On en voit une inférieure, pl. X X IX , fig. 5 et 6 , qui a son
apophyse interne emportée, et une supérieure, pl. X X V I I , fig. i 3,
qui n’a qu’un peu souffert vers l’angle antérieur.
Cette tête supérieure se laisse distinguer sur-le-champ, des Palæo-
theriums, par un angle antérieur plus saillant, et un diamètre antéropostérieur
plus considérable, deux points par lesquels elle se rapproche
des Cochons et des Ruminans.
Quant à la tête inférieure, elle a sa disposition rectangulaire, et la
forte saillie de son apophyse interne ; sa forme en rectangle est la
même que dans le Chameau; son apophyse très-saillante s’en rapproche
aussi beaucoup; mais un caractère qui l’en distingue, c’est
que le péroné s’y articule par le côté, tandis que dans les Ruminans
( le Chevrotain excepté) il n’y a qu’un petit osselet péronien qui s’articule
en dessous.
La tête supérieure, pl. X X V I I , fig. i 3, est presque en triangle
équilatéral d’environ o,i de côté.
L’inférieure, pl. XXIX,fig. 5 et 6, et une autre encore plus entière
ont o,o55 de largeur transverse, et o,o4 de diamètre antéro-postérieur
: les Ruminans ont à peu près ces proportions, mais dans les
Cochons ces dimensions sont plus égales.
2 °. Tibia de VAnoplotherium secundarium.
Si, comme je le crois, l’astragale et les phalanges onguéales de la
pl. XXVIII, lig-9, appartiennent à l’espèce secondaire de ce genre,
nous avons son tibia à peu près entier et parfaitement certain, puisqu’il
est encore articulé avec l’astragale.
Ses formes sont les mêmes que celles des fragmens dont nous
venons de parler; ce qui confirme nos conjectures à l’égard de l’espèce
de ceux-ci.
Sa longueur est de 0,21 sur o,o43 de largeur transverse à la tête
inférieure. Ce qui reste de la tête supérieure a 0,08 de largeur trans-
vèrse à l’endroit le plus miriee; il est large de‘o,o3,
R É T A B L IS S EM E N T D E S G R AN D S OS D E S E X T R É M IT É S . 1 6 1
Il est plus gros à proportion que celui du Boeuf et même que celui
du Tapir. Sa crête antérieure est saillante et aiguë, et descend autant
que dans le Tapir.
Je rapporte à la même espèce le morceau de la pl. XXVIII, fig. 1,
où la largeur transverse de la tête inférieure, prise au même endroit,
est de o,o4i , son diamètre antéro-postérieur, de o,o3.
3°, Tibia de l’Anoplotherium gracile.
J’ai été assez heureux pour obtenir celui-ci fort entier, et attaché
encore à son astragale et à d’autres os de son tarse.
Je l ’ai représenté de grandeur naturelle, pl. X X V I I, fig. 1 , avec
son astragale a, une partie de calcanéum b, le cuboïde d , le scaphoïde
e, et le cunéiforme/.
On sait, par notre art. IV, sect. I I , § I I , n°. 2 , que cette sorte de
pied est fort grêle. On peut voir ici que le tibia ne l’est pas moins ,
et l’on doit continuer à juger que les proportions de l’animal étaient
fort légères.
La longueur du tibia est de 0,20; la largeur transverse de sa tête
inférieure, de 0,025 ; celle de sa partie la plus mince, de 0,015.
La longueur du tibia est donc précisément la même que celle du
pied, à compter du bas de l’astragale.
Pour en venir aux caractères de ce tibia lui-même, il n’étoit pas
assez bien conservé pour me les offrir entièrement ; mais ce que j ’ai pu
voir de sa tête inférieure,, en la dégageant du plâtre, ressembloit parfaitement,
pour la grandeur ét pour la forme, aux parties correspondantes
d’une autre tête que j’ai eue entière et libre ; et j’ai pu me servir
de celle-ci pour compléter la description de la première, et pour établir
les caractères de cette sorte de tibia.
J’ai représenté la portion dont je parle , pl. X X V I I , fig. 2 , par
devant ; fig. 6, par le côté externe -,fig. 5, par le côté interne ; fig. 4,
par derrière; et fig. 3, entièrement en dessous. Les mêmes lettres
désignent les mêmes angles dans toutes ces figures.
T. III. 21