„ . e laissèrent voir qu. la circ.ncbloo ctoit connue et cf.m .sage g^né-
, . 1 . <iue rópilatiou chez les fenacnes o'étoit point pratiquée, comnie a
p r é s e n t , que letn. cheveux Soient Ion,s et lisse., que
été de IS plupart teuoit du beaa style: je rapporta, une tete de . i dle
r e ^ n u . U aussi belle que celics des Sibylles de Mtebel-Ange et leu,-
vessembloit beaucoup. Nous descendîmes assez incommodement dans des
,nnts très profonds, où nous trouvantes encore des momies, et de grands
L s longs de terre cuite, dont le couvercle repvéscotoit des tctes bu.namcs;
1 , n v avoit dedans que de la matière resincuse: j 'auroi s bien voulu dcssvner
,„ais jVtois trop à l'étroit, l'air manquoit, la lumiere ne pouvott lu.re, et
sur-tout il étoit tard; des patrouilles nous avoient cherches, on avo.t battu
la «éncralc, on venoit de tirer le canon; enfin on nous comptoU deja au
nombre de ceux dont nous venions de visiter les asyles, lorsqu'une de nos
sentinelles vint nous avertir de Valarn.,.. A not r e retour nous fûmes repn-
.nandés comme des enfants qui vienneat de faire une équipée; nous avons
effectivement con.mis bien des impendences; mais j'éto.s si conten du
Muin nue j'avois fait dans ma joarnée, que je ne sortis de mon enchan-
UMuent que lorsque j'appris que l'officier commandant , ne me consultant
plus, avoit pris sur lui de quitter la rive gauche, et d'aller à Luxor attendre
des ordres ultérieurs: on le blama dans la suite de ce changement de position,
mais certainement pas a u u n t que j e l'aurois voulu de m'avou- enleve
à un pays dont je n'avois nullenient à me plaindre, et avec les habitants
.luquel i'aurois continue de vivre en bonne intelligence, eût-on cont.nue
la ™ encore un mois. Luxor nV^toit cjue magnifique et pittoresque;
ie passai trois jours à en faire les vues ,>!. 49> P^' ^o),
<jue j e relevai de mon mieux à travers les habitations, et au m.heu
d-hommes jaloux de la retraite obscure qu'ils avoient assignée a leurs
femmes {voyez pl. 4», je copiai les hiéroglyphes des obéhsques
il,lanche 1.8, 1 « 8), et quelques tableaux hiéroglyphiques représentant
des offrandes au dieu de Tabondance {planche .23, «"y)- _
Pendant mon séjour à Luxor je trouvai quelques belles médailles d Auguste
, d'Adrien, et de Trajan, avec un crocodile au revers, frappées en
e n Egvpte en gra.id bronze, avec inscription grecque, et u n grand nombre
de médaUles de Constantin. J'achetai aussi une multitude de petites idoles
(.orezplanrhc 96). Je trouvai dans la cour d'uu particulier «n torse en
S r a n i t , de proportion plus grande que nature, représentant les deux signes
d u lion et de la vierge; je l'aelietai, et le fis embarquer.
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If'M't
li.l'ii
Comme je me dispo.sois à passer à Karnak, le détachement eut ordre
de se rendre dans d'autres villages où j e n'avois que faire; enfin je quittai
pour toujours la grande I)ios2>olis.
J e repris avec quelques soldats malades la route de Kéné; en arrivant,
j e trouvai deux barques prêtes à partir pour le Caire, cl; des compagnons
de voyage qui ra'attendoient. J'ignorois absolument qu'elles étoient ma situation
et mes i-essources; j e n'avois depuis neuf mois pensé qu'à chercher,
qu'à rassembler des objets intéressants; je n'avois redouté aucuns dangers
pour satisfaire ma curiosité: la crainte de quitter la haute Egypte avant
de l'avoir vue m'en auroit fait braver encore davantage; mais quand les
circonstances au-devant desquelles j'avois marché ne ni'auroient piocure
que l'avantage d'abréger les tnèmes recherches pour ceux qui dévoient me
succéder dans irn temps plus calme, je me serois encore applaudi (¡ue mou
a r d e u r m'eiit mis dans le cas de rendre ce sei-vicc aux arts. Ce ne fut
pas .sans un sensible chagrin que je quittai tous ceux dont j'avois partagé
si immédiatement la fortune dans toute î'cxpcditiou, notamment le
général Belliard, dont l'égalité de caractere ni'avoit rendu l'intimité si
douce : nous ne nous étions quittés depuis Zaoyeh que deux jours pour
aller à Etfu, et huit jours pour ma derniere expédition de Thcbes ; et
dans ces courtes absences j'avois chaque jour éprouvé le désir de le l'cj
o i n d r e .
J e m'embarquai le 16 messidor: je vis avec regret di.sparoilrc Diudera
et la Tliébaïde, ce sanctuaire où j'avois dcse.spéic si souvent de pénétrer,
et ((ue j'avois eu le bonheur de traverser tant de fois dans tous les sens,
(pii enfin étoit devenu le pays de l'univers tpie j e connusse le plus minut
i e u s e m e n t ; les arbres, les 2><>intes de rochers, les canaux, les moindres
inoituments, tout étoit devenu reconnoissancc pour moi; je pouvois
nommer tout ce que je pouvois appercevoir, et, de tous les points oii je
me trouvois, je savois toujours coml)ien j'étois éloigné de tel ou tel autre
lieu.
i?ious trouvâmes le Nil plus peuplé q.ic jamai s de toutes sortes d'oiseaux
d'caii; les pélicans l'habitoient depuis un mois; les cicognes, les demoiselles
de Numidie, toutes les especes de canards, de railles et de butors eouvroient
les isles que le fleuve n'a voit pas encore submergées. Nous vîmes de très
grands crocodiles jus(f.i'au-dessous de Girgé; nous mimes trente-huit heures
à ari'iver jusqu' à cette vilh-, que nous trouvâmes déjà toute accoutumée à
n o t r e dominat ion: nous y passâmes la nui t du 17 au 18 pour faire quelques