établies par la nature des choses, que nous les déduisons presque
autant du raisonnement que de l’observation.
Que l’on ne vienne donc plus nous parler de ces variations produites
par les habitudes.
Rien n’a été allongé , raccourci, modifié , ni par les causes extérieures
ni par la volonté intérieure; ce qui a changé a changé subitement,
et n’a laissé que ses débris pour traces de son ancien état.
N. B. Au moment ou l’on achève l’impression de cette feuille , je reçois encore de Montmartre,
un Ornilholilhe, où la tête , le cou, l’aile, le croupion , la cuisse, et ce qui est plus
extraordinaire , la trachée-artère, sont en place et bien conservés ; on y distingue jusqu’aux
osselets qui renforcent la sclérotique, et jusqu’à l’empreinte du cerveau. L’oiseau doit avoir
eu près d’un pied de long depuis la pointe du bec ■ jusqu’au bout du croupion ; son humérus
en long de 0,07, son avant-bras dq 0,08; etc. J’en donnerai une figure et une description
plus détaillée dans un des volumes suivans.
T R O I S I È M E S E C T I O N .
DES OS DÇ REPTILES.
A r t i c l e p r e m i e r .
Des os de Tortues.
' Nous donnerons dans la suite un chapitre sur les os de Tortues en
général, dans lequel nous exposerons les caractères ostéologiques des
divisions de ce genre ; savoir, des Tortues de mer ou Chélonées ; des
Tortues de terre ; des Émydes , ou tortues d’eau douce ordinaires, des
Trionyx, et desMatamates ou Chelydes qui sont aussi d’eau douce ,
les unes et les autres. Mais pour compléter ici ce que nous avons à
dire sur les fossiles de nos environs , nous sommes obligés, comme
par anticipation, de supposer que ces caractères sont déjà connus des
lecteurs.
C’est aux Trionyx que se rapportent les débris les mieux caractérisés
des Tortues de nos carrières à plâtre.
On reconnaît principalement ce sous - genre, a ce que ses cotes
n’ont pas leurs intervalles ossifiés dans toute leur longueur, quelles
ne s’articulent point par leur bout externe avec un rebord osseux, et
que leur surface est toujours chagrinée ou plutôt creusée dune infinité
de petites fossettes irrégulières, qui servent a rendre plus adhérente
la peau molle, seul tégument dont la carapace des trionyx
soit recouverte (i).
Tous ces caractères s’observent dans les deux morceaux représentés
aux fig. 1 et 2 ; celui de la fig. 2 se reconnoît pour une des côtes qui 1
(1) Voyez le Mémoire deM. Geoffroy dans les Annales du Muséum , tome i 4-
T. III. 42