le grand palæotherium avoit le même nombre et les mêmes sortes
de dents que l’autre.
Je trouvai, quelque temps après, une canine et trois incisives,
beaucoup trop grosses pour être provenues de 1 espece commune,
et que j’attribuai à celle-ci ; on les a figurées pl. V I I I , fig- 2.
M. Camper m’envoya le dessin d’un morceau qui contient toutes
les molaires d’un côté de la mâchoire supérieure ; une grande partie
de celle de l’autre et une canine. J’y vis les mêmes traits de ressemblance
avec l'espèce moyenne, que dans les dents de la mâchoire
inférieure, . '
Je me procurai moi-même la face externe d’une pareille grande
molaire supérieure (Voyezpl. IX , f g. 8), que j’ai donnée depuis à
M. Brugmans, célèbre professeur de Leyden.
Je découvris chez M. de Drée, une empreinte d’un côté de tête de
cette grande espèce, où l’on voyoit très-bien les traces des deux
sortes de molaires, et leur correspondance réciproque.
Ainsi il ne manqua absolument rien pour me convaincre que
ce grand animal avoit les mêmes caractères génériques que l’autre;
je le plaçai donc dans le genre palæotherium, et je le nommai paloeo-
therium magnum.
J’avais un germe de molaire supérieure qui, par sa grandeur,
me parut devoir appartenir à cette espèce. H est représenté pl. X I ,
fig. 4; sa face externe est bien comme dans toutes les molaires supérieures
de palæotherium ; mais sa couronne a ses collines et ses en-
foncemens un peu autrement disposés. De l’angle rentrant antérieur
du double W , part une ligne saillante transverse qui, arrivée au
milieu de la largeur de la dent, se recourbe en arrière et se termine
au milieu de la longueur de cette même dent. Une autre ligne
saillante part de l’angle rentrant postérieur du double W , et va
directement au bord interne , en donnant un crochet qui se dirige
en avant dans le vallon , entre le bord externe et la seconde partie
de la première crête.
Ces combinaisons furent promptement confirmées par des morceaux
plus complets,
Celui de la Pl. X L I , fig. 1 , offre une portion considérable des
deux mâchoires évidemment de la même espèce. On y voit une
incisive, la eanine inférieure cassée, mais ayant laissé son empreinte
; la supérieure cassée et sa pointe déplacée ; les six premières
molaires d’en bas entières, et cinq de celles d’en haut
cassées verticalement.
Toutes ces parties sont semblables à leurs analogues dans les Pa -
loeotheriums de grandeur moyenne ; mais deux fois plus volumineuses
(1).
Celui de la pl. X X XIX , fig. 3 , est une grande portion de
la mâchoire inférieure ; on y voit également les six premières molaires
, ™a;s par leur face interne, ainsi qu’une portion de canine
et d’incisive , et leur ressemblance avec les Paloeotheriums de
grandeur moyenne, à la grandeur près , nest pas moins complète
(2).
Une portion considérable de mâchoire inférieure vue par la face
externe, avec la branche montante complète est représentée ,
pl. X L V I I I , fig- 1 •
On l’a trouvée à Montmartre, avec une grande partie du squelette.
Elle nous donne l’angle postérieur , le condyle, l’apophyse coro-
noïde, qui nous manquoient jusqu’ici.
La largeur de la branche montante, le contour arrondi de l’angle
postérieur, la proportion des deux apophyses, tout ressemble aux
espèces précédentes, tout confirme l’analogie des Paloeotheriums
(1) Principales dimensions de ce morceau.
Longueur de l’espace occupé par les molaires inferieures...................... a
Distance de la première molaire inferieure à la canine.......................... b c- °>°33
H a u te u r de la m â ch o ir e in fé r ie u r e r is - à - v is la p r em iè r e m o la ir e . . . b — d . 0 ,0 1 8
Longueur de l’espace occupé par les molaires supérieures, ...................‘ — f - ° ) I4S
(2) Dimensions de ce morceau..
Longueur de l’espace occupé par les Molaires...........................................a b. ° jï79
Distance de la première molaire à la canine..................... a e. 0,02
Hauteur de la mâchoire vis»-à-vis la seconde molaire. .......................... d e. 0,076
t . ni. 7