Quant au septième, pL LX X V I I , fig1. 14, il appartient bien sûrement
aux Cyprins; par tout ee que l’on en voit, et même quoique la
partie antérieure de sa dorsale soit enlevée, on peut juger par ce qui
reste de sa partie postérieure que cette dorsale étoit longue, et que
ce poisson appartenoit au sous-genre des carpes proprement dites,
ou à celui des labéons. Dans tous les cas Ce seroit un poisson d’eau
douce.
Il est long de 0,06, je lui compte quarante-trois vertèbres, dont
dix-huit ou dix-neuf pour la cavité abdominale; le reste pour la
queue.
Outre cés squelettes et portions de squelettes, il se trouve encore
dans nos gypses un grand nombre de vertèbres et d’os séparés de
poissons , dont il est impossible de déterminer les espèces ,' mais qui
n’annohcent ni de grandes tailles , ni rien de décidément marin. On n’y
trouve par exemple jamais de ces dents de raies, qui,ne sont pas très-
rares, dans les sables et les marnes marines du sommet , au milieu
des Huîtres et des autres.coquillages. :
Nous avons fait dessiner les mieux caractérisés dè. ces os.
PI. LX XVH, fig. io, est un préopercule. C ’est parmi lés Acanthop-
térygiens qu’il trouve le plus d’analogues, notamment parmi les
Spares et les Chétodons ; mais aucun n’offre d’analogie entière.
Fig. 11 est un sphénoïde allongé, qui n’est : pas sans ressemblance
avec celui d’un Brochet, et qui n’égale pas celui d’un de nos brochets
de grande taille.
C’est encore avec le Brochet, ou plutôt avec l’Orphie, que l’os temporal
(1) de la fig. i2 ale plus de ressemblance ; mais il n’est tout-
à-fait pareil ni à l’un ni à l’autre-, non plus qu’à aucun poisson que
je connaisse.
Fig. i 3 et fig. 8 sont des opercules, et fig. 9 une vertèbre.
(i),Je donnëce.nom, dans mon système général sur l’ostéologie de la tête, à l'os un e
part s’articule.avec le frontal postérieur et le mastoïdien, et de Pautre fournit un tubercule
articulaire à la pièce principale de l'opercule. C’estl\w carré de M. RôsènOial, là caisse de
M. Bojanus, etc.
OSSEMENS ET SQUELETTES DE POISSONS. 349
Ainsi tous ceux de nos reptiles et de nos poissons de gypses, desquels
on a pu obtenir des fragmens suffisans, annoncent, comme
nos coquilles, que les couches remplies d’os de Paloeotherium et
d’autres quadrupèdes inconnus, n’ont pas été formées dans l’eau de
la mer, et s’accordent avec tous les autres phénomènes développés
dans notre travail général sur les environs de Paris, pour prouver que
la mer est venue envahir une région qui n avoit ete long-temps arrosée
que par les eaux douces.
Ce résultat est d’autant plus frappant, que les poissons du calcaire
grossier sont marins : tel est celui qu a représente feu M. Faujas,
Ann. du Mus. , tomel, pl. XXIF , qui, au reste n’est rien moins
qu’une Coryphène, comme l’imaginait cet auteur ; mais qui appartient
plutôt à la famille des Labres.