de rcnseignemens sur leurs habitudes-, mais il y a bien de 1 apparence
quelles ne différeront point par-là de celles dont on a des
notions plus complètes.
Les Trionyx sont de toutes les Tortues de nos carrières les plus
faciles à reconnoître, mais ce ne sont pas à beaucoup près les plus
abondantes. On y trouve aussi en grand nombre des portions de carapaces
lisses avec des empreintes d’écailles, lesquelles annoncent
quelque autre sous-genre. Nous en offrons un exemple dans le morceau
représenté fig. 4-
Après une comparaison exacte de cet os avec ceux qui composent
l’armure des diverses Tortues, je reconnus que c’étoit un de ces
os du pourtour qui joignent, le plastron a la carapace, ou le sternum
aux côtes. Le pli léger a , b, qui le coupe en travers, le contour, les
dentelures obliques de la suture dune extrémité c, c , et jusqu aux
lignes d, e , f , g, qui marquent la séparation des écailles s y accordent.
Or, un tel os donne à lui seul l’exclusion aux Tortues de mer,
et aux Trionyx; en effet, dans cés dernières, son analogue n’existe
pas. Les Tortues de mer ont bien des os au pourtour, mais ils ne
se recourbent pas en dessous et ne s’engrènent pas avec le plastron.
Une pièce qui donne également l’exclusion a ces deux sous-genres,
c’est celle de la fig. i 5. Elle ne peut avoir d analogue que celui
des os du plastron qui se joint à la carapace non-seulement par son
bord, mais encore par une saillie transverse a, sous laquelle est
l’échancrure qui donne passage à la cuisse. Il est clair que le plastron
ne peut avoir un os pareil, dans les Trionyx et dans les Tortues de
mer, où il est simplement suspendu dans les tégumens.
J’ai trouvé jusqu’à un os particulier, qui dans certaines Tortues
complète la barre transverse qui renforce la jonction du plastron et
de la carapace au-dessus de l’échancrure en question. On le voit
fig. 19; on diroit qu’il a été tiré du Testudo radiata, tant sa ressemblance
est frappante.
Les Tortues marines et les Trionyx étant exclues, il restoit donc
à savoir si ces parties de carapace et de plastron venoient de Tor-
OS DE REPTILES,
lues de terre, d’Émidesou Tortues d’eau douce, ou enfin de Ché-
lydes ou Matamata.
Comme la carapace de ces dernières est inégale, ou hérissée de
grosses saillies pyramidales, je ne pus long-temps penser a elles;
mais n’ayant pas de doigts, ni même de portions un peu considérables
qui pussent me faire bien juger la convexité de la carapace, je
trouvai plus de difficulté à me décider entre les Tortues de terre
et les Emides.
Cependant, comme dans la plupart des Tortues de terre, et peut-
être dans toutes, les côtes vont alternativement en se rétrécissant
et en s’élargissant vers leur bout extérieur, de façon que la première
y est plus large qu’au bout qui tient à l’épine, la seconde plus étroite,
et ainsi de suite, tandis que dans les Emides ou Tortues 'd’eau douce
leur largeur reste à peu près égale, et que j’ai observé la même
chose dans toutes les côtes de nos carrières que j’ai pu examiner, et
notamment dans celles des fig. 5 et 6, j’ai tout lieu de croire que
nos Tortues fossiles sont plutôt des Tortues d’eau douce" que des
Tortues terrestres. On sait d’ailleurs que ce nom de terrestres n’est
donné aux Tortues à doigts raccourcis et à carapace très-bombée,
que dans un sens comparatif, et qu’elles aiment aussi pour la plupart
les lieux humides.
Il est difficile que les côtes des fig. 5 et 6 appartiennent à la
même espèce que les morceaux des fig. 4 et 15 , elles sont beaucoup
plus petites à proportion et paroissent venir cependant d’individus
adultes. Nous aurions donc les restes de deux Emides^ dans nos
plâtrières.
Outre les morceaux que je viens de citer, j’ai encore les sui-
vans qui doivent appartenir au même sous-genre, selon toutes les
analogies.
i°. La pièce impaire du plastron, placée au milieu en avant, entre
la première et la seconde paire des huit autres pièces. Ce morceau,
représenté fig. 3 , qui existe dans toutes les Tortues, n’a cette
configuration d’un écusson d’armoiries que dans quelques Tortues
de terre et d’eau douce;.dans les marines il se prolonge en arrière