d'une gmnd. duretc; on on fait des grains do cb.polots q. i p-nnont la
t o i n t u r c ct Ic poli ( vojcz planrhc 34, //" i )•
Je vis W uu petit oiseau charmant, qu'à sa forme ot ses hab.tudes jo
<lois ranger dans la classe des ^n>be-n,ouck..; il prcnoit à obaquo insLaot
de CCS insectos avec .me adresse ad.nirable: gracc à l'apathie des Turcs,
tous les oiseau>L chez, eux sont familiers; les Turcs n'ai.nent rien, ma.s ne
dérangent rien: la couleur de Toiscau dont il s'agit est verte, cla.re, et
b r i l l a n t e ; la tète dorée, ainsi quo le dessus des ailes; son beo long, no.r,
ot pointu; et il a à la queue nnc plume d'un demi-ponce plus longue <,uo
les autres: sa grosseur est celle de la petite mésange.
U n peu plus loin, je vis dans le désert des hirondelles d'un gns claucomme
le sable sur le.pu-1 elles volent; celles-ci n'cmigrent pas, -m vont
dans des climats analogues, car nous n'eu voyons jamais en Europe de
c e t t e couleur: elles sont de l'espece des cul-blanc.
Après trei/.e heures de marche, nous vînmes coucher à Gamcrissiom, malheureusement
pour ce village; car les cris des femmes nous firen. b.cutot
c o m p r e n d r e que nos soldats, profitant des ombres de la nuit, malgré leur
l a s s i . u d e , prodiguoient des forces super/lues, et, sous le prétexte de chercher
des provisions, arracl.oient en effet ce dont ils n'avoienl pas besoin:
, o l e s déshonorés, poussés à bout, les habitants tombèrent sur les pat
r o u i l l e s .pi'ou eavovoit pour les défendre, et les patrouilles, attaquées
par les habitants furieux, les tuerent, faute de s'entendre ct de pou^oIr
s ' e x p l i q u e r , . , . () guerre, que tu es brillante dans l'histoire! mais vue de
p r è s , .lae tu deviens hideuse, lorsqu'elle ne cache plus l'iioireur de tes
d é t a i l s !
Le 7, nous suivîmes le désert, qui étoit bordé par une suite de vdhges.
Malgré le froid que nous éprouvions la nuit, la chaleur du jour ct les
p r o d u c t i o n s de la terre n..us avertissoieut que nous approchions du trop
i q u e ; l'orge étoit nu'irc, le bled en grain, et les melons, plantés en plein
c h a m p , étoicnt déjà on fleurs. Nous vînmes bivouacqucr dans un l.ois près
de Narcette.
I,c. 8, nous traversâuies un désert, et v înmes about i r à u n couvent .'..phtc,
auquel les Mamohmks a.oient mis le feu la veille, ct qui brùloit encore:
c e qui m'empêcha d'y entrer: tuais on en oonnoîtra les details par ceux
que je vais donner du couvent Blanc, cpii lui ressemble, et qu. n'est
é l o i g n é de l'autre que de vingt minutes de marche, situé de uuhne sous la
( i . O
montagne, et de même au bord du désert; on appelle le premier le couvent
R o u g e , parce<iu'il est bâti en brique; l'autre le couvent Blanc, parccqu'il
est en pierre de taille de cette couleur: ce dernier avoit été brûlé aussi la
v e i l l e ; mais les moines, en s'enfuyant, avoient laissé la porte ouverte, et
q u e l q u e s sen-iteurs pour sauver les débris.
O n attribue l'érection de cet édifice à S" Hélcne; ce qui est probable à
e n juger par le plan. Il y avoit sans doute un couvent près de ce temple;
q u e l q u e s arrachements de mur et des blocs de granit attestent son anc
i e n n e existence. A l'aspect de ces monuments on doit penser que .si c'est
S " ITélene qui les a fait construire, rempereur Constantin secondoît son
zele et inettoit de fortes so.umes à sa disposition; le couvent n'étant point,
comme l'église, construit de maniéré à pouvoir se clorre et se défendre,
aura sans doute été brûle ou détruit dans quckpies cire on s tanc e s par
e i l l e s à celle dont nous venions d'être les témoins : la construction de
cette église est telle encor.- qu'avec uu machieouli sur les portes et qnAques
pieces de canons sur les murailles on s'y défendcoit très bien contre
les Arabes, et même contre les Mamelouks; n.ais, sans armes, ces pauvres
moines u'avoieut pu opposer que la patience, la résignation, leur
s a i n t e t é , et sur-tout leur misere, qui dans toute autre occasion les aar
o i c n t sauvés; dans ccllc-ci, les Mamelouks s'étoient vengés sur des catholiques
des maux qu'ils éprouvoient des catholiques: comme s'ils pouvoicnt
réparer par un aussi injuste moyen les malheurs dont nous <^tions la
c a u s e ! Nous appereûmes dans les ruines produites par cette catastrophe
le charbon qui résultoit de l'incendie de la boiserie du choeur; et les insatiables
besoins de l'insatiable guerre nous firent encore enlever ces
débris de la mîsere, et ces restes de la dévastation dont nous étions la
cause. ,
Depuis l'ancienne destruction du couvent, les moines se sont loges dans
la galerie latérale de l'église, si l'on peut appeler des logements les petites
h u t t e s qu'ils se sont fabriquées sous ces portiques fastueux; c'est la misere
dans le palais de l'orgueil.
l e s peres avoient fui; nous ne trouvâmes que les freres-, couverts do
h a i l l o n s , et à peine revenus de l'agonie qu'ils avoient éprouvée la vedle.
P o u r avoir une idée de la vie, du earactere, et des moyens de .subsistance
de ces moines, il faut lire ee qu'en a écrit le général Andréossi dans
l ' e x c e l l e n t mémoire qu'il a donné sur les lacs de natron, et les couvents