L’avant-bras s , t, u se compose de deux os; le cubitus s u, et le
radius t , lesquels restent distincts dans toute leur longueur, ce qui
prouve bien que l’animal n’est point un Ruminant, car dans cet
ordre le cubitus ne consiste plus que dans l’olécrane, qui n’est lui-
même qu’un appendice du radius, auquel il se soude entièrement.
D’un autre côté, on peut juger par la position du radius, entièrement
en avant du cubitus, et par la forme de la tête inférieure de
l’humérus, que le radius n’avoit point de mouvement sur son axe
longitudinal, et que la main ne tournoit pas, ce qui éloigne aussi
notre animal des familles des Quadrupèdes et dès Carnassiers; il n’y
auroit que les Rongeurs et les Pachydermes qui pussent le réclamer
sous ce rapport.
Ce qu’on voit du cubitus fait une longueur de o ,i43 ; l’olécrane
a o,o34 de long, 0,017 de haut.
R y a dix côtes presque entières (de 2 à n ) , e t l’on voit en
arrière d’elles des portions de cinq autres ( de 12 à 16) dont tout le
reste est demeuré dans la seconde moitié de pierre, celle que je n’ai
pas fait dessiner ; déplus la largeur de l’espace vide entre l’humérus
et la première côte visible, ainsi que la longueur de celle-ci, fait présumer
qu’il y avoit au moins une côte en avant, qui n’a pas subsisté
dans ce morceau ; c’est pour cela que j’ai mis le n°. 2 à la première
côte visible. L ’animal en auroit donc eu au moins seize, et peut-être
dix-sept de chaque côté. Ce n’est guère que parmi les Edentés, les
Solipèdes et les Pachydermes que ce nombre est surpassé ; aucun
Ruminant n’a plus de quatorze côtes, et parmi les Carnassiers il n’y
a que l’Hyène et le Glouton qui en aient seize.
Il est impossible de dire combien de ces côtes s’attâchoient au
sternum, et combien étaient simplement de fausses côtes, car il
ne reste aucun vestige du sternum.
Les douze premières ..vertèbres dorsales ont entièrement disparu
dans les deux moitiés de la pierre ; on ne voit que les quatre der-r
nières (de XIII à X V I ) . La seizième côte est même disposée de
manière qu’on voit qu’elle répond à la fois a la derniere vertebre
dorsale et à la première lombaire.
La XIII'1”'. dorsale montre une apophyse assez forte, «, et son
apophyse épineuse est encore assez obliquement dirigée en arrière ;
celle de la XTVèn“ . l’est un peu moins; la XV*”'., Ja X V I “ '. et les
trois premières lombaires, I, II, I I I 1 ont dirigée en avant.
Les deuxième et troisième lombaires II et III montrent de fortes
et larges apophyses transverses (3 et y.
Je n’ose pas dire positivement jusqu’où vont les lombes, ni si les
vertèbres marquées de IV à VII y appartiennent toutes : on seroit
porté à le croire d’après la forme de leur corps.
La longueur de la partie dorsale de l’épine du dos a dû être de
0,25., Ce qu’on voit de la partie lombaire est de 0,128, c’est-à-dire
plus de moitié.
Aucun pachyderme ni aucun édenté n’a tant de vertèbres lombaires;
le Chameau seul, parmi les animaux à sabot, en a ce
nombre de sept ; mais il est très-commun parmi les rongeurs et lès
quadrumanes, et un peu moins parmi les carnassiers.
Nous ne pouvons rien dire sur les vertèbres sacrées et coccy-
giennes, puisqu’elles avoient absolument disparu de notre morceau;
il n’y restait non plus qu’un petit fragment du bassin situé vers A , à
un pouce de profondeur, et qu’il est impossible d’apercevoir dans
la figure. Il est fâcheux que nous .soyons privés de ce moyen puissant
de détermination.
Il l’est encore plus que le fémur ne soit pas resté entier. Ce qu’on
en voit a 0,12 de long de F en/, mais il n’est pas possible de dire
au juste combien il en manque, quoiqu’on voie bien que la partie
manquante ne peut pas être considérable.
Ce fémur, ainsi que l’humérus, avoit eu ses parois écrasées et
affaissées ; il s’étoit élargi en s’aplatissant. Ce qu’il y a le plus à regretter,
c’est qu’on ne puisse juger s’il avoit ou non le troisième trochanter,
qui caractérise le Cheval, le Rhinocéros et le Tapir, et que
nous avons retrouvé dans ceux des fémurs de nos carrières que nous
attribuons au genre Palceotherium.
Ce qui reste du tibia y est long de 0,075; ce qu’il offre de plus
remarquable est sa forme triangulaire bien marquée ; le péroné z
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