portions des os des tempes e ; 5°. l’empreinte presque entière de
l’opercule f ; 6°. l’empreinte de trois des rayons branchiostèges g ;
7°. une partie de l’os de la langue h ; 8°. des parties de l’os de l’épaule
du côté droit i; Q°. des parties écrasées et éparses des autres os de
la tête, k , l; enfin, io°. des empreintes des écailles rangées sur plusieurs
lignes parallèles m m.
La mâchoire inférieure et l’os analogue au carré ressemblent presque
entièrement à ces mêmes parties dans la Truite ; l’oeil et la dent
sont de la grandeur et dans la position convenables ; les os des opercules
et delà partie supérieure de la tête paroissent seulement occuper
un espace proportionnellement trop long pour être de nos Truites
communes ; mais comme je n’ai pas le squelette de toutes les espèces
de ce nombreux genre, il se peut qu’il y en ait quelqu’une où ces proportions
se retrouvent. Toujours est-il certain qu’aucun des poissons
que j’ai examinés ne m’a paru ressembler à notre fossile autant que la
Truite.
Le cinquième poisson de nos plâtrières paroît encore un abdominal,
mais très-petit, fig. i/j- Son dos et le bout de sa queue sont emportés.
On voit à sa bouche des dents très-grêles et aiguës ; il lui reste
des traces de sept ou huit rayons branchiostèges, et quelques vestiges
de nageoires pectorales. Ses ventrales ne sont pas fort en arrière. On
y compte des restes de six rayons. Les deux premiers rayons de 1 anale
sont très-gros quoique articulés, comme les ont plusieurs Cyprins ;
ils sont suivis de sept autres. Les vertèbres de ce poisson étant grandes,
il a peu d’arêtes; je ne lui compte que neuf vertèbres dorsales; il
Teste des traces'de sept caudales, mais il en manque quelques-unes en
arrière.
On pourroit trouver à ce fragment de poisson quelques rapports
avecles Cyprinodons de M. de Lacépède; mais ces rapports sont trop
peu importans pour avoir quelque certitude, et d ailleurs on y trou-
veroit presque autant de motifs d’éloignement.
Le sixième de nos poissons, pl. LX X V I I , fig. 15, est un abdominal
de forme allongée. Il a au moins cinquante vertèbres, dont quatorze
seulement appartiennent à la queue, ce qui fait que son anale est
OSSEMENS ET SQUELETTES DE POISSONS. 347
placée fort en arrière ; quatorze ou quinze des vertèbres sont encore
placées entre l’anale et la ventrale qui se trouvent attachées sous la
vingt-deuxième. L ’anale ne paroît pas avoir été longue, je n’y compte
que huit à neuf rayons ; la dorsale doit en avoir eu dix ou à peu près ;
elle est placée un peu plus en arrière que les ventrales, et plus en
avant que l’anale. La caudale est mutilée -; mais doit avoir eu de vingt-
deux à vingt-quatre rayons. Il ne reste plus de traces de pectorales
; les arêtes, ■ surtout dans la partie du ventre et dans celle du
dos qui est voisine de la tête, doivent avoir été fines et nombreuses,
ce qui rappellerait la famille des harengs ; mais tout le reste du poisson
se rapporte davantage à celle des Cyprins. La disposition relative
des nageoires telles que nous venons de la décrire est à peu près celle
de l’Ablette, ou mieux encore celle du Gonorhynque ( Çyprinus Go-
norrynchus. Gron. ); et les parties de la tête que l’on peut observer
ne peuvent indiquer qu’un Cyprin à nez saillant, comme le Gonorhynque,
le Çyprinus nasus, ou tel autre.
En effet, l’on voit en a les intermaxillaires proéminens ; en b , le
maxillaire supérieur tel qu’il est dans beaucoup de Cyprins, notamment
dans le Nasus / en c la mâchoire inférieure reculée en arrière e t
répondant aussi pour la forme à celle de ces espèces ; comme dans tous
les Cyprins il n’y a point de traces de dents aux mâchoires.
Cependant, je n’oserais pas répondre qu’il n’y eût que trois rayons
branchiostège en d ; il me semble même en voir quatre, à moins que
je ne prenne le subopercule pour un quatrième.
On ne peut distinguer la forme de 1 opercule, et les pièces placées
un peu en arrière > en e , pourraient bien être des débris des os de
l’épaule autant que des apophyses transverses des premières vertèbres.
Le genre de ce poisson n’est donc pas absolument certain, et toutefois
il y a plus d’apparence que c’est un Cyprin, c est-a-dire un
poisson d’eau douce, qu’aucun autre. -
Sa longueur totale doit avoir été à peu près de 0,2 ; celle de sa tete
est de o,o45. La hauteur verticale du tronc au milieu de sa longueur
de 0,023.