FOSSILES DE PARIS,
être encore plus qu’à l’autre. L ’unciforme est plus large à proportion
que dans l’un et l’autre de ces animaux!
4°. Métacarpien d’une espèce particulière.
J’ai un autre os de métacarpe , fig- 4 > 5 , 10 et 1 1 , pl. LXX .
aussi gros, mais plusAong que les précédens. C’est le médius d’un
Carnassier, qui ne seroit pas sans rapport avec celui de la Civette,
mais qui le surpasse d’un tiers.
La longueur de cet os ne permet pas qu’il ait fait partie de la même
main que ceux qui viennent d’être décrits : mais comme les uns
et les autres peuvent avoir appartenu à des animaux à peu près de
même grosseur, il est bien difficile de dire lesquels se rapportent
à la tête du § I I , et au cubitus du n°. 1 ci-dessus, qui conviennent
à peu près entre eux et avec les métacarpiens. Cependant je serois
plutôt porté à croire que ce sont les métacarpiens les plus courts
qui viennent de l’espèce du cubitus, précisément parce que ce cubitus
est aussi dans des proportions grosses et courtes.
Quoi qu’il en soit, ces os sont trop grands pour l’humérus du
n°. 2. Ainsi nous voilà au moins en possession du fragment d’un
cinquième Carnivore.
Il y en a un sixième.
5”. Métacarpien d’une espèce de Canis particulier.
Feu M. Adrien Camper m’avoit envoyé dans le temps le dessin
d’un os du métacarpe avec une première phalange (f ig . 8 et 9 )
qu’il avoit recueillis à Montmartre ; ses proportions sont celles d’un
métacarpien de Chien de grande taille, mais la phalange est trop
courte. Dans aucun cas il ne peut avoir appartenu à la mâchoire
du § I ; il est beaucoup trop grand.
6°. Cubitus qui paroît appartenir a la tête du § III.
Je ne ferai pas une espèce particulière avec la portion de cubitus,
pl. L X V I I I , fig. 4 , contenant les deux tiers supérieurs de l’os.
Elle est tellement semblable à son analogue dans la Genette commune
et dans la Marte, que je n’hésite point à la rapporter à la
tête du § III.
Il est seulement un peu plus étroit à l’endroit de l’articulation
radiale supérieure, que ceux que je viens de citer.
7°. Astragale qui pourroit aussi venir de cette espèce.
Je n’ai pas la même assurance pour l’astragale de la pl. XV,
fig. 5 et 6. Bien certainement de Carnivore , semblable pour les
formes aux astragales de la Civette et de la Genette, il est plus
1 grand que celle-ci ne l’exigeroit, et plus petit qu’il ne faudroit pour
celle-là ; sa taille est exactement celle de l’astragale de la Mangouste;
et je ne vois point d’autre os parmi ceux dont je viens de
parler, qui lui corresponde. Peut-être vient-il d’une septième espèce.
Si. Péroné et calcanéum qui paraissent venir de la tête du § II.
Le péroné et le calcanéum, trouvés ensemble, pl. LX IX , fig . 8 ,
sont fort remarquables.
Le calcanéum a la plupart des caractères des calcanéums de Carnassiers
; il a même des rapports sensibles avec celui de la Civette
et avec celui de la Loutre.
La facette astragalienne' externe est accompagnée à son bord
externe d’une facette pour le péroné, dont l’analogue1 est dans la
Loutre, mais s’y rejette davantage en dehors. Entre cette facette et
l’extrémité tarsienne, est un bord externe, un tubercule distinct et
saillant. Il se retrouve plus ou moins dans plusieurs Carnassiers,
niais ce n’est que dans la Civette qu’il approche de cette saillie.