Ses feuilles courtes, obtuses et épaisses, sont exactement appliquées
contre la tige quelles environnent de toute part. Elles sont
disposées en quinconce, et sur 4 rangs autour de la tige, dont le
diamètre varie de 4 à 6 millimètres.
Ge fossile avoit été regardé dans le mémoire cité ci-dessus, comme
ayant beaucoup d’analogie avec les épis de quelques Paspalum; j’avoue
que les échantillons nombreux que j’ai observés depuis ne me
permettent pas d’adopter cette opinion : i ”, on ne voit jamais ces
épis s’insérer sur un chaume, ou se réunir pour former une panicule
plus ou moins composée, comme on l’observe dans les Paspalum.
a-. Ces plantes fossiles ont une grande longueur, sont flexibles,
de grosseur assez variable, ce qui n’a pas lieu en général dans les
épis de. ces graminées. 3°. Dans les Paspalum, les fleurs sont disposées
sur deux rangs , et non pas en spirales comme les feuilles de
ce Lycopodites.
Ces diverses raisons me paroissent s’opposer à ce qu’on regarde ce
fossile comme des épis de Paspalum ou de tout autre graminée ; il me
semble avoir plus d’analogie avec quelques Mousses ou Lycopodes
par la disposition et la forme de ses feuilles ; il est en effet assez
semblable à quelques mousses aquatiques et surtout à quelques Lycopodes
de la section des Selago et des Phlegmaria, sans pourtant
qu’on puisse établir entre ces plantes de rapprochement spécifique.
Cette plante a été trouvée dans la meulière à Longjumeau. ( Voy.
tome I I , deuxième partie, pag. 297.)
PHY LL ITES,
Nervures confluentes.
PH Y L L IT E S M V L T IN E R T IS . ( Tome II , deuxième partie , PI. X , fig.' *.')■ '
Feuille ovale ou presque ronde' à nervures nombreuses, rapprochées
, presque parallèles , confluentes au sommet et à la base;
nervures secondaires, simples , transversales.
Cette feuille, dont je n’ai vu que des échantillons incomplets
trouvés par M. Prévost dans l’argile plastique de la plaine de Mont-
Rouge (V. tome II, deuxième part., pag. 203) , est très-remarquable
par ses nervures confluentes très - nombreuses. J’en ai compté
quarante-cinq sur un échantillon qui ne présentoit pas la feuille
entière. On doit supposer qu’il y en a de cinquante à soixante :
tontes sont d’égale grosseur, ce qui distingue cette feuille de la
plupart des feuilles dicotylédones à plusieurs nervures parallèles
dans lesquelles , en général, la nervure moyenne est plus considérable
que les autres ; cette disposition des nervures se présente
au contraire dans plusieurs familles de plantes monocotylédones,
telles que les Aroïdes, les Pipéracées , les Alismacées. Mais cette
feuille a surtout une analogie remarquable par sa forme et la
distribution des nervures avec quelques espèces de Potamogeton ,
tels que les Potamogeton natans ,Jluitans, etc.
P H Y L L IT E S CINNAMOMIFQLIA .
Feuille elliptique à bord entier et à trois nervures confluentes.
Nervures secondaires, irrégulièrement divisées, presque transversales
, peu distinctes-
Dans l’argile plastique de l’Habitchwald près Cassel (i). ( Voy.
tome I I , deuxième partie, page 356.)
Cette feuille ressemble aux feuilles de plusieurs espèces de Lauriers,
et particulièrement à celle du Cannellier, Laurus cinnamo-
mum. L ; elle s’en distingue cependant par sa forme moins allongée,
et par ses nervures plus confluentes vers le sommet.
Les feuilles des Mélastomes diffèrent de cette espèce par leurs
nervures qui se continuent jusqu’au sommet de la feuille, tandis
que dans la plante fossile , comme dans le Cannellier, les nervures
latérales diminuent insensiblement jusqu’au sommet, et dis—
paroissent avant de l’atteindre. Enfin les nervures secondaires des
(1) C’est à M. Blumenbach que nous devons presque tous les échantillons des Phyllites de
l’Habitchwald.