2o8 f o s s i l e s d e p a r i s .
partenoit donc à une queue plus petite et plus courte, comme nous
verrons, par plusieurs autres morceaux, qu etoit la queue du Pa-
læotherium.
L ’ischion de ce bassin est remarquable par la manière dont il
s’évase et s’élargit en arrière, surtout à son bord dorsal ; ce qu’on
voit du bord opposé montre que le trou ovalaire devoit être très-
allongé.
On voit qu’il n’y a dans nos motifs rien qui puisse faire donner ce
bassin au Paloeotherium medium plutôt qu’au crassum.
Principales dimensions de ce bassin.
Diamètre de la fosse 'cotyloïde. . . . . . . . . . . i . . . . ................... ... o,o4
Nous ayons vu que celui de la tête du fémur est de. ..................................... 0,007
Largeur du cou de l’os des îles................... ..................................................... . o,o33
Longueur totale dù bassin , au moins. ..................................: . . . . . . ■ 0,2b
Diamètre depuis le bord poster, de la fosse, à l’extrémité post. de l’ischion. 0,075
Moindre largeur de l’ischion. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . ~o,oi5
Largeur de son évasement en arrière , au moins. . . .................. ... . . . o,o55
Longueur du trou ovalaire , au moins. ................................. ... . . . . . . . o,oo5
2°. Bassin de Paloeotherium magnum.
Le grand groupe d’os de Paloeotherium magnum, pl. LX , /zg. ï,
trouvé récemment à Montmartre, nous a offert un bassin dontl’ischion
et le pubis sont assez bien conservés ; la fosse cotyloïde y est fort
entière, mais une partie de l’os des îles a été enlevée. Ce qui en reste
est assez semblable aux parties analogues conservées dans le bassin
de Palæofherium de grandeur moyenne de l’article précédent, seulement
la courbe rentrante du bord supérieur ou spinal de l’os des
îles est plus concave. Les dimensions que l’on peut prendre dans
ce morceau sont les suivantes :
Distancé entre la tubérosité ischiale et le bord infér. de la cavité cotyloïde. 0,135
Diamètre de la cavité cotyloïde d’avant en arrière........................................ ... o,t>6 .
Longueur de la symphyse.,. . . , . . . . . . . . . • • • • • • • • • • • °>1^
Distance entre.le bord antérieur de la cavité cotyl, et ce qui paroît avoir
été l’épine spinale de l’os des îles. ............... ........................ 0,18
Largeur du cou de l’os des îles. o,o5
R É T A B L I S S EMENT DES G R AND S OS DES E X T R ÉM I T É S . 209
§ II. Bassins dAnoplotheriums.
i". Bassin d’Anoplotherium commune.
L'Anoplotherium commune est celui de tous nos animaux sur le
bassin duquel nous avons eu le plus de renseignemens : nous en
avons trouvé plusieurs parties essentielles bien conservées , et le
squelette presque entier trouvé à Montmartre en contenoit assez
pour nous démontrer , d’une manière positive , l’identité d’espèce.
La portion la plus considérable est représentée à moitié grandeur ,
pl. X X X I I I , f i g. 1 et 2. Une autre portion, fig. 3 , nous a servi
à compléter ce qui manquoit à la première pour le pubis et la fosse
cotyloïde ; mais nous n’avons encore pu y joindre la partie inferieure
de l’ischion.
Ce bassin, comparé à ceux des autres animaux, ne montre da-
nalogie qu’avec ceux du Tapir et du Chameau. C’est au Chameauqu il
ressemble davantage par la grandeur et la figure de la partie evasee
de l’os des îles , par la largeur du cou de ce même os ; mais il
a plus de rapport avec le Tapir par la fossé cotyloïde, le pubis, le
trou ovalaire et tout ce que l ’on voit de l’ischion.
La partie évasée de l’os des îles est plus arrondie à proportion :
son épine antérieure est moins pointue que dans le Chameau ; 1 e-
chancrure de la fosse cotyloïde est plus large, et son bord, derrière
cette échancrure, moins saillant. Dans le Chameau, ce bord dépasse
la partie adjacente du bord du trou ovalaire, et il y a entre deux un
canal assez profond qui va gagner l’échancrure ; dans 1 Anoplotherium
, au contraire, le bord du trou ovalaire n’est point cache
derrière celui de la fosse : il le dépasse dè plusieurs millimètres. Le
Tapir tient le milieu entre ces deux structures. La branche transversale
de l’os pubis et beaucoup plus courte dans le Chameau, et
s’élargit beaucoup plus promptement du côté de la ligne médiane,
que dans l’Anoplotherium et le Tapir.
T. 111.