11 est donc certain que le Palacolherium d’Issel est d’une espèce
particulière qui ne surpassoit probablement pas de beaucoup notre
Palceotherium curtum.
Ce morceau est teint en noirâtre Comme les autres os des mêmes
environs.
Voilà tout ce que j’ai pu obtenir jusqu’à ce jour de Palæotheriums
enterrés ailleurs que dans nos plâtrièreS, bien que depuis quinze
ans je n’aie rien négligé pour connoître les os de ce; genre qui auroient
pu être découverts dans des carrières ou conservés dans des cabinets
de quelque ville de l’Europe que ce soit.
CHAPITRE TROISIÈME.
S ur l e s a u t r e s A n im a u x d o n t l e s os semens
ACCOMPAGNENT, DANS NOS CARRIÈRES A PLATRE,
c e u x de P a læ o th e r ium s e t d ’A n o p l o th e r ium s .
Dans cette prodigieuse quantité d’ossemens ensevelis dans nos
carrières à plâtre, parmi ces milliers d’individus dont on y recueille
chaque jour les débris, il ne se trouve qn’assez rarement des animaux
étrangers, aux deux genres dont nous venons d.e restituer ® péniblement
douze ou quinze espèces.
Les plus abondans de tous sont des os de Tqrtqes j .i^y a aussi
fort souvent des os d’oiseaux et de poissons, et même de temps en
temps des poissons entiers^ quant aux os de quadrupèdes , ils. se
réduisent jusqu’à présent à quelques débris de deux genres inconnus
de Pachydermes différeDs de ceux dont nous avons parlé, à des
fragmens de cinq ou six espèces de carnassiers, à des pqptions et
même des squelettes entiers d’une petite espèce de Sarigue ■, enfin à
un ou deux petits rongeurs de la taille et du genre de la Souris.
Nous aurions eu peut-être quelque avantage à remettre la description
et la détermination de ces morceaux aux chapitres où nous
aurons à traiter des espèces ou des genres analogues ; mais le désir
de compléter dans cette partie de notre ouvrage l’histoire si intéressante
des fossiles de nos environs, nous engage à nous attacher ici à
l’ordre géologique, et à parler de suite de ce petit nombre d animaux.