§ I. Des Fémurs de Palceotherium.
i ”. D ’un Fémur qui paroît venir du Palceotherium crassum.
Je ne puis en juger que par ses proportions, car je ne l’ai eu qu’une
fois et isolé.
Le fémur dont nous parlons est représenté par sa face postérieure ,
( pi. XX F , fig. i ), à moitié de sa grandeur naturelle.
La face antérieure de sa tête l’est, jig . 2 ; la face externe un peu
obliquement, fig. 4; la face supérieure, prise, l’ceil étant dans l’axe
de l’os , fig. 5 ; et ce qui reste de la tête inférieure, fig. 3. Sa longueur
est de 0,24 ; sa largeur en haut, entre sa tête et son grand trochanter,
de 0,8.
C’est le fémur gauche : sa partie supérieure est singulièrement aplatie
d’ayant en arrière. La tête est petite, la plus grande pàrtie de sa
convexité regarde en haut. Son plus grand diamètre est de 0,087. ^jC
hord externe s’élargit subitement, et forme une côte saillante en arrière
, qui se termine en haut au grand trochanter , et se perd en bas
vis-à-yis la naissance du troisième. Cette côte laisse à la face postérieure
un enfoncement aplati qui occupe toute cette face.
Le grand trochanter est une grosse tubérosité qui fait en avant une
saillie plate et ‘triangulaire.
Le petit n’est pas bien entier dans ce morceau.
Le troisième est comprimé : son bord est arrondi, mousse, et il
fait un peu le crochet en avant. Il est situé au bord externe, un peu
plus bas que le petit ne l’est au bord interne 5 il y a entre lui et l’extrémité
supérieure de l’os ,0,1 1.
Au-dessous du troisième trochanter, le corps de l’os redevient un
peu rond , mais bientôt après il reprend quatre angles et s’élargit pour
former les condyles.
Ce morceau ne montre que le condyle externe, qui est très-saillant
en arrière.
La distance entre la partie la plus saillante en avant du bord externe
de la poulie rôtulienee du fémur et la partie la plus saillante en
arrière du condyle du même côte, est de 0,06.
Le'bord-interne de cette poulie est bien plus saillant en avant et
plus obtus que l’autre. Leur distance par devant estdeo,o3.
Un autre fémur, de même espèce et de même grandeur a le grand
trochanter plus parfait et s’élevant en pointe plus haut que la tête-,
comme on peut le voir, pl. L F I , fig . 4 , a-
Sa tête inférieure y est aussi mieux conservée et nous la donnons
ih. fig. 5.
D’après les caractères que nous avons indiqués plus haut, et d après
sa grandeur, ce fémur ne peut être comparé qu’à ceux de l’Ane et
du Tapir.
Il a plus de ressemblance avec le second pour la forme: x°. le
troisième trochanter du Tapir est situé au même endroit, c’est-à-dire,
à o, x o de distance de l’extrémité supérieure de l’os pour une longueur
de 0,2$; celui del’Ane est placé plus haut à'proportion, aussi ào, 10,
mais sur une longueur de 0,29.
20. Cette éminence fait un peu le crochet vers la base dans Y s i ne.
Elle a ses bords arrondis dans le Tapir, comme dans notre fémur
fossile.,
3°. Le corps de l’os fossile est beaucoup plus gros à proportion de
sa longueur que celui du fémur de Y Ane ; il l’est même plus que. celui
du Tapir.
Le fossile a dans sa partie la plus mince, o,o35 de diamètre; le
Tapir, 0,28 ; Y A n e , qui a le fémur plus long, o,3o.
Néanmoins ce fémur fossile se rapproche un peu plus de celui de
Y Ane en deux points :
i°. En ce que le bord interne de sa poulie tibiale est bien plus gros
et plus saillant que l’autre, comme cela a lieu dans Y Ane : le Tapir
a ces deux box'ds presque égaux ;
2°. En ce que la face postérieure de la partie supérieure est très-
aplatie, et que la côte saillante qui part du grand trochanter, y des-
T. III.