attaches suffisantes au muscle grand pectoral, dont l’action puissante
est le principal rnohile du vol. La crête opposée est moins longue,
et a son bord arrondi et un peu recourbé en arrière, où il forme,
vers la tête de l’os, un petit crochet. C’est sous ce crochet qu est le
trou par où l’air pénètre dans la cavité de l’os.
Dans les Quadrupèdes, la tête est toujours ronde, les crêtes petites
; leur partie voisine de la tête forme des tubérosités.
Les Chauve-Souris même ne ressemblent point aux oiseaux par
leur humérus. Il n’y a que la Taupe qui ait avec eux quelque rapport
à cet égard,'parce que la manière dont cet animal repousse la
terre en arrière quand il creuse, exige également une grande force
dans les muscles pectoraux ; mais il est inutile de s’arrêter à cette
exception,-le-reste de l’humérus de la Taupe ayant des formes si
extraordinaires qu’il est impossible de le confondre, non-seulement
avec celui des oiseaux, mais même avec celui d’aucun animal connu.
Les caractères de la tête inferieure de 1 humérus des oiseaux ne
sont pas moins frappans que . ceux de sa tête supérieure.
La poulie articulaire se divise en deux parties : une interne ou
inférieure, presque ronde, pour le cubitus; et une externe ou supérieure,
pour le radius, qui est oblongue, dans le sens de la longueur
de l’os, et remonte ainsi un peu obliquement sur sa face antérieure.
De cette manière, le radius a un plus grand arc à parcourir
que le cubitus, et le mouvement de l’avant-bras ne se fait pas dans
un plan perpendiculaire à la face antérieure de l’humérus.
La partie inférieure de cette facette radiale s’élargit en arrière
, et repose encore sur une facette articulaire externe du cubitus.
11 n’y a rien de semblable dans les Quadrupèdes. La poulie cubitale
y est toujours concave, et la radiale est aussi creusee d un sillon
dans ceux dont l’avant-bras n’a point de supination.
Tous ces caractères distinctifs de l’humérus des oiseaux se rencontrent
dans les trois os représentés, par leurs deux faces, dans
-nos figures 9 , 10 et 11 , pl. LX X I I I. Celui de la fig. 11 est un
peu plus mutilé dans le haut; il paroît néanmoins de la même espèce
que celui de la fig. 10.
Mais celui de la fig. 9, pl. L X X I I I , et celui de la fig. 7, pl. LX X V ,
viennent chacun, d’après leur grandeur, d’une espèce particulière.
Nous trouvons aussi les caractères du radius des oiseaux dans les
deux os représentés pl. L X X I I I , fig. 7 et 8, ainsi que dans celle de
la fig. S, pl. L X X V .
Tous ont la tête supérieure ronde, un peu concave ; le plus petit,
fig. 8, a son extrémité inférieure plus élargie, précisément comme
dans les oiseaux.
La fig 3, pl. L X X V , représente le métacarpe d’un oiseau de forte
taille et à longues ailes. Il est même à peu près semblable pour la
forme et pour la grandeur de 0,086, a celui du Balbuzard. Il est
probable qu’il vient de la même espèce que le Fémur pl. L X X I I I ,
fig. 13 , dont la longueur de o ,o83 est également, ainsi que sa forme.
à peu près pareille à celle du Balbuzard.
Un autre métacarpe, d’une espèce plus petite, et dont les ailes
étaient plus courtes, est représenté pl. LX XV ,fig . 4 > bmg ^e °>043-
Il n’est pas sans grands rapports de grandeur et de forme avec celui
de la Chouette.
Le morceau dessiné pl. L X X I I I , fig . 12, a et b, est la tete d une
omoplate d’oiseau très-bien caractérisée; elle ressemble même en petit
à celle d’un Cormoran, plus qu’à aucun autre genre. ^
Mais de tous les os des membres, ceux qui caractérisent le plus nettement
les oiseaux, sont l’os appelé fourchette par les anatomistes, et
celui qu’ils ont nommé clavicule, dont le premier, selon moi, résulte
de la réunion des deux clavicules, et dont l’autre n’est que l’analogue
de l’apophyse coracoïde de l’omoplate detachee et developpee. La
fourchette d’un oiseau ne peut surtout être confondue avec aucun
autre os, et nous en avons une bien reconnaissable , pl. L X X IV ,
fig. 4*
J’ai eu deux os coracoïdiëns séparés; pl. LXXIV, fig. 5, en est un
large et court.
Celui de la fig. 6, même p l., est plus grêle à proportion.
Après avoir reçu tant d’os séparés qui appartenoient à 1 aile, il était
naturel que j’espérasse en obtenir quelques-uns de réunis.