2°. Du Péroné de l ’Anoplotherium secundariuin.
Il se trouve à côté de sou tibia, dans le beau morceau de la planche
XXVIII, fig. g , où il étoit encore épiphyse par le bas, et l’on en
voit un reste même pl. fig. i.
Celui de la fig. 9, est long de 0,167 > sans compter l’épiphyse inférieure,
ni la tête supérieure qui manque.
3". Du Péroné de VAnoplotherium gracile.
L ’Anoplotherium gracile avoit aussi un péroné; quoique je ne
l’aie pas, je le conclus de la forme des facettes qui le recevoiert :
pl. X X V I I , fig. 1 , h est celle de l’asti'agale; i, celle du tilia ;
et c celle du calcanéum. La facette tibiale i, que l’on voit mieux
encore en e, fig . 2, 3, 4 et 5 , n’ayant point de saillifs et
de creux , ne faisoit qu’appuyer dessus et n’y engrenoit pas ,
comme son analogue dans les Ruminans fait avec l’osselet périnien.
J'en conclus que le péroné étoit complet et non .réduit à un pareil
osselet.
4°. Du Péroné de l’Anoplotherium leporinum.
Je n’ai point vu de péroné à la jambe d’Anoplotherium leporimm
que j’ai représentée, pl. X X I I I , fig. x 1, mais e’est parce quelle ]fé-
sente le côté interne.
On le voit dans le groupe d’os de la pl. L IV , fig. 5. Il est partout
distinct du tibia, et fort grêle ; sa longueur est de 0,072.
A r t i c l e III.
Des Fémurs.
Comme pour les tibia, comme pour les péronés, j ’ose presque le
dire comme pour tous les autres os des membres, nous aurions pu
aussi déterminer a priori laquelle des formes de fémurs que Ton
trouve dans les carrières devoit appartenir à chacun des deux genres
que nous avons déterminés par les dents.
En effet dans Tordre des Pachydermes, une partie des genres a
des fémurs d’une forme très-particulière, où la crête qui descend du
grand trochanter, au lieu d’aller rejoindre obliquement le petit, descend
verticalement le long du bord de Tos, et produit elle-même
une apophyse ou proéminence qui sert principalement à l’insertion du
muscle grand fessier et que j’ai appelée troisième trochanter. Or les
Pachydermes qui offrent cette particularité sont les Rhinocéros, les
Tapirs, les Chevaux, et jusqu’à un certain point les Damans; c’est à
dire les genres que j’ai désignés comme formant une petite famille
distincte, et à système de doigts impairs au pied de derrière ; et c’est
précisément à cette famille qu’appartiennent les Palæotheriums par
tous les autres rapports.
C’étoit donc aux Palæotheriums qu’il convenoit d’attribuer les fémurs
à trois trochanters, et il ne restoit que ceux à deux trochanters
pour les Anoplotheriums.
En effet la chose s’ëst vérifiée toutes les fois que Ton a trouvé de
ces fémurs bien conservés avec d’autres parties caractéristiques , et
cela m’est arrivé nommément plusieurs fois pour le Paloeotherium
magnum et pour VAnoplotherium commune, en sorte qu’il n’y a pas
lieu de douter que cette répartition ne soit vraie aussi pour les autres
espèces.