q u e l l e s , selon les descriptions d-nerod<,tc, de Strabon, et de ceux qu.
o n t copié ces écrivains, étoit la tau.euse statue d'OssLmandue, le plus
g r a n d de tous les colosses: Ossimandue lui-même avoit été s, gloru-ux de
n - x é c u t i o n d'une entreprise si bardie, qu'il avoit fait graver une ,nscr,pl
i o n sur le piédestal de cette statue, dans laquelle il défioit la pu.ssance
d e s bommes d'attenter à ce nu.nuiuent ainsi qu'à celui de son tombeau,
d o n t la fastueuse description ne paroit qu'un rêve fantastique. Les deux
s t a t u e s encore debout s<,nt sans d.nUC celles de la mere et du Ms de ce
, , n n c e , don, Hérodote fait ment i .m; celle du roi a disparu; le temps et la
•dousic s'étant dispute à l'cnvi sa destruction, il n'en reste plus qu un
. . o c b e r informe de granit; il fau, le regard obstiné de l'observateur accou-
, i r pour distinguer quel<p>es parties de ces figures cchappees a
e t encore sont-elles si insignifiantes, qu'elles ne peuvent
tu m
l a destruction
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d o n n e r aucnne idée de sa dimension : les deux qui sont encore exist
a n t e s ont cinquante à cinquante - c i n q pieds de proportion; elles sont
a s s i s e s , les deux mains sur leurs genoux: ce qui en reste conservé fait
v o i r que le style en étoit aussi severe que la pose en est droite. Les basr
e l i e f s et les petites figures qui composent le fauteuil de ccllc qui est
p l u s au sud ne manquent cependant ni de charme ni de délicatesse dans
l ' e x é c u t i o n ; c'est contre la Jambe de celle du nord ([ue sont écrits en grec
l e s noms des illustres et anciens voyageurs qui sont venus entendre les
s o n s de la statue de i lemnon. C'est ici tpuî l'on peiU se convaincre de
l ' e m p i r e de la célébrité sur l'esprit des hommes, puisque, dans des temps
o ù l'ancien gouvernement égyptien et la jalousi e des prêtres ne défendoient
p l u s aux étrangers d'approcher de ces monument s , l 'amour du merveilleux
a g i s s o i t encore sur ceux qui venoient les visiter; qu'au siècle d'Adrien,
é c l a i r é des lumicres de la pliilosopliie, Sabine, la femme de cet empereur,
q u i elle-même étoit lettrée, voulut bien, ainsi que les savants qui l'aecomp
a g n o i e n t , avoir entendu des sons, qu'aucune raison physi<pie ni politique
n e pouvoient plus produire: mais l'orgueil de monumenter son nom en
l ' i n s c r i v a n t siu- de telles antiquités aura fort bien pu faire écrire les prem
i e r s noms, et le désir bien naturel d'associer le sien à cette espece de
g l o i r e y aura fait ajouter les autres; telle est sans donte la catisc de ces
i n n o m b r a b l e s inscriptions de noms de toutes dates et en toutes langues.
( Voyez la vue et les détails de ces figures, que j'ai dessinées depuis, pl. 44,
I , 2 et 3).
P a v o i s à peine commencé à dessiner ces colosses que je m'apperçus que
j ' c t o i s resté seul avec mes fas tueux o r iginaux, et les pensées que leur dénuem
e n t m' inspiroi t ; effrayé d e celui o ù j e m e t rouvoi s , j e me remi s a u galop pour
r a t t r a p e r mes cur ieux compagnons , déjà arrivés à u n gi-and temple, près du
v i l l a g e de Mediuet-Abou. J'observai en courant que remplacement du tomb
e a u d'Ossiuiandue étoit cultivé, <iue p a r conséquent l'inondation y arrivoit;
c e qui prouvoit, ou que le lit du Nil étoit exhaussé, ou qu'anciennement
¡1 y avoit eu quelque quai ou digue pour empêcher les eaux d'inonder cette
p a r t i e île la ville, qui, dans le montent où nous la traversions, étoit un
v a s t e champ de bled bien verd, et qui promettoit une abondante récolte.
A droi t e et a t tenant au village de Medinet-Abou, au bas de la montagne,
est un vaste palais bâti et agrandi à diverses époques ( voyez les dessinse
t plans tjue j'ai faits depuis, pl(incli<- 42, "" 5, et planchr /)5, n" i ).
Ce que j'ai pu observer de positif dans la rapidi t é de ce p remier examen,