a n l f i c i e l , ...-oit déj. laissé le Fa.o.n. .sous les eaux, . le cal fe J < f
n e ù t pas L é d.s digues su. le. anciennes, et creusé un can.l de.ubrao
che J n , au-dessous de Bcnésouef, pour rendre au fleuve une pa.-Ue ^
.elles <iue le déhorden>ent verse chaque année dans ce vaste bassm. San
les c h aLé e s iaitcs pour arrêter Tinondation, les grandes c r u . ne fr-nt
bientôt qu'un grand la. de toute cette province : c est ce qu, fad h t a, ,
, a vi g t - c i ans, par une .nondation extraordinaire, dans la.ueUe le
flelve avant surpasse W digues d'Hilaon, il y eut à erarndre ,ue toute
p-ovince ne rest.t sous les eaux, ou que le Nil ne reprit une route qu,
L presque évident qu'U a déjà tenue dans des siecles b.en reeu es. Ces
don pour remédier . cet inconvénient qu^on a fabriqué près dBdaon un
d i g u e V ^ d u é e , où, dès que Hnondation est arrivée à la hauteur <pn arro c
c e L province sans la submerger, il y a une décharge qu. en partage 1
, „ a . e en l.it entrer la quant . c nécessaire pour arroser le Faunnn, au
dériver le surplus, et le force à revenu- au lleuvc par d .u. t . s canaux p ^
profonds. S. donc Ton osoit hasarder un .système, on du-oU que, p h ^ a -
eiennement que les temps les plus antiques dont nous ayons conno.sance,
,out le Delta nVtoit qu'un grand g<dfe dans lequel entro.ent les eaux d.
,a Médi.errauée. que le Nil passoit . l'ouverture de la . d l . , qu, cM.
dans le Faïou.u; que par le fleuve sans eau il alloit foru.er le MareoUs qtu
é.oit le,nbouebure dans la mer, ainsi que le lac Madie.- l'eton de la
bouebe Canopite, et que les lacs de Bérélos et de Men.aléb le sont encore
des bouches Seben.ique, Mendeisieune, Tanitique, et Pélus.aque; que le
lae Babr.Bela,ne ou le lac sans eau sont les ruines de 1 aue.en cours de ce
fleuve dans lequel on trouve en pétrification d'irrévocables témoignages
de débordement, de végétations, et de travaux bumatns, qui attestent que
sol a été exhaussé par le cours du fleuve, et par cette perpetuelle u.
tuation des sables qu, marchent toujours de Vouest a lest; que le ^^ l
• .ne certatne epoque, trouvant plus de pente au nord qu'au - r d . n . e s ' -
il eouloit, s'est précipité dans le golfe que nous venons de supposer qu
, a formé d'abord des marais, et puis enfin le Delta. T1 résulteront de la que
les premiers travaux des anciens Egvptieas, tels <,uc le lac Moem, aujoura
hui le lac Batben et la premiere digue, n'ont été faits d abord que pour
retenir une partie des eaux du débordement, pour en arroser la prov.nee
d'Arsinoé, qui menaeoit de devenir stérile, et que, d a n s u u temps posteneur
le lac Moeris ou Bathen ne recevant plus asse. d'eau et ne pouvant plus
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arroser le Faïoum, on a été obligé de pi'cndre le fleuve de ])lus haul, et
de creuser le canal Jusef, qui porte sans doute le nom du calife qui aura
fait cette grande opération; mais en même temps, craignant que dans les
grandes inondations le Faïoum ne fût inondé sans retour, ce prince aura
élevé tout d'un temps de nouvelles digues sur les anciennes telles qu'elles
existent maintenant, et fait creuser les deux canaux de Bouebe et de Zaoyé,
pour faire rentrer dans le fleuve le superflu des eaux.
Les observations sur les nivellements et sur les travaux des Egyptiens aux
diverses époques, des plans et des cartes exacts, seront peut-être quelque
jour le résultat d'une possession tranipiille : ils établiront des certitudes
à la place des systèmes; ils feront connoitre k quel degré les Egyptiens se
sont de tout lemps occupés du régime des eaux, et combien même, dans les
sieeles d'ignorance, ils ont encore dans cette partie conservé d'intelligence.
Après cela, si le Tiil continue à appuyer sur sa droite, à gi'ossir, comme il
fait déjà, la branche de Damiette aux dépens de celle de Rosette; s'il abandonne
cette derniere comme il a déjà fait de celle du fleuve sans eau, et
ensuite de celle de Canope; s'il laisse enfin le lac de Bérélos pour se jeter
tout entier dans celui ch'. Menzaléb, ou former de nouvelles branches et de
nouveaux lacs à la partie orientale de Péluse; si la natiu-e enfin, toujours
plus forte que tout ce tpi'on peut lui opposer, a condamné le Delta à
devenir un sol ai •ide, les habitants suivront le Nil dans sa marche, et
trouveront toujours sur ses rives rabondaiice, (lu'enti-ainent par-tout ses
bienfaisaules eaux.
D'abord après le départ de Desaix, nous allâmes faire des reconnoissances,
et une tournée pour la levée des contributions: nous visitànu-s les villages
qui avoisinent l'embouchure du Faïoum, à une demi-lieue à l'ouest de Bénésouef;
nous passâmes le canal; et, après deux heures de marche, nous
arrivâmes à Davalta, beau village, c'est-à-dire beau paysage; car en Egypte,
lorsqu(i la nature : est belle, elle est admirable en dépit de tout ce que les
hommes y ajoutent, et n'en déplaise aux détracteurs de Savary qui se
mettent en fureur contre ses riantes descriptions. Il faut cependant convenir
que sans industrie la nature ici crée d'elle-même des bocages de
palmiers, sous lesquels se marient l'oranger, le sycomore, ro})oneia, le ban
a n i e r , l'acacia, et le grenadier; .¡ue ces arbres (omn-nL des gi'oupes du
plus beau mélange de feuillage et de verdure; que lorsque ces bos.juets
sont entourés à perte de vue par des champs couverts de dura dga mûr,
de cannes à sucrc prêtes à être recueillies, de champs de hleds, de lins.
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