Var. £. JVEBSTERï. (Tome II , deuxieme partie , pl. X I , fig. 5 .)
Carpelle un peu comprimé, base à peine renflée, sommet obtus.
La première de ces variétés a été trouvée dans la meulière à Longjumeau
et à Villiers près Pontchartrain ( Voy. tome I I , deuxième
partie, page 277 ); la seconde vient de l’îlede Wight sur la côte
méridionale d’Angleterre, où elle a été découverte par M. Webster.
Ce fossile nous paroît présenter une grande analogie avec les Carpelles
qui composent le fruit des Thalictrum dontplusieurssontstriés-
longitudinalement, et ont une forme presque semblable à celle de
ces graines fossiles , ce qu’on peut observer surtout sur les fruits du
Thalictrum majus (1).
CA'RP OLJTHES OWLXJM. (Tome II , deuxieme partie, pl. X I, fig. 6". )
Graine lisse, ovoïde , creusée d’une fossette assez profonde à sa
base.
Commune dans la meulière de Longjumeau. (Voy- tome I I ,
deuxième partie , page 297. )
Nous ne ^aurions assurer si ce fossile est une graine ou un fruit
monospemff ; on ne trouve jamais dans la meulière que sa cavité
renfermant dans son centre un noyau ovale. Il est par conséquent
difficile d’établir si la partie détruite entre ce noyau et la cavité
extérieure étoit le péricarpe ou le tégument de la graine, et si le
noyau lui-même est la graine entière, ou simplement l’embryon et
le périsperme qui l’entourent.
Cependant, en adoptant la dernière de ces opinions, on trouve
une assez grande analogie entre ces graines et celles des Nymphéa
dont le tégument est également très-épais , qui ont une forme ovale
et sont creusées d’un petit trou à leur base.
( 1) Nous renverrons pour plus de détail, tant sur ce fossile remarquable , que sur la plupart
des autres espèces importantes, au mémoire que nous avons déjà cité . (M'ém. du Muséum,
Tome V III , pl. X I , fig. 6. J
La forme de ce fossile ne présentant que peu de caractères
propres à le faire reconnoître, nous n’avançons cette analogie
qu’avec doute, quoique la ressemblance qui existe entre un autre
fossile de ce même terrain et les tiges de Nymphéa lui donne
quelque probabilité.
§ 11. Végétaux qu’on peut rapporter à des genres connus.
EQUISETUM.
EQV1SETUM BRACHYODON. (Tome I I , deuxième partie , pl. X , fig. 3.)
Gaines peu dilatées au sommet à 4 ou 5 dents , courtes, triangulaires.
Trouvé dans le calcaire grossier de la plaine de Mont-Rouge. {Voy.
tome II , page 271.)
Je n’ai vu que deux petits échantillons de ce fossile , mais ils sont
si bien caractérisés , qu’il n’y a pas de doute, à ce que je pense, sur
le rapprochement que j’ai établi entre eux et les Equisetum.
Le genre Casuarina est le seul qui présente aussi quelque analogie
avec cette plante 5 mais il en diffère par ses gaines, qui ne sont pas
du tout dilatées et dont les dents sont exactement appliquées contre
la tige.
En admettant que le fossile que nous décrivons appartienne en effet
au genre Equisetum , il est facile de s’assurer qu’il ne peut se rapporter
à aucune des espèces vivantes qu’on connoit ; toutes en effet
ont les gaines terminées par des dents beaucoup plus longues et plus
aiguës. Quelques-unes, telles que l’Equisetum Mentale, qui paroitroit
les avoir courtes et arrondies , ne doivent cette apparence qu’à ce que
l’extrémité des dents se rompt très - facilement, et qu’il ne reste
plus que leur partie inférieure ; tandis qu’il est certain que la brièveté
des dents de l’espèce fossile n’est pas due à celte cause, mais qu’elles
sont dans un état parfait d’intégrité.