porte aussi sur le même os. La partie du cuboïde qui répond à l’astragale
a , pl. X I I I , fig. 3 , doit donc être un peu saillante vers le
haut, et celle qui répond au calcanéum b, un peu creuse. Il y a à la
facette du bord inférieur de la face interne de l’avance du calcanéum
, une partie triangulaire e , fig. i , qui répond à cette partie
saillante du cuboïde. Il résulte de là que la face anterieure du cuboïde
ce, fig. 3, ressemble à un L ou à une équerre.
Les Cochons et l’Hippopotame sont les seuls pachydermes ou I on
retrouve cette forme; elle est aussi dans le Chameau, le seul de tous
les ruminans ou le cuboïde soit distinct du scaphoïde. Hans tous lés
ruminans ordinaires, ces deux os sont confondus en un seul; mais on
y voit à l’endroit qui répond au cuboïde, une échancrure qui, si cet
os étoitdistinct, lerendroit assez semblable à celui de notre animal,
et à ceux du Chameau et du Cochon.
Ce cuboïde se termine en arrière par une tubérosité qui descend
un peu derrière, le métatarse à sa face interne ; il a, vers le bord supérieur,
deux facettes pour son articulation avec le scaphoïde ; au-dessous
de l’antérieure vers le bord inférieur en est une troisième pour le
cunéiforme, qui s’unit quelquefois a la scaphoïdienne ; une quatrième
aussi cunéiformienne et fort petite, est placée en arriéré de celle-la,
mais un peu plus en ayant que la deuxieme, scaphoïdienne.
Sa face inférieure n’a qu’une seule grande facette arrondie pour un
des os du métatarse, pl. X I I I , f ig ■ 4 , a-
L» facette astragalienne du scaphoïde n’a, rien de. particulier ; elle
est la contre-épreuve de la facette scaphoïdienne de l’astragale. Le
scaphoïde, comme, le cuboïde est terminé en arrière par une tubérosité
un peu descendante à sa face inferieure ; il a une facette large et
arrondie, a., fig. 6, pour le cunéiforme L lequel reproduit à son tour
une pareille facette, qui se trouve alors au niveau de_ celle du cuboïde
et porte un autre os du métatarse ; if a. en outre à son cote cuboïdien
deux facettes pour celles du cuboïde.
Mais le scaphoïde a de plus une autre facette, ïb. b , Beaucoup
plus petite, en arrière de la grande. Il était sensible quelle devoit
porter un petit cunéiforme ou un os surnuméraire que je ne retrouvai
RESTITUTION DES PIEDS DE DERRIÈRE. 83
cependant pas d’abord dans les morceaux qui me passèrent sous les
yeux.
On voyoit seulement qu’il devoit s’articuler à deux facettes de la
face interne du cunéiforme et de la tête du grand métatarsien de ce
côté.
Ainsi lé tarse de notre animal offroit a son métatarse trois facettes
articulaires, deux grandes et une petite.
Le nombre des facettes n’indique pas absolument le nombre des os
du métatarse. Les ruminans, par exemple, ont trois facettes et ne
portent qu’un seul os. Nous pouvons cependant déjà juger quil
n’y a pas plus de deux os ni de deux doigts parfaits, parce que dans
tous les pachydermes et autres quadrupèdes à sabots, il y a au moins
• une facette de plus qu’il n’y a de doigts parfaits , et cette facette porte
un os surnuméraire, vestige de l’un des doigts qui manquent.
Ainsi le Rhinocéros et le Tapir, qui ont chacun trois doigts, ont
quatre facettes ; l’Hippopotame, les Cochons qui ont quatre doigts,
ont cinq facettes, etc.
Mais ce qu’on ne pouvoit prévoir, c’est que notre animal, avec ses
deux doigts parfaits, a encore deux os du métatarse, distincts et séparés
pendant toute la vie.
Ce point est déjà prouvé par l’inspection de ces os eux-mêmes,
considérés isolément. La face articulaire de chacun d eux ne Correspond
par sa grandeur, qu’à l’une des deux grandes facettes que présente
le tarse; eux-mêmes, ont du côté par lequel ils se regardent,
, chacun deux facettes pour leur articulation réciproque, lesquelles se
correspondent exactement.
L ’un des deux, celui qui s’articule avec le cuboïde, n’a aucune facette
à son côté externe, ce qui prouve qu’il n’y avoit point d’autre os
métatarsien de ce côté-là.
L ’autre, c’est-à-dire celui qui s’articule au scaphoïde par l’intermédiaire
de l’os cunéiforme, a, à son côté interne, une facette triangulaire
qui fait suite au bord inférieur d’une facette aussi petite de la face