Les facettes c et ƒ , sont comme dans le Tapir, si ce n’est que la
première est plus longue, et la seconde plus courte.
Mais à la face interne, les facettes b et i , qui servent pour l’articulation
avec le scaphoïde, sont beaucoup plus petites; et il manque
une troisième facette qui est considérable dans le Tapir.
Cette différence tient à ce que le scaphoïde est plus grand dans le
Tapir, où il s’articule à toute la facette supérieure du grand os., et
cela même vient de ce que, dans le Tapii’, 1 unciforme qui a deux doigts
complets à porter, est beaucoup plus grand, et refoule le grand os
vers le dedans de la main; de là vient aussi à la face inférieure de ce
semilunaire, une grande différence, déjà annoncée a la face antérieui'e ;
dans le Tapir ony voit une grande facette en avant pour une de celles
de l’unciforme, et une petite en arrière, pour la partie postérieure
du grand os; dans le fossile une carène longitudinale partage au
contraire la face inférieure en deux facettes obliques e pour 1 unciforme,
et g h pour le grand os, et de là vient cet angle x indique àu
commencement de cette description.
Le Rhinocéros qui n’a aussi que trois doigts, a la face infei’ieure de
son semilunaire disposée à peu près comme notre animal; mais la
parfie h, de la facette pour le grand os y manque, parce que le semilunaire
ne s’articule point avec lui en àvant ; quoiqu il y ait aussi
deux facettes inférieures dans lès ruminans et le Cochon, elles ne
forment nulle part une carène aussi prononcée,
Le cunéiforme représenté par devant, pl. X IX , fig ■ t . e , par sa
face interne,fig. i 3; par l’externe, fig. i ’| ; [Kir la supérieure, fig. i 5,
et par l’inférieure, fig. 16, est fort semblable à celui du Tapir. Il est
seulement beaucoup moins large à px-oportion de sa hauteur : sa facette
semilunairienne inférieure, g, fig- t 3, est aussi bien moins
large, etc.
Nous n’avons pas trouvé le pisiforme dans ce morceau, mais nous
y suppléerons aisément par ce que nous apprennent, à l’égard de cet
os, les pieds des espèces voisines.
Le trqpézoïde , marqué k , pl. XIX , fig- i, 2 et 3 , et repié-
sente à part par sa face externe ou cubitale, pl. XX III, f ig ■ i ; par la
RESTITUTION DES PIEDS DE DEVANT,
postérieui’e ou pollicaire, Jjg. a ; par l’interne ou celle qui touche au
grand os, fig. 3 ; par l’inférieure ou métacarpienne ,fig . 4 , et par la
supérieure ou scaphoïdienn e fig. 5 , ne diffère guère de celui du
Tapir que parce qu’il est plus large à proportion de.sa hauteur, et que
ses deux facettes, pour l’articulation avec le grand os, se confondent en
une seule. Il y a à la face postérieure une grande facette pour l’os
analogue au pouce.
Cet os manquoit dans ce morceau mais son existence n’en étoit pas
moins attestée par des facettes destinées à le recevoir.
Le grand os i, pl. XIX, fig. i , est représenté, pl. X X I I I , fig . 6
à 8, mais divisé en deux pièces qui ne se rejoignoient pas, comme on
l’avoit trouvé dans ce morceau. Il l’est beaucoup mieux d’après un
échantillon entier, pl: L I , fig. 19 à 24 ; fig- 19, est la face latérale
interne; 30, l’externe ; 21; l’antérieure et ce qui paroît en arrière du
reste de l’os; 22, la postérieure; 23, 1a supérieure ,‘et 24, l ’inférieure.
Il diffère assez de celui duTapir à cause de l’angle saillant en dessus,
par lequel il s’insère entre le scaphoïde et le semilunaire; sa face
antérieure est aussi plus étroite ; sa face inférieui-e est plus concave ; la
facette par laquelle elle s’articule avec le métacarpien de l’index est
moins distincte ; enfin la tubérosité postérieure de cet os se termine
en dessous par un tubercule un peu pointu et non tronqué comme
au Tapir.
L unciforme h, pl. X IX , fig. 1, 2 et 3 , dont la première et la
troisième montrent suffisamment la face antérieure, est représenté à
part par sa face supérieure, figure 8 ; par la latérale externe , f ig 9 :
la fig. 2 le montre par sa face inférieure.
a , est sa facette pour l’articulation avec le semilunaire; b, celle
pour 1 articulation avec le cunéiforme ; c , sa tubérosité postérieure :
il s articule avec le grand os par d, et la petite facette e; le reste de
sa face inférieure r , s et t , sert à porter une facette du métacàr-
pien du médius, celui de l’annulaire tout entier, et le vestige de
petit doigt ; mais ces trois facettes sont si peu distinctes; tpi’elles
semblent n’en faire qu’une, courbée en portion de cylindre.
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