CHARA.
Capsule uniloculaire à 5 valves tournées en spirales et formant
un plus ou moins grand nombre de tours de spire.
Les Gyrogoniles, d’abord décrites sous ce nom par M. de La-
marck , reconnues ensuite par M. Léman pour des capsules de
Chara , ont été peu examinées depuis ; après nous être assuré, sur
des échantillons plus parfaits que ceux qu’on avoit étudiés jusqu’alors,
de l’exactitude du rapprochement établi par M. Léman, nous avons
remarqué que les fossiles de ce genre trouvés aux environs de
Paris formoient trois espèces bien distinctes, dont nous allons
rapporter les Caractères.
CHARA H E L IC T E R E S . (Tome II , deuxième partie , pl. X I , «g. 8. ) ■ v
Capsule ovoïde présentant 8 tours de spire de la base au sommet.
A Pleurs, département de l’Aisne , dans le terrain d’eau douce supérieur.
( Voy. tome I I , deuxième partie , page 29.7.)
Cette espèce est la plus grosse et en même temps la mieux conservée
des trois; c’est sur elle qu’on peut le mieux s’assurer de
la parfaite ressemblance de ces capsules avec celles des Chara.
Chaque capsule est composée de cinq valves étroites, linéaires ,
contournées en spirales, rétrécies, et ensuite dilatées à leur partie
supérieure, de manière à paroître formées de deux portions distinctes
; à la base elles se réunissent sans changer de grosseur , et
laissent un petit trou au milieu.
Chacune de ces valves peut se séparer entièrement des autres ,
comme nous l’avons représenté lig. C. On voit alors qu elles sont
presque aussi épaisses que larges, et un peu concaves à leur face interne.
L ’intérieur même de la capsule ne présente ni cloison ni aucune,
espèce de diaphragme ou de columelle ; elle est entièrement vide.
VÉGÉTAUX. 36/
Cette structure est absolument celle des capsules des' Chara ,
si ce n’est que dans les espèces vivantes que nous connoissons les
capsules sont en général plus petites, plus allongées, et présentent par
conséquent un nombre de spires plus considérable d’une extrémité
à l’autre , quoique toujours composées du même nombre de valves.
CHARA LEMANJ. ( Tome II , deuxième partie , pl. XI, fig. 9. )
Capsule oblongue cylindrique à 6 tours de spire, chaque spire
convexe lisse.
A Saint-Ouen , dans le terrain d’eau douce inférieur.
Cette espèce est la plus petite des trois ; elle diffère beaucoup
de la précédente par sa capsule à 6 tours de spire seulement, et de
la suivante par sa forme cylindrique et par ses valves spirales sans
rebord saillant.
Nous n’avons jamais rencontré cette espèce dans le terrain d’eau
douce supérieur, ni les deux autres dans le terrain d’eau douce
inférieur.
CH ARA M ED ICAG INU LA . (Tome II , deuxième partie, Pl. X I , fig. » ■
Capsule globuleuse à 6 tours de spire , chaque spire bordée des
deux côtés d’une petite crête saillante (i).
Commune dans les meulières du terrain d’eau douce supérieur à
Montmorency, à Sanois, à Trappes, etc. ( Voy. tome I I , deuxième
partie, page 297.)
Le dernier caractère que nous venons d’indiquer, et qui distingue
parfaitement cette espèce de la précédente, se voit également sur
les échantillons entiers du plateau de Trappes, fig. 7. A , B, C ;
et sur les moules intérieurs des meulières de Montmorency , de
(p Cetle espèce est la plus anciennement connue ; elle est décrite et figurée par
M.de Lamarck. Ann. du Mus., tome 5 , page 356 ; tome <5, pi. XVII, fig. 7. M. Desmarest en
a donné une bonne figure, journal des Mines, vol, 32 , pl. VIII, et Ann. du Mus., tome 15 ,