264 FOSSILES DE PARIS.
sement de son bord inférieur, ainsi que par la position de l’orbite
sur sa basé antérieure.
L ’échancrure postérieure du palais, d , avance jusque vis-à-vis
le bord postérieur de la pénultienne molaire, en sorte quelle est
bien plus profonde que dans les deux sous-genres que nous venons de
nommer.
D’après ces détails il n’est pas douteux que nosplâtrières ne renferment
les restes d’un Pachyderme plus voisin encore du grand
genre des Cochons , que les Anoplotheriums , et à plus forte raison
que les Palæotheriums, et qui cependant n'étoit point semblable aux
autres Cochons. 11 est fort à regretter que l’on n’ait eu aucun os d’extrémité
à lui rapporter.
Je soupçonne le sous-genre des Dichobunes, dont les pieds ressemblent
si fort à celui des Cochons, d’avoir été fort voisin de ce nouveau
genre, et de faire même le passage entre les Anoplotheriums
et lui ; mais, pour en fixer entièrement les analogies , il faudroit, à
défaut de ses pieds, connoître au moins ses dents antérieures.
Dimensions de cette base de tête.
Largeur entre les deux arcades zygomatiques. . . . . . . . . . . . . . . o, 15
Largeur transverse de chaque fosse zygomatique. .................. o,o55
Longueur.......................................................... ....................................................... °>°4
Profondeur de l’échancrure palatine postérieure, à prendre de la pointe des
apophyses postérieures. . . . . . . . . . . . . . . . . . . r ...............° °4
Largeur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . • • . • • • • • ?>01$
Largeur transverse de la facette glénoïde. . .......................... ... 0,04
Largeur antéro-postérieure , y compris le rebord postérieur. . . . . . . . 0,028
Longueur depuis la dernière molaire jusqu’à la première de celles que l’on
voit. . . . . ....................................................................... • ..................‘ * °>1^'
Largeur à l’endroit dés deux premières molaires.. ................................ ... . o,o55
Largeur à la naissance antérieure dés deux arcades. • . . . . . . r • • . o ,n
Distance entre les deux dernières molaires. . . . . . . . . • • • • •. :• .v • °?°4§
Largeur de la pénultième molaire. ................................. 0,021
Longueur....................................................................................................... ■ • • »>«$
S II. D ’un autre genre de Pachydermes connu seulement par
sa tête, et que je nommerai provisoirement Adapis (i).
C’est une chose bien remarquable que cette abondance des Pachydermes
parmi les fossiles, comparativement à leur proportion
dans le nombre des animaux vivans. Aussi les nuances qui lient
les genres entre eux, ces formes intermédiaires, ces passages d’un
genre à l’autre si communs dans les autres familles, sembloient-ils
manquer dans celle-là. Il étoit réservé à l’histoire des os fossiles de
les retrouver dans les entrailles de la terre , parmi les races qui
complétoient l’ensemhle du grand système des êtres naturels, et dont
la destruction y a produit ces lacunes si frappantes.
Aux grands et petits animaux de cet ordre dont j’ai parlé, vient
s’en joindre un non moins remarquable, non moins distinct que
tous les autres, mais dont je n’ai qu’un ou deux débris.
Le premier est une tête, pl, L I , fig. 4 , A et B, assez entière du
côté sur lequel elle est couchée, et où l ’on voit assez bien une grande
partie des dents de ce côté, Jig. 4, B , quand on enlève un reste de
mâchoire du côté opposé, a,Jig. 4 , A.
, La forme générale paroît avoir été à peu près celle du Hérisson,
mais elle étoit d’un tiers plus grande. Je ne découvre ni en haut,
ni en bas, plus de quatre incisives ( deux de chaque côté dans
chaque mâchoire), ƒ ,ƒ , à la supérieure, g à l’inférieure ; elles sont
tranchantes et un peu obliques, comme celles de 1 ’Anoplotherium.
Après elles vient tant en haut qu’en has, une canine conique plus grosse
et un peu plus saillante que les autres dents. La supérieure b est un
cône droit; l’inférieure est un cône oblique et couché en avant. On voit à
la mâchoire supérieure l’alvéole de celle d’un côté qui est fort profond.
Les molaires doivent avoir été au nombre de sept.
A la mâchoire supérieure on en voit six, et il paroît qu’il y en a
une septième plus en arrière.
(1) A d apis , nom employé quelquefois pojir le Daman. Voyez Gesner , p. 3g5
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