Dans la même carrière se sont trouvées aussi une coquille de Lim-
née et une autre de Colimaçon, tant ces animaux fossiles sont des
hôtes fidèles des terrains d’eau douce.
La première de ces dents a à son bord antérieur o,o5 ; à l’externe
0,046; au postérieur o,o4 ; à l’interne o,o35.
Le fragment de mâchoire inférieure, épais de o,o4, a de hauteur
derrière les molaires 0,08. La dernière molaire y est longue de
0,042 ; l’avant dernière de o,o4i.
Cet infatigable observateur, qui m’a déjà fourni tant de matériaux
pour mon ouvrage, M. Traullé, correspondant de l’Institut à Abbeville,
vient de me communiquer une nouvelle découverte d’os de
Rhinocéros faite dans les environs de cette ville.
Les premiers os, que l’on trouva, au mois de janvier 1822, consistent
en un atlas un peu mutilé, un cubitus tronqué dans le bas et
au bord de la facette sygmoïde, et trois os d’un métatarse parfaitement
conservés.
L’atlas ressemble davantage à ceux de Java et de Sumatra, parce
que l'échancrure de son bord antérieur n’est pas fermée en avant et
changée ainsi en un trou cerné de toutes parts comme dans les deux
autres espèces, mais il est plus grand que dans aucun de nos individus.
Le cubitus est aussi un peu plus grand que ceux des squelettes
que nous possédons, mais il est trop altéré pour que l’on puisse en
• tirer des caractères.
Quant aux trois os du métatarse, c’est au bicorne d’Afrique qu’ils
resssemblent le plus par la proportion de la longueur et de la largeur.
Seulement ils sont plus épais. Leur grandeur égale celle de la
même partie de notre squelette des Indes.
On a déterré ces os au faubourg de Menchecourt d’Abbeville 5 ils
reposaient sur un lit de silex en fragmens anguleux mêlé de sable
argileux, et étaient recouverts de sables pareils à ceux de la mer.
Il y avait tout auprès un fragment de bois de cerf, une phalange
de cheval et un astragale de buffle.
Depuis lors, au mois de février suivant, l’on a trouvé, a peu près au
même lieu, un humérus et un radius bien complets, et les deux
extrémités d’un humérus. Ces trois os sont du même bras et parois-
sent avoir appartenu au même individu. Ils ressemblent pour les details
à ceux du Rhinocéros bicorne d Afrique plus qu a tout autre ,
mais ils sont plus gros et plus courts à proportion, ce qui doit
faire soupçonner qu’ils appartiennent à l’espece a narines cloisonnées.
Longueur du radius. . . . ................................................................................. °>34
Sa largeur en haut. . . . . . • • > ? • • • • • * -' ' * ' * ‘ ...................... ’
Sa largeur au renflement de sa tête inferieure...................... | .......................
Sa largeur au milieu. . . . . . . • . . . . • « • ; • * * ' * •’ * ’ *. ’
Longueur du cubitus...........................................................................^................ °>47
Longueur de l’olécrane depuis l’extrémité, jusqu’au bord postérieur de la
facette sygmoïde.................................... f ' \ * J-/ *
Hauteur de l’olécrane au milieu. . . . . , . • • • • • • • • * ' Y V 0,0£
Corde de la facette sygmoïde du côté externe..........................• • • • * * * 0,0
Hauteur de la face carpienne............................................................................... ’
Largeur totale de la --tête inférieure de l’humérus entre les deux
condj ylie s. ..............................................................- ........■. ............ o,7x6
Largeur d e là poulie articulaire....................................... ° j1
Diamètre antéro-postérieur de sa tête supérieure. . . , . . . ? • • • • • °>21
Longueur du métatarsien moyen............................................» ........................ °> 7
Largeur au milieu. . . . ..............................r r *. ° ’
Longueur des latéraux. ....................................... ...
LT argeur au m■ili■eu. ........................ . . . . . . . . o, o38
Diamètre transverse de la partie de l’atlas qui comprend ses deux facettes
articulaires crâniennes......................................................... °>l
M. Traullé, qui a observé par lui-même le gissement de ces os,
rapporte que la terre qui les renfermoit étoit très-noire, et qu il s en
exhaloit une odeur si fétide que les travailleurs furent obliges de
sortir précipitamment de la fosse. Il croit trouver dans ce fait la
preuve que l’animal avoit été enfoui en entier, et que les chairs s e-
taient décomposées dans le lieu même.
M. Georges Jceger, dans une lettre du 3 mars 1822, m annonce
qu’on a trouvé, dans des fouilles faites dans une rue de Stuttgardt,
un humérus auquel il reconnoît les caractères de celui du Rhinocéros.
Il y a recueilli aussi un radius en 1820. Il joint a sa lettre le
dessin d’un os de métacarpe qui me paroît être du doigt interne gau-
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