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de. yeux, <1« m a i . . , et une tète assez vaste p ^ r d^i-^
et mettre cnu-lquc ordre k tout ce dont j'étob frappe. J avo.s l.omc de.
r . L U . .. o . de el.o.e. . . u .H. e . . a . .e . o u ^ c.
des sensations ,ue Je venols d.prouver; 3e o r . ^ n o . T^ a
ne u.-échappât pour toujours, et mes regrets cgalo.en me. jou.ssanc •
Jenois I délvrir dans un petit a p p « c n t nn plan.spbcre edeste
.es deniers rayons d„ jour n,e iirent appercevoir ,ue , e t o . seul
3 e coostanunent bon et complaisant g.n.ra, Bellia-d, après avo.r
. u pour lui n-avoit pas voulu tn'abandonncr dans un beu s, dese. L.
L ,a,op la dMsion, d , a . Dindera . trois
beue de Tintvra, où nous vînmes cottcber: sans ordre donne, sans ordre
o m c l e . cba,ue soldat sVtoit d.tourn. de la route, a.u
a c c o ; r u . Tintyra, et spo.tan.u,ent Varm.e y etoit restee le rest ^ U
journée. Quelle journée! <,u'on est heureux d'avou- tout brave pour obu n .
. o l t d é l i o t , v i n t m e t r o o v e r , e t .nedit.Depuis,,uejesuisenEgv-pte,trompe
: : : l u t , J-l ton,ours a . mélancolique e. malade : Tintyra u.a
j'ai vu aujourd'hui m'a payé de toutes mes fat.gues; quo. .p .l pms e
; V t r e pour moi de la suite de cette expédition, je m'applaud.ra. toute
: : vie de ravoir Ca.e par les souvenirs que me laissera éternellement cette
^ ^ M m e nature nouvelle se développa sous nos yeux: des pabuiers-doum,
beaucoup pins grands que c e u . qne nous av,ons vus, des tanw.sques g.gan^
tesques, des villages d'une deun-lieuc de long, et cependant des teucs
^ ^ v o i c n t été it^ndées, et qui étoient restées incultes. Les bab.ant s ^
o u l o i e n ù l s c u l t i v e r q u e e c q u i d e v o i t s u f f i r e U e n r n o u r r , t u . , e t p , . ^ ^
leurs tyrans du superflu de leurs travau." Dans 'apres-mKl,, caus . t
Desaix il me pavloit des crocodiles: nous étions dans la partie du N. qu ds
h Htc t. devant nous étoient des isles basses de sable, comme celles on
se momrent : nous vimes quelque cbose de long et b run . t rayep<.n. ^
de canards; c'ét.u. un erocdile; .1 avoit quin.e à d,x-bnU p.eds; d dor-
. . o i t : on hn tira un coup de iusil, il en,ra doucement dans 1 e a u ^ ^ n
ressortit quebp,es nùnutes après; un seeon.l coup de fusd l y la lentu,,
•„ ressortit de uu.ue: je lui trouvai le ventre beaucoup plus gros que
ceux des animaux de même espece <iu,. j'avois vus empailles.
Tv^ous apprîmes quune partie des Manudouks avoit passé a la r n . droUe
du fleuve, et que l'autre suivoit la roxite d'Esnê et de Syene. Desaix fil partir
sa cavalerie à minuit pour titcber d'atteindre ccs derniers.
Le 7, nous partîmes à deux heures du matin; à biiii, nous trouvâmes
u n crocodile mort sur les bords du fleuve: il étoit encore liais; il avoit
huit pieds de long: la mâchoii'c de de.s.sus, la seule mouvante, s'ajuste assez
mal avec celle de dessous; mais son gosier y supplée, il se plisse comme
une bourse, et son élasticité t'ait l'office de la langue, dont il manque absolument:
ses narines et ses oreilles se ferment comme les ouïes d'un poisson;
ses yeux, petits et rapprochés, ajoutent beaucoup à l'horreur de sa physionomie.
A neuf heures, en détournant la pointe d'une chaîne de montagnes qui
forme un promontoire, nous découvrîmes tout-à-coup" l'emplacement de
l'antique Thebes dans tout son développement; cette ville dont une seule
expression d'ilomere nous a peint l'étendue, cette Thebes a^¿x cent portes;
phrase poétique et vaine que l'on répété avec confiance depuis tant de
sieclcs. Décrite dans quelques pages dictées à Hérodote par des prèlres
égyptiens, et copiées depuis par tous les autres historiens; célébré i)ar ce
nombre de rois que leur sagesse a mis au rang des dieux, par des lois que
l'on a révérées sans jamais les connoître, par des sciences confiées à de
fastueuses et énigmatiques inscriptions, doctes et premiers monuments des
arts, respectés par le temps; ce sanctuaire abandonné, isolé par la barbarie,
et rendu au désert sur lequel il avoit été conquis; cette cité enfin toujours
enveloppée du voile du mystere par lequel les colosses même sont agrandis;
cette cité reléguée, que l'imagination n'entrevoit plus qu'à travel's Tob-scurite
des temps, étoit encore un fantôme si gigantesque pour notre imagination,
que l'armée, à l'aspect de ses ruines éparses, s'arrêta d'elle-même,
et, par un mouvement spontanée, battit des mains, comme si l'occupation
des restes de cette capitale eût été le but de ses glorieux travaux, eût complété
la conquête de l'Egypte. Je fis un dessin de ce premier aspect comme
si j'eusse pu craindre que Tbebes m'échappât; et je trouvai dans le complaisant
enthousiasme des soldats des genoux pour me .servir de table,
des corps pour me donner de l'ombre, le soleil éclairant de rayons trop
ardents une scene : que je voudrois peindre à mes lecteurs, pour leur faire
partager le senliment que me firent éprouver la présence de si grands
objets, et le spectacle de l'émotion électrique d'une armée composée de
soldats, dont la délicate .susceptibilité me rendoit heureux d'etre leur compagnon,
glorieux d'être Français.