une impaire en avant b, et quatre disposées par paires, c ,d , e , f ,
dont-la première paire est plus élevée que la seconde, et la pointe
externe de cette paire c plus que l’interne d ,• et c’est absolument la
même chose dans les Sarigues.
La dernière molaire h, Jig. 1 , et représentée à part, fig. 9 , n’a
que quatre pointes, dont la dernière est plus large et plus basse que
les autres; et le Sarigue lui ressemble parfaitement en cela.
Mais, sous tous ces rapports, il y a si peu de différence entre les
Sarigues et lesDasyures, qu’un naturaliste réservé se voit hors d’état
de prononcer entre ces deux genres.
J’ai un peu plus de renseignemens sur les molaires antérieures
d’en bas que sur celles d’en haut. La première de toutes étoit restée
du côté gauche,fig. 5, a ; elle étoit tranchante, obliquement tri-
cuspide. Sous ces deux rapports, elle ressembloit à l’analogue des
Sarigues en général ; mais elle étoit très-près de la canine dont la
racine étoit restée dans ce fragment de mâchoire ; et à cet égard il
n’y avoit que le Sarigue-Marmose à qui notre animal ressemblât.
Dans les autres espèces, l’intervalle de ces dents est plus grand. Les
Dasyures les ont à peu près autant rapprochées à proportion que la
Marmose et que notre animal.
Ce fragment de canine inférieure b , fig. 5 , avec l’empreinte de sa
partie enlevée, et la canine supérieure entière ƒ , fig. 2 et 3 , nous
apprennent en même temps une nouvelle analogie qui lui est commune
avec la partie des animaux à bourse qui est absolument insectivore,
les Sarigues, Dasyures et Péramèles, et'qui le sépare des
genres de cette famille plus généralement herbivores, les Phalan-
gers, Pétauristes, Kanguroos et Phascolomes.
Pour se décider entièrement entre les Sarigues et les Dasyures,
d’après la seule considération des dents, il faudroit conuoîlre le
nombre des incisives, seule partie des mâchoires par laquelle ces
deux genres diffèrent, les premiers en ayant dix en haut et huit en
lias, et les autres deux de moins à chaque mâchoire. Ce morceau
fossile est incomplet à cet égard , et nous laisseroit dans l’indécision
si quelque autre partie du corps ne venoit suppléer aux dents. Quant
à tous les autres genres, ils présentent déjà dans leurs dents des
différences suffisantes pour ne point admettre notre animal.
J’avois terminé ce travail sur les dents de mon fossile, et reconnu
leur parfaite analogie avec celles des Sarigues et des Dasyures, avant
de m’être aucunement occupé du reste du squelette; mais j’aurois
pu tout prévoir d’après ce seul indice. Nombre des parties , formes,
proportions, tout ce que la superficie de la pierre nous offroit, se
trouve entièrement répondre, au premier aspect, à ce que l’on observe
dans la plupart des Pédimanes.
Ainsi il se trouva treize côtes de chaque côté, et treize vertèbres
dorsales ; six vertèbres lombaires fort longues et tenant plus de place
à elles six que les treize dorsales ; les vertèbres sacrées et celles du
commencement de la queue montrèrent des apophyses transverses
très-larges ; les coupes des os innommés se trouvèrent parallèles à
l’épine ; le radius et le cubitus furent bien distincts , et pouvant se
mouvoir aisément l’un sur l’autre ; le péroné parut écarté du tibia,
ayant une tête mince et élargie ; le triangle de l’omoplate fut à peu
près le même ; en un mot, rien de ce que nos deux pierres purent
nous montrer de ce squelette n’offrit de différence importante avec
celui d’un Sarigue , et particulièrement avec celui de la Marmose
qui, étant à peu près de la grandeur du fossile, lui fut scrupuleusement
comparé.
Les animaux à bourse se distinguent, comme on sait , de tous
les autres quadrupèdes, par deux os longs et plats qui s’articulent
au bord antérieur du pubis , et servent à soutenir le fonds de la
bourse où ces animaux portent si long-temps leurs petits , et qui
remplit l’emploi si extraordinaire d’une .seconde matrice.
Il falloit trouver ce6 os dans ce squelette fossile, sous peine de
laisser ma démonstration incomplète pour les personnes peu habituées
aux lois et aux rapports zoologiques.
Je remarquai que, lors de la séparation de la pierre en deux parties,
portant chacune l’empreinte presque, complété de 1 animal, 1 epine
du dos s’étoit fendue longitudinalement ; que sa face dorsale étoit