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 Je vois en effet que les  os représentés fig. L\ et 5, pl. LX X I I I,  Sont  
 des  portions  <l aile.  Fig.4  offre  le bas  d un humérus  (a) ;  un  cubitus  
 (b) ;  les deux osselets du carpe  (c) ; ceux  des deux branches de l ’os  
 du  métacarpe  (d )  ;  avec  l’empreinte  de  son  apophyse  destinée  à  
 porter  le  pouce  (e);  et  celle  d’une partie  de  son autre  branche  (ƒ)•  
 Ainsi  il  n’est  pas  possible  de  méconnaître  cette  aile  poilu'  ce  
 quelle est. 
 L’autre, fig.  5,  est  un  peu  moins évidente, parce que les os n’ont  
 pas conservé leurs facettes articulaires,  et que l’avant-bras est déplacé,  
 de  manière  que le radius y  est inférieur.  Cependant le  tissu des os et  
 la forme générale de  la coupe  de  l’humérus ne laissent guère de doute.  
 Ce morceau est du cabinet  de M.  Delainétherie. 
 Il n’y a guère dans les  oiseaux de partie  osseuse mieux caractérisée,  
 que le  bec. J’ai  aussi eu  le bonheur d’en rece voir trois pour compléter  
 mes  preuves.  Je donne la figure de l’un,  pl.  LX X I I ,fig .  5 ;  et il est  
 inutile que j’y ajoute aucun commentaire :  tout le monde voit que c ’est  
 une  mandibule  inférieure, posée horizontalement, et dont le condyle  
 gauche seul est un  peu mutilé. 
 Il en est de même du second, pl, L X X IV , f ig .  3,  qui  est d une espèce  
 plus grande, mais qui  n’est pas moins reconnaissable. 
 Le dernier, même pl.,fig.  8,  tout aussi caractérisé  que  les autres,  
 est  d’une  3”'.  espèce par  sa grandeur, 
 Nos  carrières  ayant fourni un  si grand nombre  d’os séparés appartenant  
 évidemment à la classe des  oiseaux, je n’eus plus aucun sujet de  
 doute qu’il ne  s’y  trouvât  des  corps plus  ou moins entiers de  petites  
 espèces de cette classe. 
 Celui de M. Elluin  dont je donner  pl.  LX X I I I , fig.  a , a,  b,  les  
 deux côtés,  exactement dessinés par  moi  - même,  n’était  déjà  susceptible  
 d’aucune  objection sérieuse, bien que l’un des plus mal  conservés. 
 Quoique aucun  os n’y soit tout entier et n’y  ait gardé les formes de  
 ses  articulations,  la position  et  les proportions de  tous les  os  y  sont  
 encore  assez  visibles pour que  l’on  reconnaisse le bec,  la tête, le cou, 
 O S S E M E N S   D’ O I S E A U X .   319: 
 le corps, les deux ailes, les deux cuisses, et une partie des deux jambes  
 (Tun  oiseau. 
 Ce corps paraît avoir été écrasé par les couches supérieures,  et  entièrement  
 aplati.  Il n a laisse  quune  lame brune ,  et dont 1 épaisseur  
 est à  peine appréciable. On ne peut y  distinguer,  ni les  os de la  tete ,  
 ni  les vertèbres,  ni les côtes, ni le sternum.  On voit seulement  d un  
 côté, vers x , quelques vestiges de bassin. 
 Pour des plumes , il n’y  en a pas la plus legere apparence. 
 L ’oiseau de M. d’Arcet est  encore  plus maltraité,  et  il  n’est  point  
 étonnant que celui-là ait occasione  des discussions et  des doutes.  Cependant  
 il a une aile presque entièrement caractérisée, et dont on voit  
 fort distinctement l’avant-bras, le métacarpe et le commencement du  
 grand doigt. L’autre aile et le bec peuvent à la rigueur aussi se reconnaître  
 ; mais ce qui reste des pieds et des os du  corps a perdu toute espèce  
 de caractère. 
 On peut en j uger par la figure 1  de notre planche LX XIII, que nous  
 avons faite sans aucun préjugé et sans vouloir favoriser aucune opinion,  
 puisque l’existence des omitholithes dans nos carrières est maintenant  
 fort indépendante de  la vérité de celle-ci. 
 En effet, j ’en ai obtenu moi-même trois qui surpassent de beaucoup  
 ces deux-là par leur  conservation. 
 Le premier,  qui a déjà été décrit dans ma première édition, est représenté  
 pl. L X X IV ,  fig.  1. 
 C ’est  le  squelette  presque  entier  d’un  oiseau,  aplati  comme  
 tous  ceux des  petits  animaux  de  nos  carrières,  et  qui,  lorsque  1 on  
 a  fendu  la  pierre  qui  le  contenait,  s’est  partagé  en  deux  moitiés,  
 dont  chacune  est  restée  adhérente  au  morceau  de  pierre  de  son  
 côté. 
 L ’oiseau était  tombé  sur le ventre,  sur la couche  de gypse qui était  
 déjà  formée ;  et  avant qu’il se  fût déposé assez de  gypse pour 1 envelopper  
 tout-à-fait,  il avait perdu,  soit  par le  mouvement  de 1 eau ,  
 soit par l’action des animaux voraces, la plus grande partie de  sa  tête  
 et toute sa jambe  gauche,  car  on  n’en  trouve point  de  restes dans  la  
 pierre en y  creusant.