pi. XXI,fig. i , 2 et 3 : dans chacune de ces séries, le n°. i représente
la face supérieure; le n°. i , l’antérieure ; le n°. 3 , l’inférieure ; le n°. 4,
la latérale externe; le no. 5, la latérale interne, et le n°. 6, la postérieure.
Ces figures multipliées donneront, j’espère, une idée fort nette de
chacun de ces os. Je prie seulement de remarquer qu’ayant été faites
séparément, elles ne sont pas toutes éclairées dans le même sens.
Il n’étoit pas facile de tirer parti de pièces si peu nombreuses. Je
m’aperçus bien d’abord qu’elles appartenoient à un système de carpe
tout différent des précédens; je voyois bien encore quelles se rappor-
toient les unes aux autres par leurs facettes articulaires : mais je ne
pouvois leur trouver d’objet de comparaison parmi les animaux
connus. Après avoir employé plusieurs jours à cette recherche ; je
m’arrêtai enfin au Cochon, comme à celui qui offroit le plus de ressemblance
avec elles, dans les os de son carpe.
A. Le Semilunaire, fig. t.
i°. Sa face supérieure ou radiale, n". t , est la même que dans le
Cochon, par son obliquité, de dehors en dedans et d avant en arriéré ;
par l’étendue de sa facette articulaire sur toute la longueur de 1 os ;
par le léger enfoncement a de sa partie postérieure, etc.
Le Cochon l’a seulement un peu plus étroite à proportion.
Dans le Boeuf, elle a en arrière une saillie au bord externe et un
enfoncement à l’interne ; dans le Cheval, elle se releve en arriéré par
un angle pointu ; dans le Rhinocéros et le Tapir, le derrière est enfoncé
et ne s’articule pas, etc.
3°. Sa face antérieure, n°. 2, a le même contour que dans le Cochon
, excepté que dans celui-ci elle est plus haute que large. Le
Boeuf se rapproche davantage de l’animal fossile à cet égard, parce
que celui-ci avoit apparemment, comme le Boeuf, les pieds courts et
le carpe écrasé.
3°. Sa face inférieure, n". 3, a , comme le Boeuf et le Cochon, une
concavité transversale et une carène longitudinale, c , d, e , qui la
RESTITUTION DES PIEDS DE DEVANT. 117
divise en deux facettes ; une interne/, pour le grand os, et une externe
g, pour Yunciforme. Mais dans le Cochon la carène se courbe fortement
en dedans vers son milieu, et la facette unciformienne est beaucoup
plus large que celle qui répond au grand os : dans le Boeuf, la
distribution des facettes est la même que dans le fossile; mais l’os
produit, en arrière et en dedans vers h, une apophyse pointue. Le
semilunaire du Rhinocéros a une carène oblique ne venant pas
jusqu’au bord antérieur : le Chameau n’a point de concavité transverse
, etc.
4". Sa face latérale externe ou cunéifor mienne, n-1 4, offre à son bord
inférieur une facette transverse i, qui, dans le Cochon, est un peu
plus haute. Elle a un retour i' qui est beaucoup plus grand dans le
Boeuf, mais qui n’est point dans le Cochon. La facette cunéiformienne
supérieure, k, est plus petite que dans l’un et dans l’autre.
5°. Sa face latérale interne ou scaphoïdienne, n°. 5 , offre une
longue facette à son bord inférieur l, m, et une aussi longue et plus
étroite n, o , au supérieur. Celle-ci est plus large dans le Cochon : du
reste, elles y sont pareilles ainsi que dans le Boeuf. Le Rhinocéros ,
le Tapir, ont la supérieure plus courte : dans le Cheval, c’est
l’inférieure.
6\ La face inférieure, n° 6, est transversalement oblongue et
presque rectangulaire , beaucoup moins haute que large. Dans le
Cochon, elle est d’un tiers plus haute que large et très-oblique : elle
est encore plus oblique dans le Boeuf, et aussi beaucoup plus haute
à proportion dans le Cheval, elle est extrêmement étroite, etc.
B. L ’uncifomie, fig. 2.
lo. Sa face supérieure, n°. 1, présente, comme dans le Cochon,
deux facettes, a et b, séparées par une arête saillante, c , d, e : la
facette interne, a, répond à l’interne g du semilunaire. Elle est ici
la plus étroite des deux, tandis que dans le Cochon elle est la plus
large ; c’est par la même raison que la facette externe du semilunaire
du Cochon est plus étroite que celle de l’os fossile.