deux parties , une plane en avant, une concave en arrière pour
s’accommoder aux convexités de la partie interne de la face supérieure
du grand os.
Il seroit difficile de lui trouver une ressemblance absolue avec
aucun autre animal. Il tient un peu du Cheval, du Chameau et du
Cochon.
Tels sont les moyens par lesquels nous avons réintégré successivement
ce pied si remarquable; s’ils avoientbesoin de confirmation,
nous la trouverions dans un squelette où nous en avons vu ensemble
le plus grand nombre des pièces dans leur articulation naturelle.
Ce morceau que nous n’avons obtenu que fort tard , est repréprésenté
, pl. X L I I.
C’est le pied du squelette d’ Antony , pl. XXXVI- Il est vu par
la face postérieure , et diminué d’un tiers seulement pour tenir dans
la planche.
A est l’extrémité inférieure du radius.
B , le grand os vu par derrière, et conforme à celui que nous
avons donné pour te l, pl. X X I , fig. 3 ; cette face y est représentée
n". 5.
G , l’unciforme , également donné pour tel, ibid., fig . 1 .; cette
face y est représentée n ’. 5.
D, vestige du petit doigt, tel que nous l’avons vu, pl. L I ,f ig . 6. F.
E , débris du cunéiforme.
F ,■ débris du semilunaire.
G , débris du scaphoïde.
H , le vestige de l’index tel que nous venons de le décrire. Il est
fâcheux que le vestige du pouce ait disparu de cette main A’Antony,
car nous n’aurions plus eu rien à désirer sur cette partie. Les deux
métacarpiens I et R ; les premières phalanges L , M ; le débris d’une
seconde N ; les sésamoïdes O , O , 0 , 0 , ressemblent aux parties
analogues déjà attribuées à cette espèce, d’après des morceaux découverts
précédemment.
11 n’y a donc plus nul doute qùe nos carrières ne recèlent des
pieds de devant à deux doigts parfaits, le médius, et l ’annulaire ,
RESTITUTION DES PIEDS DE DEVANT. 127
dont les métacarpiens demeuroient séparés pendant toute la vie, et
où les trois autres doigts existoient en simples vestiges, construction
dont il n’existe certainement aucune trace parmi les animaux connus
aujourd’hui à la surface du globe.
A r t i c l e IY .
Des pieds de devant qui se rapportent aux deux formes génériques
a trois doigts et a deux doigts , mais qui parleur grandeur
ou d'autres circonstances, annoncent des espèces différentes des
deux précédentes.
Encore même marche que pour les têtes , que pour les pieds de
derrière ; encore mêmes résultats ; on voit pour ainsi dire nos animaux
se reformer petit à petit par cette nouvelle synthèse.
§ I. Des pieds de devant a. trois doigts.
i^.! D ’un pied de devant a trois doigts , et de grandeur moyenne ,
mais plus court et plus large que celui qui a été décrit dans
l ’article I I (fi).
Il me fut annoncé par un métacarpien de médius que je trouvai
isolé, et que je représente, pl. X X I I ,fig. 6 , par sa face antérieure,
fig . 7 , par la supérieure , et fig. 8 , par le côté latéral externe de
la tête.
Il suffisoit de le comparer à son correspondant de l’espèce de
l’article I I , pour juger que sur une longueur moindre il a près du
double en largeur. En effet, il est long de 0,12, sur 0,022 de largeur
au milieu , 0,026 dans le haut, et o,o3 à son renflement inférieur. Il
est aussi plus aplati, les arêtes de sa poulie inférieure sont moins
prononcées, la postérieure saillant un peu vers le haut, au moyen 1
(1) C’est ici le pied de devant du Pàloeotherium crassum