sont profondément séparées l’une de l’autre. Ce caractère forme un
passage aux espèces suivantes.
2°. D ’une espèce sensiblement plus petite, a mâchoires allongées,
h molaires antérieures tranchantes.
Nous en avons presque le corps entier, et néanmoins nous n’en
décrirons ici que la tête et les dents, dont nous avions eu dés l'origine
quelques échantillons, mais que nous avons fini par trouver
complètes avec presque tout le membre antérieur et une grande
partie du tronc. Quant au membre postérieur, nous l’avions eu avant
même de connoître aucune partie de la tête.
On peut voir le superbe morceau qui contient la tête et l’extrémité
de devant, pl. L U ; il est partagé entre deux pierres, dont nous
donnons celle qui a conservé le plus de parties, fig. H
a , b est la tête renversée; c , d , e , trois vertèbres du cou ; ƒ , une
partie de l’omoplate d’un côté; gh, l’humérus; ik, le cubitus;
Im , le radius, rompus l’un et l’autre en avant; g'h'; i'k', Irri, les
mêmes os de l’autre côté conservés sur toute leur longueur; no, le
carpe et le commencement du métacarpe : ces deux dernières parties
sont représentées à part, par-devant, fig. 3 , et du côté externe ,
fig. 4- La fig. 2 est la portion de tête restée à la pierre opposée,
et où l’on voit un plus grand nombre de dents.
Les dents sont en même nombre qu’à l’Anoplotherium commune,
c’est-à-dire 44 en tout.
Les trois arrière-molaires supérieures ( i , 2 et 3 ) ressemblent
beaucoup à celles de Y Anoplotherium le plus commun , et ont aussi
une petite colline particulière à l’angle interne antérieur ;. mais elle
est moins profondément séparée, et doit se confondre plus tôt parla
trituration.
La quatrième molaire de remplacement ( ihid. 4 ) , qni précède
immédiatement la première des arrière-molaires, ressemble encore
beaucoup, par ses deux collines longitudinales, à son analogue dans
Y Anoplotherium leplus commun.
Mais les trois premières molaires de remplacement ( ihid. 5 , 6 et 7)
ont ici une forme toute particulière, extrêmement allongée et comprimée
; leurs saillies, du côté interne, étant presque réduites à rien, ce
sont de vraies dents tranchantes, à bord festonné , et il est très-
probable que l’animal en tiroit quelque parti pour manger de la chair.
Les molaires inférieures présentent les mêmes analogies et les
mêmes différences avec celles de Y Anoplotherium ordinaire ; la dernière,
dont on voit l’empreinte, fig. 2 en 8, est de même à trois
croissans ; et les trois qui les précèdent ( ihid. 9, 10 et 11 ) , à deux
chacune ; mais au lieu d’avoir trois pointes à la face interne comme j
Y Anoplotherium le plus commun, elles n’en ont que deux, qui répondent
vis-à-vis de chacun des croissans de la face externe ; ces pointes,
lors de leur première détrition, présentent aussi chacune une figure
de croissant , en sorte que ces dents en offrent quatre, disposées pat-
paires; ce qui les rapproche beaucoup de leurs analogues dans les
raminans. Les trois molaires antérieures, qui sont bien conservées
{ fg . 2 en 12, i 3 et 14 ), sont aussi allongées, comprimées et tranchantes
que celles qui leur correspondent à la mâchoire supérieure.
Lts analogues des canines, supérieures ( ihid. i 5 ) sont peu considérables
, tranchantes et taillées en triangle oblique , aussi-bien
que lét incisives externes {fig- 1 en 2 et 16).
Les cmines d’en bas, à juger par ce qui reste d’une {fig. 2 , 1 7 ) ,
et les incisives externes de la même mâchoire ( ihid. 18 , 18 ) , ont
la même1 forme et la même grandeur.
Les quatre incisives mitoyennes d’enbas ( ihid. 19, 19, 20,20 ),
sont couples carrément presque comme celle de l’homme.
Les deux mitoyennes supérieures {fig. 1 en 2 1 ,2 1 ) , sont très-
élargies à leurs bords et tranchantes ; enfin, une empreinte de l’incisive
placée à côté de la mitoyenne supérieure {fig. 1 en 22), annonce
qu’elle étoit un peu pointue.
Çe morceiu nous apprend que la forme générale de la tête dans
cette espèce étoit allongée et pointue, encore plus qu’à Y Anoplotherium
ordinaire, et qu’il ressembloit en cela à un Lévrier ou à une
Gazelle ; l’angle postérieur de sa mâchoire inférieure étoit arrondi,
mais non pas ventru et saillant en arrière ; la branche montante étoit