or nous trouvons pour chaque pied de devant à 3 doigts, un pied de
derrière correspondant.
i". Les pieds de devant à 3 doigts de l’article I I, section III,
correspondent manifestement à ceux de derrière de l’article I I ,
section n (i).
Les métacarpiens et les métatarsiens sont à peu près de même
longueur et de même proportion ; ils sont tous allongés et aplatis ;
la proportion des doigts latéraux à celui du milieu est la même, et
il en résulte une forme générale de pied très-semblable, c’est-à-dire
un peu plus longue et étroite pour un pied à trois doigts. Le métatarse
se trouve un peu plus court que le métacarpe, mais j’observe la même
chose dans les Rhinocéros, animaux qui se rapprochent le plus des
nôtres par les pieds.
2°, La même correspondance a lieu entre le pied du HÉx, art. IV,
dans les deux sections (2), lesquels sont un peu plus larges, plus plats
et moins longs que les précédées; mais ici il y a de plus cette circonstance:
que les pieds de devant et ceux de derrière ont- été trouvés
ensemble, et venant très-probablement d’un même individu.
3°. Les pieds encore plus larges et plus courts, ces gros pieds
épatés du n ’. 2 de l’article IV , aussi dans les deux sections, sont
tellement semblables par toutes les proportions, qu’il suffit de les
voir ou d’en voir seulement les dessins à côté l’un de l’autre pour
juger de leur identité d’espèce (3).
4°. Les deux os de métatarse les plus courts du n". 4, § I , art. IV
de la seconde section , correspondent de même au métacarpien du
nV 3 , du § I de l’article IV de la section suivante (4).
5-. Quant aux très-grands pieds du n°. 5 , § I , article IV de la
deuxième section , et du n". 4 de la section suivante , outre la parfaite
correspondance de leur grandeur, il y a d’autant plus de certi-
(1) Ce sont probablement comme nous le verrons , les pieds du Paloeolherium piediym.
(2) Ce sont probablement, comme nous le verrons , les pieds du Palceotherium crassum.
(3) Ce sont les pieds d’après lesquels j’ai appelé cette espèce- Palceoiherhim lalum.
(4) Ce sont les pieds d’après lesquels j’ai appelé cette espèce Palceotkerium curtum-
RAPPROCHEMENT DES PIEDS. 145
lude qu’ils appartiennent à la même espèce, qu’on les a trouvés
plusieurs fois ensemble , avec des parties de la tête ou avec la tête
entière et même avec le squelette presque entier (i).
6 ’. Enfin le très-petit pied grêle de derrière du n». 6 , § I , art. IV,
deuxième section , trouve quelques parties de son pied de devant
dans les os de métacarpe, décrits ou indiqués au n°. 5 de la section
suivante (2). La correspondance de grandeur est ici le seul argument ;
mais jointe à l’exclusion de tous les pieds précédées, elle; est bien
suffisante.
Il ne reste donc parmi les pieds à trois doigts, que le pied de derrière
du na. 3 (3) , et le très-petit pied de devant du n'1. 7, § I , art. IV ,
troisième section (4) , qui n’ont pas trouvé à s’assortir ; en sorte que
le nombre des espèces d’animaux à pieds à trois doigts , trouvées
dans nos plâtrières , à ne les compter que d’après leurs différens
pieds, est nécessairement de huit, dont six ont déjà leurs pieds de
devant et de derrière restitués et rassortis.
, Gn doit observer que deux de ces espèces ont montré ensemble,
et dans le même morceau , ou qui plus est dans le même squelette,
leur pied de derrière et celui de devant; et que le caractère générique
constaté à l’égard de ces deux-là^ doit naturellement s’étendre
à tous les autres.
A rttcle II.
Les pieds de devant h deux doigts se rapportent aux pieds de
derrière à deux doigts.
Nous avons opéré sur ces pieds comme sur ceux à trois doigts, et
bien que nous ne les ayons pas trouvés ensemble, nous avons trouvé
tantôt l’un, tantôt l’autre avec des têtes identiques ; d’ailleurs leurs
(0 Ce sont les pieds du Paloeotlierium magnum.
(2) Ce sont les pieds du Paloeotlierium minus.
(3) Ce sera mon Paloeolherium indeterminalum.
(4) Ce sera mon Paloeolherium minimum.
T. III.