rieures de notre animal, ( Voyez la jig . 3.) Dans ce morceau, la
septième molaire (j. qui est naturellement la moins usee.de toutes, a
ces croissans étroits et distincts. La pénultième p les a plus larges,
parce qu'elle est un peu plus usée ; mais ils y sont encore distincts.
Ils se réunissent dans l'antépénultième o , et dans toutes celles qui
sont au-devant.
La 2e. et la 3e. molaires, l , m , qui devroient être les plus usées de
toutes, ont cependant encore leurs croissans tres-etroits ; mais cela
vient sans doute de ce qu elles avoient nouvellement remplace les
molaires de lait, et quelles servoient depuis moins long-temps que
celles qui sont derrière elles.
La face interne de ces dents, pl. I , jig . i , est un peu la contre-
épreuve de l'externe j il y a vis-a-vis la concavité de chaque croissant
un creux qui se rétrécit en descendant sur cette face interne, et
par conséquent il y a des saillies larges a leur base, et se rétrécissant
vers le haut, où elles distinguent les croissans les uns des autres ; ces
saillies sont nécessairement au nombre de quatre dans la dent a trois
croissans q , et de trois dans les autres. Cette face interne a, comme
l’externe , une ceinture saillante a sa base (i).
Telle est la description exacte des molaires inférieures de l’animal
de grandeur moyenne à dents canines. Pour empêcher que dans les
examens successifs qui nous restent a faire , on ne soit dans le cas de
les confondre avec celles de l’animal sans dents canines, c’est ici le
lieu d’indiquer les principaux caractères qui servent à distinguer ces
dernières.
Le plus apparent, c’est que la face externe n’a pas ses deux convexités
cylindriques, mais coniques, et se rétrécissant beaucoup par
le haut. Vers le bas, leur courbure devient double, c’est-à-dire
quelles y sont convexes en tout sens , et non dans le sens transversal
(r) Dimensions de ce morceau.
Longueur Se l’espace occupé par les sept molaires. . ..............................* * * * ° ’ -
DistaDce de la première molaire à la,canine. ......................................... 0,01
Longueur de la dernière molaire. ............................................. - • • • • • • • • °>°3
RESTITUTION DES TETES,
seulement. Enfin elles n’ont point de bourrelet saillant à leur base ( i ).
Elles offrent encore beaucoup d’autres différences que nous exposerons
ailleurs. Au surplus, ees caractères précis ne sont nécessaires
que pour les trois dernières molaires a , b , c , de l’espèce sans canines.
Les autres d , e , etc. sont si différentes qu’on ne peut point du
tout les confondre.
Revenons à notre animal à canines : on voit que ses molaires inférieures
sont au nombre de sept de chaque côté, et par conséquent
qu’elles ressemblent à celles du rhinocéros et du daman, par ce point
comme par celui de la forme.
Tous les morceaux que j’ai vus depuis, au nombre de plus de trente,
et dont je conserve plusieurs dans ma collection, m’ont confirmé ce
fait. La dent à trois croissans y est toujours la dernière, et la petite
dent comprimée la première ; et jamais il n’y en a plus de cinq entre
elles.
Il pouvoit rester quelque doute sur l’intervalle ƒ , pl. I , jig . i ,
entre cette première petite molaire et la canine. Le morceau de l’école
des mines le montre bien vide ; mais l’est-il toujours ? c’est ce dont
je me suis assuré par quelques autres morceaux.
L ’un d’eux est représenté , pl. I I , jig . i , et apparteüoit à M. de
Saint-Genis, à Pantin, qui a eu la complaisance de me le donner
pour le cabinet du Roi ; on y voit les cinq premières molaires d’a en
b , l’empreinte de la 6e. en c. Ces dents ont les mêmes formes que
dans le morceau de l’école des mines, et l’on voit entre la petite molaire
comprimée b , et la canine d , le même intervalle , ƒ (2).
,(i) On voit un exemple de la face extérieure de ces dents, p l. I I , jig . i , où est représentée
une portion très-considérable du côté gauclie de la mâchoire inférieure de l’animal
sans dents canines. Ge beau morceau appartenoit à M. le vicomte Héricart-Ferrand, qui a bien
voulu le donner au cabinet du Roi.
(2) Dimensions de ce morceau.
Longueur de l’espace a , b , occupé par cinq molaires....................... ... .................. 0,108
Distance dé la première molaire à la canine........................................................... . . 0,010
Hauteur de la canine au dessus du collet............... .......................................................... 0,0 iS