L ’Oryctérope, à la vérité, l’a encore plus distinct que la Civette ;
ruais son calcanéum ne ressemble pas d’ailleurs à celui-ci. La facette
cuboïdienne de l’os fossile est en forme de rein, à peu près comme
dans le Chien, auquel cet os ressemble d’ailleurs par la coupe générale.
Il est de la taille du calcanéum d’un grand Chien.
Longueur au bord supérieur, sans l’épiphyse qui manque. . . . . . . . . 0,06
Hauteur de la protubérance postérieure , dans son milieu..................... 0,02
Epaisseur , ibid................................................................................. o,ox
Hauteur de l’os à l’endroit de la facette astragalienne et péroniènne ex ter. o,o3
Hauteur de la facette cuboïdienne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0,02
Longueur de la facette astragalienne......................................................... ... . 0,02
Sa distance à la cuboïdienne.......................................................................... • • 0,02
La forme du péroné répond à celle du calcanéum ; sa tète inférieure
est très-grosse, et le bord inférieur en est tronqué pour s’articuler
à la facette correspondante du calcanéum. La Loutre seule
offre quelque légère ressemblance.
Diamètre de la tete inférieure • ....................................................... .... 0,018
Diamètre du corps de Fos.................. ............................. ... ................................ ... 0,008
D’après ces formes et cette grandeur, je n’hésite point à regarder
ces deux os comme de la même espèce que la tête du § II.
A r t i c l e I I I .
D ’une petite espèce de Sarigue (i).
C’est sans doute une chose bien admirable que cette riche collection
d’ossemens et de squelettes d’animaux d’un ancien monde ,
rassemblée par la nature dans les carrières qui entourent notre ville,
C1) Jfi laisse cet article tel qu’il a paru d'abord dans les Annales du Muséum , comme un
monument > selon moi assea curieux , de la foree des lois aoologiques, et du parti que l’on
peut en tirer.
et comme réservée par elle pour les recherches et l’instruction de
l’âge présent ; chaque jour en découvre quelque nouveau débris-;
chaque jour vient ajouter à notre étonnement en nous démontrant
de plus en plus que rien de ce qui peuploit alors le sol de cette partie
du globe n’a été conservé sur notre sol actuel, et ces preuves se
multiplieront sans doute à mesure qu’on y mettra plus d’intérêt et
qu’on y donnera plus d’attention. Il n’est presque pas un bloc de
gypse dans certaines couches qui ne recèle des os : combien de millions
de ces os n’ont-ils pas déjà été détruits, depuis qu’on exploite
les carrières et que l’on emploie le gypse pour les bâtimens ! Combien
n’en détruit-on pas même à présent par simple négligence, et
combien n’échappent pas encore par leur petitesse à l’oeil des ouvriers
même les plus attentifs à les recueillir! On peut en juger par le
morceau que je vais décrire. Les linéamens qui s’y trouvent imprimés
sont si légers, qu’il faut y regarder de bien près pour les saisir;
et cependant, que ces linéamens sont précieux ! Ils sont l’empreinte
d’un animal dont nous ne retrouvons pas d’autre trace, d’un animal
qu i, enseveli peut-être depuis des centaines de siècles, reparoît aujourd’hui
pour la première fois sous les yeux des naturalistes.
Ce morceau consiste en deux pierres qui se recouvrent, fig. i et 4,
pl. LXX1, et entre lesquelles ce squelette s’est pour ainsi dire partagé.
La première est plus grande et plus entière que l’autre. La tête , le
coù, l’épine du dos, le bassin, les côtes, l’omoplate, le bras, l’avant-
bras, la cuisse et la jambe, y sont Irès-reconnoissables : on y voit
des traces de queue et de pied de derrière ; une partie des os est
conservée en entier ; une autre est comme fendue : et les moitiés d’os
qui manquent sont restées attachées à la seconde pierre ; quelques.
uns n’ont laissé sur la première qu’une empreinte seulement, et sont
restés en entier sur la seconde. Celle-ci, fig. 4 > a été cassée de manière
qu’une partie de l’empreinte qu’elle portoit s’est perdue : la
tête y manque entièrement, et elle ne montre pas autant du pied et
de la queue que la première pierre.
L ’animal a été saisi à peu près dans sa position naturelle : seulement
son cou paroît avoir été fortement tordu, de manière que