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che, et celui d’une omoplate un peu mutilée, mais qui ressemble assez
à l’omoplate du Rhinocéros de Sumatra, pour que je pense
qu’elle a pu appartenir au grand Rhinocéros fossile muni de dents
incisives. Elle a o,385 de long, mais il lui manque quelque chose
au bord supérieur. Celle d’un Rhinocéros de Sumatra de la grande
race, n’a que o, 35.
Nouveaux os de Lopkiodons.
( Addition à la'page 215 du deuxième voluine. )
M. l’abbé Lacoste, de Plaisance, professeur de Physique et
d’histoire naturelle au collège royal de Clermont-Ferrand, et savant
connu par ses recherches sur les volcans de l’Auvergne, ma fait
tenir un fémur à 3 trochanters, trouvé aux environs de Clermont, et
en partie incrusté de stalactite calcaire qui s’est moulée sur lui en
couches minces.
Cet os, dont l’épiphyse supérieure et par conséquent la tête articulaire
et le sommet du grand trochanter avoient été enlevés avant
qu’il s’incrustât, et dont l’épiphyse inférieure est encore séparée par
une suture, ne venoit pas d’un animal entièrement adulte ; il surpasse
cependant déjà en longueur celui du Rhinocéros de Sumatra ;
il est aussi un peu plus long à proportion de sa grosseur, surtout
de la partie qui est au - dessous du troisième trochanter, mais le
reste des formes est extrêmement semblable (1).
(1.) Dimensions de cet os.
Longueur de ce fémur privé de son épiphyse supérieure............................. °,45
Plus grande dimension du condyle interne d’avant en arrière..................... o ,i5
Id. de l’e x te r n e .......................... ................. ............................... .. .0,110
Plus grand diamètre transverse de la tête inférieure aux saillies des
c o n d y le s ..- ................ , , t . . .
Largeur de la poulie rotulienne en avant................................... i . . . . o.ouo
Diamètre transverse de l’os au-dessus du troisième trochanter'.................. o,o55
Distante entre le bas du condyle externe et le milieu du troisième trochanter j o,a55
Il seroit donc bien difficile de dire si ce fémur appartient au
genre des Rhinocéros, à celui des Palæotheriuros ou a celui des
Lophiodons ; cependant je suis porté à le croire de ce dernier
genre, et nommément de la même espèce que l’Astragale dont j’ai
parlé page 214 de mon second volume, et qui est précisément de
la grandeur qui convient.
Mon motif pour adopter cette opinion tient à la nature de
l’incrustation dont il est recouvert-, qui me paroît un véritable
travertin, ou calcaire d’eau douce, et surtout à ce qu’un os absolument
de même espèce sJest trouvé dans des couches régulières
de ce même calcaire.
La tête inférieure de ce dernier est mutilée, mais on en voit la
coupe qui répond très-bien à la précédente. Quant à la tête supérieure
elle y est bien entière, fort semblable à celle d’un Rhinocéros,
si cé n’est que la tête articulaire est un peu moins large à proportion.
Ce fémur ainsi mutilé est long de o,5 , et la largeur de satetê
supérieure, seule dimension transverse que l’on puisse én prendre ,
est de 0,2 ; on voit la place où devoit être le troisième trochanter
dont il ne reste qu’une empreinte. Dans la même pierre sont plusieurs
côtes encore dans leur position naturelle,
La pierre dans laquelle ces os sont incrustés est un calcaire très-
dur , et parfaitement semblable au marbre d’eau douce de Chateau-
Landon. Elle a été tirée des carrières de Gannat près de Vichy ,
département de l’Ailier, dans une montagne dite de St.-Marc, à
i 5 pieds de profondeur; M. Boirot-Desservières > médecin des
eaux de Néris, l’avoit adressée à feu M. Faujas, du cabinet duquel
elle a passé dans celui du Roi. La même carrière contient des coquilles
d’eau-douce, et des os d’oiseaux dont nous reparlerons.
Je rapporte encore à ce grand Lophiodon une portion supérieure
de radius de Montabusard, dont j’ai pris autrefois le dessin dans la
collection de M. Defay , mais dont je n’ai point parlé dans mon
second volume,