350 FOSSILES DE PARIS.
Heureusement les squelettes plus ou moins entiers décrits dans
l’article précédent, m’ont mis sur la voie, et m’ont aidé àreconnoître
plus de vertèbres isolées que je ne m’y attendois. Les deux squelettes
d’Anoplotherium surtout, ne m’ont presque laissé ignorer que
les vertèbres du cou, dont j’ai même retrouvé une partie ailleurs.
§ I. Vert'ebres de Paloeotherium.
I". Nombre.
Nous n’avons pas été fort heureux pour ce genre , puisque nous
n’en avons eu en connexion naturelle quun seul squelette mutilé , et
d’une espèce inférieure ( le Paloeotherium minus ) ,■ mais ce squelette
nous apprend du moins qu’il y avoit dans cette epèce seize paires de
cotes et seize vertèbres dorsales ; et nous n’avons pas de raison de
croire que ce nombre ne fût pas le même dans les autres espèces du
genre. Il nous fait juger aussi qu’il y avoit sept vertèbres lombaires;
n ayant vu ni le sacrum ni la queue, nous ne pouvons fixer avec
certitude le nombre de leurs vertèbres, mais une portion de queue,
pl. X X X V I I I , jig . g , composée de cinq- vertèbres, et que l’on ne
peut guère rapporter qu’à l’un des Palæotheriums de moyenne
taille , semble nous indiquer que la queue de ce genre ri’étoit
pas aussi longue, à beaucoup près, que celle de Y Anoplotherium
commune.
àt“;'- Atlas.
J ai eu avec certitude celui du Paloeotherium magnum, réuni
aux groupes d’os de cette espèce gravés , pl. LX. Il est représenté
séparément, pl. L U I , f ig . d; et l’on aurait pu déjà le reconnoître à
sa forme, intermédiaire entre l’atlas du Tapir et celui du Cheval.
Son contour général est plus voisin du Cheval, ayant plus d’étendue
en longueur et moins en largeur que dans le Tapir , mais le canal
pour l’artère vertébrale y perce en arrière l’épaisseur de l’apophyse
R É T A B L I S S E M E N T D E S T R O N C S , Æ
latérale vers sa base, comme dans le Tapir, et non sa face supérieure
comme dans le Cheval. Les facettes articulaires postérieures
sont plus semblables au cheval, mais les antérieures au Tapir. Au
total, cet os s’éloigne encore plus sensiblement du Rhinocéros que
des deux autres genres.
Sa largeur totale est de o,2o5 ; la plus grande dimension antéropostérieure
, de 0,125 ; le diamètre transverse du canal médullaire,
o,o55 ; la longueur du corps en dessous, de 0,042 ; la largeur transverse
d’une de ses facettes articulaires antérieures , de o,o65 ; d’une
des inférieures, de 0,049.
Nous devons rapporter à l’une des espèces moyennes de Ce genre ,
un atlas trouvé isolément, très-semblable au précédent par là forme,
mais de plus d’un grand tiers moindre. Sa largeur totale est de 0,13.
3°. Axis.
Nous en avons trouvé un , pl. X X X V I I I , jig . 5 , avec une mâchoire
inférieure de Paloeotherium crassum, ce qui semble indiquer
son genre et son espèce. Sa grandeur convient aussi très-bien à ce
Palæotherium.
Sa forme générale, allongée , rappelle celle du Cheval ; ses deux
facettes articulaires supérieures restent séparées l’une de l’autre et de
celle de l’épine, en quoi cet axis est plus analogue à celui des Pachydermes
qu’à celui des Ruminans , où les deux facettes s’unissent au
devant de l’épine. Ses apophyses transverses se prolongeoient en
pointe comme dans le Tapir, et surtout dans le Rhinocéros. Sa crête
supérieure paraît avoir été longue , mais d’une élévation médiocre ,
comme dans le Cheval.
Longueur depuis l’extrémité de l’épine, jusqu’à celle de l’apophyse articulaire
postérieure. . . .. .x,. é . . .................................« . . . o,»o5r
Distance entre la pointe de l’épine et l’extrémité externe de l’apophyse
& ^articulairé antérieure. . . . ....................................................... ... . . . . . • o,o5
Distance entre cette extrémité de l’apopliyie articulaire antérieure et celle
de l’apophyse transverse.............. . . . . . . .". ................... o,o65