chons, comme on devoit s’y attendre d’après toutes les affinités de ce
genre.
i°. Du Fémur de VAnoplotherium commune.
Le fémur le plus commun dans nos carrières, est celui que représente
par devant, et à moitié grandeur, la fig. 7 de la pl. X X V . C’est
le morceau le plus complet que j’aie eu d’abord de cette espèce, e t ,
quoique presque toute la paroi antérieure de l’os soit enlevée, on en
voit encore fort bien la plupart des caractères.
Il a o,36 de longueur entre la tête et le condyle interne b. Sa largeur
entre là tête et le grand trochanter, de c en d, est de 0,-12 ; et d’un
condyle à l’autre de e en/, de 0,10 : le grand diamètre dé sa tête est
0,047 i la distance de la tête au petit trochanter, d’a en g, de o ,n 3 :
le corps de l’os, à sa partie la plus mince, vers i k , a o,o53 de
diamètre.
Il y a quelques variétés pour la grandeur. Ainsi j’ai une tête inferieure
qui a d’un condyle a l’autre o, 1 15 ; une tête supérieure, dont
le diamètre est de o,o55, une portion supérieure qui n’a que 0,8 de
largeur entre la tête et le grand trochanter : mais toutes ces variétés
n’excèdent pas celles qui peuvent naturellement se trouver dans une
même espèce.
La partie supérieure est fort plane en avant : le cou est peu prononcé;
le grand trochanter ne s’élève point au-dessus de la tête : le
petit est assez considérable, comprimé et placé tout-à-fait au bord
interne de l’os, sous la tête, à peu près au tiers de la longueur totale.
Il n’y a point de troisième trochanter.
Tous les caractères donnés par ce premier morceau sont confirmés
par d’autres que je possède également. L’un d’eux me donne de plus
ceux de la face postérieure de la même partie. Cette face est aussi
très-plane et même un peu concave. Il naît du grand trochanter une
côte saillante comme en fig. g , h , qui reste au bord externe de 1 os,
et se termine, en s’élargissant, à peu près à la même hauteur que 1 origine
du petit trochanter,.mais à une distance en travers qui équivaut
RÉTABLISSEMENT DES GRANDS OS DES EXTRÉMITÉS. 17 3.
à presque toute la largeur.de l’os. Ainsi ce n’est point sur la fin de
cette côte que naît le petit trochanter, comme dans tant d’autres,
animaux.
Si nous comparons maintenant cette portion supérieure de fémur
à celle des autres animaux, il faudra exclure d’abord ceux qui ont un
troisième trochanter, ensuite tous ceux où le petit trochanter est a, la
face postérieure, et tous ceux où la côte saillante qui naît du grand
trochanter, se prolonge jusqu’au petit.
Il ne reste alors absolument que le Chameau ; car, même dans les-
autres ruininans, on observe la dernière circonstance.
La ressemblance de la partie antérieure est même extrêmemént
frappante , surtout par l’aplatissement général qu’on y observe.
Mais on voit une différence bien sensible à la partie postérieure
la côte h est bien plus courte dans le Chameau que dans l’animal fossile;
elle ne descend pas à moitié de la hauteur du petit trochanter ;
et le creux m, formé derrière elle, est plus court et beaucoup plus
profond.
D’ailleurs la proportion générale de l ’os est très - différente. Dans
notre animal, la largeur en haut est de 0,12 , la longueur de o,36;
comme 1 à 3. Dans le Chameau, ces deux dimensions sont de 0,14
et de o,56, ou comme 1 à 4.
La tête inférieure ou tibiale de ce grand fémur présente aussi des
caractères bien marqués, mais très-difficiles à exprimer: tant la
langue a peu de termes pour tous ces détails de formes, et tant il est
difficile de rendre , par un simple dessin, toutes ces variétés de courbures.
On voit figure 10, la tête même de l’os de la figure 7 ; et figure 8,
une autre que j ’ai eue séparément, et qui appartenoit à un plus
grand os. ■
Les faces articulaires des deux condyles ont chacune une double
courbure.
La courbure antéro - postérieure du condyle interne o est moins
bombée que celle de l’externe p.